charente maritime

Histoire

Le département a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789, à partir des anciennes provinces d'Aunis et de Saintonge, avec Saintes comme chef-lieu.

La France / Charente MaritimeLe territoire qui forme aujourd'hui le département de la Charente-Inférieure était occupé avant la conquête romaine par les Santones et les Aulni, qui ont donné leur nom à l'Aunis et à la Saintonge. Après l'invasion de César dans les Gaules, sous les empereurs romains, ce pays fit partie de la seconde Aquitaine, et, comme toute cette portion de la Gaule, il passa successivement de la domination des Visigoths sous la domination des rois francs. L'Aquitaine, devenue duché sous les successeurs de Clovis, fut érigée en royaume par Charlemagne.

Au IXe siècle, l'Aunis et la Saintonge subirent les incursions, les déprédations et les dévastations des Normands, et plus tard, la princesse Éléonore de Guienne, répudiée par le roi Louis VII, l'apporta en dot au roi d'Angleterre Henri II; elle resta donc province anglaise jusqu'à Philippe-Auguste qui la réunit au domaine royal. Les Anglais ne renoncèrent pas sans combattre à la possession de ce riche territoire; ils tentèrent de le reprendre; Saint Louis les vainquit à la bataille de Taillebourg en 1242, et ce pays si disputé revint encore à la couronne de France. Mais ce que les Anglais n'avaient pu obtenir par les armes, le traité de Brétigny le leur donna; la Saintonge subit une seconde fois la domination étrangère, et n'en fut réellement affranchie que sous le règne de Charles VII.

Pendant un siècle, cette province resta paisible et se refit de ses secousses passées; mais après les luttes politiques, les luttes religieuses l'éprouvèrent cruellement. En effet, pendant les XVIe et XVIIe siècles, elle fut en proie à toutes les horreurs des guerres de religion. La nouvelle doctrine protestante fut accueillie avec enthousiasme par les populations de l'Aunis et de la Saintonge. Depuis Henri II jusqu'à Louis XIII, pendant 69 ans sous les règnes de six rois, les villes du territoire furent tour à tour pillées, ravagées, et là s'illustrèrent trop facilement aux dépens de ce malheureux pays, les Duras, les Condé, les la Trémouille, les Guise et les d'Ëpernon. La politique soutenait la religion, et les princes de Navarre regardaient la Rochelle d'un œil avide, car ils voulaient en faire leur place de guerre, quand la Saint-Barthélémy éclata. Les troupes de Charles IX marchèrent contre la ville où les Huguenots s'étaient enfermés; ces intrépides combattant résistèrent pendant sept mois, et les troupes royales durent lever le siège. La ville, fière à bon droit de son succès, tendit alors à devenir indépendante. Elle protégea courageusement ses coreligionnaires pendant les règnes d'Henri III et d'Henri IV; mais ses velléités d'indépendance s'accrurent à ce point, que Louis XIII et Richelieu vinrent l'assiéger le 10 août 1627. Le maire, le brave Guiton, résista pendant quatorze mois aux horreurs de la famine, et la capitulation ne fut signée que le 30 octobre 1628. Richelieu fit alors raser les fortifications de la ville que Louis XIV rétablit plus tard; mais son rôle politique était terminé.

Pendant la Révolution qui fut accueillie avec ardeur, la Rochelle devint le quartier général d'une armée républicaine.

Lors de la nouvelle division de la France en 1790, le département de la Charente-Inférieure fut formé avec les deux provinces de l'Aunis et de la Saintonge.

Source : Géographie illustrée de la France et de ses colonies par Jules Verne, Théophile Lavallée, Charles Ernest Clerget, Edouard Riou.

Eglise

Moyen-âge, église paroissiale de Saint-Philibert; c'est un édifice du 12e siècle, ayant perdu l'une de ses nefs, et subi plusieurs remaniements ; il n'est plus aujourd'hui que l'ombre de ce qu'il était.

Abbaye de Cisterciens Notre-Dame

Abbaye fondée entre 1156 et 1179 par Isaac de l'étoile et Jean de Trizay à la demande d'Elbe de Mauléon seigneur de Ré ; incendiée en 1294 ; probablement reconstruite au 14e siècle ; à nouveau incendiée en 1462 ; restaurée fin 15e siècle ; incendiée en 1574 et depuis lors laissée à l'abandon

Eglise Saint-Martin

L'église d'Esnandes est moins riche et plus sévère que celle de Beaumont. Elle n'a ni contreforts primitifs, ni transept, ni tours d'angles ; mais en revanche on verra qu'elle est proportionnellement plus forte, comme il convenait a sa position isolée et découverte. Elle est construite en bel appareil moyen (de calcaire jurassique) et moins allongée que celle de Beaumont ; elle se rapproche conséquemment davantage de la forme d'un cube.

Ancienne abbaye de Sablonceaux

Sablonceaux, bourg de la Saintonge, non loin de Saujon et des rives de la Seudre, à trois lieues et demie au couchant d'hiver de Saintes, sur un terrain sablonneux, d'où saillent plusieurs fontaines d'une eau la plus limpide, la plus légère et la meilleure du royaume ; diocèse et élection de Saintes, parlement de Bordeaux, et intendance de la Rochelle. La dénomination de ce lien vient de sablons et d'eaux.

Eglise

Mazeray possédait autrefois une église romane, du XIe siècle, dont il ne reste que la tour mutilée qui occupe le centre de l'église actuelle, élevée vers le XIVe tiède. Il existait encore à Mazeray deux chapelles, aujourd'hui détruites, dédiées, l'une a saint Barnabe, patron du lieu, renversée a la fin du XVIIIe siècle et dont il ne reste que les fondations ; l'autre a sainte Apolline, disparue depuis fort longtemps et sur laquelle il nous a été impossible de nous procurer aucun renseignement.

Prieuré Notre-Dame-d'Oulmes

En 1777, une bonne partie des bâtiments était encore conservée, ainsi que nous l'apprend un court Mémoire sur la ville d'Aulnay alors publié dans les Affiches du Poitou : « On trouve à 1500 toise d'Aunay le prieuré d'Oulmes... [qui] paroît avoir été autrefois une abbaye considérable. On y voit encore les restes d'une Eglise fort étendue, d'un clocher très-élevé, et les vestiges de plusieurs bâtimens »

Eglise

Il n'est pas douteux qu'avant la fondation du prieuré et de l'église sous le vocable de Saint-Sauveur, cette localité portait le nom de Villa Liguriaco ; la charte par laquelle Guillaume-Fier-à-Bras, duc d'Aquitaine, fait don à l'abbaye poitevine de Nuaillé d'une église sous l'invocation de saint Sauveur, avec des terres, vignes, prés, et la forêt de Corneto, dans le village de Liguriaco, en 988, ne laisse à cet égard aucune incertitude.

Tour de l'Horloge

La tour de l'Horloge dépendait de l’Échevinage, dont elle renfermait les archives ; elle contenait aussi la cloche qui servait à la convocation de ses membres ; séparée du corps principal, elle était à cheval sur la rue, ce qui était une marque distinctive de son autonomie communale, car seules les Communes avaient le privilège de ce genre de construction.

Fontaine du Pilori

Elle est située sur la place du Pilori, construite d'une manière très-élégante, et inaugurée en 1818, sous les auspices de M. de Lachadenède, préfet de la Charente-Inférieure et compatriote de M. Puaux. Sur les quatre faces se trouvent quatre cartouches, sur chacune desquelles on lit une inscription latine.

Eglise

L'église de Marsilly a été détruite en partie ; ce qui en reste fait penser qu'elle a dû être fort belle. La tour du clocher, de la fin du XIIe siècle, a, dit-on, anciennement été surmontée d'une flèche fort élevée. Cette tour, haute de 23 mètres, sert d'amer aux bâtiments qui entrent dans le pertuis Breton.

Prieuré Saint-Etienne

Ancien prieuré dépendant de l'abbaye Saint-Pierre de Maillezais et probablement construit au cours du 11e siècle. La construction se poursuit au 12e siècle, date de la base du clocher et des chapiteaux des colonnes (2e moitié du 12e siècle). A la fin du 14e et au 15e siècles, l'église subit quelques transformations : construction de la tour octogonale du clocher et de la vis qui le dessert ; agrandissement d'un vaisseau, en largeur, de la nef et du choeur (chevet plat double).

Prieuré Saint-Martin

Le prieuré Saint-Martin d'Esnandes dépendait dès 1029 de l'abbaye de Saint-Jean-d'Angély. De l'édifice roman du 12e siècle reste la base de la façade. L'église est reconstruite au 14e siècle et reçoit à la fin du siècle un système de fortification : modification de la façade, ajout d'une enveloppe externe, construction du chemin de ronde, des créneaux, des mâchicoulis et de la poterne, creusement d'un fossé.

Eglise Paroissiale Saint-André

Aleré, vadum d'Alere, d'Alirai, vadiacum, vadum de Alençon, Planras Alerias, ecclesia parochialis Sancti Andreae de vado d'Alizay, ccclesia parochialis Sancti Andræ de vado olereo, Saint André du Gué d'ollereau, le Gué d'Alleré, tels sont les noms de cette localité, aujourd'hui cure du doyenné de Courçon d'Aunis.

Eglise

L'origine de cette commune est fort ancienne ; il paraît qu'autrefois le rivage de la mer a du être beaucoup plus rapproché qu'il ne l'est aujourd'hui. On remarque encore le lit d'un bras de mer qui circonscrivait le bourg du côté du nord. Thairé semble avoir été primitivement habité par les Romains.

Eglise Saint-Louis

L'église Saint-Louis, de style grec, est surmontée d'un beau clocher Renaissance qui rappelle l'ancienne église détruite, mais les autres monuments de la ville n'ont rien de particulièrement remarquable.

Arsenal

L'arsenal, situé en dehors de la ville, sur la place de la Marine, est l'un des plus beaux que l'on puisse voir. Il faut, pour le visiter, une permission écrite de la Majorité.

Fontaine place Colbert

La place Colbert, située presque au centre de la ville, vaste parallélogramme de 100 mètres de longueur sur 100 mètres de largeur, est bordée de belles maisons et plantée de quatre allées d'arbres. Une fontaine, élevée en 1750, la décore.