bouches du rhone

Histoire

L'histoire du département des Bouches-du-Rhône est presque entièrement celle de la Provence, dont son territoire fit partie jusqu'en 1790.

Les Ligures habitaient autrefois le territoire des Bouches-du-Rhône, lorsqu'une colonie phocéenne vint y jeter les fondements de Massalia sur les ruines d'un comptoir phénicien. La nouvelle colonie ne tarda pas à inquiéter les populations voisines qui l'attaquèrent. Rome vint au secours des Phocéens, et fut amenée à constituer un point fortifié qui prit le nom de Aquæ Sextiæ (Aix), double appellation rappelant l'existence de sources thermales et le nom du général Sextius Calvinus. Comme toujours, les Romains cherchèrent à étendre leur domination ; à l'époque de la conquête de César, Marseille pompéienne eut à subir les attaques de Tribonius et vit son nom figurer à Rome parmi les vaincus de César triomphant. Les Bouches-du-Rhône furent alors comprises dans la division administrative appelée Seconde Narbonaise ; mais presque toutes les villes, initiées depuis longtemps d'ailleurs aux mœurs municipales et à la civilisation romaine, jouirent d'une certaine liberté.

Les invasions des Barbares modifièrent peu l'état intérieur des cités. Les Visigoths, qui leur succédèrent en 511, après les victoires de Clovis, se montrèrent d'aussi bonne composition que les Romains. Malheureusement vint l'époque où ces peuples, chassés à leur tour, furent remplacés par les Grecs de Constantinople, par les Sarrasins, par les Francs, qui se disputaient les débris du royaume de Théodoric, et le pillage du pays signala la victoire successive de chacun de ces envahisseurs.

La conquête carlovingienne procura un court repos à ces contrées. Sous Louis III et Carloman, Boson, beau-frère de Charles le Chauve, se créa un royaume qui engloba le territoire des Bouches-du-Rhône et dont Arles fut la capitale. Des guerres suivirent naturellement cette usurpation, et les Sarrasins en profitèrent pour ravager encore le pays.

Cependant, Louis, successeur de Boson, put régner paisiblement; mais, après lui, Hugues, qui s'empara du pouvoir, fit l'échange de presque tous ses États contre la Lombardie, que, d'ailleurs, il ne conserva pas, et, par suite, Marseille devint chef-lieu d'une vicomté. Depuis cette époque, le morcellement territorial s'accrut incessamment. Au XIe siècle, les comtes de Toulouse, ceux de Barcelone et les seigneurs des Baux se disputèrent l'autorité ; les comtes de Barcelone restèrent vainqueurs, et la maison d'Aragon leur succéda en 1176, après une lutte de courte durée. Aix devint alors la capitale de toute la contrée.

En 1245, un mariage fit passer la Provence sous l'autorité de Charles d'Anjou, frère de saint Louis, qui épuisa le pays pour conquérir le royaume de Naples et imposa le joug détesté des Français du Nord aux Provençaux, amis du luxe, de la gaie science et des libertés municipales. A l'extinction de la descendance de Charles, ses États passèrent à Louis Ier, frère du roi Charles V, qui devint la tige d'une nouvelle dynastie provençale d'Anjou, dont le dernier membre fut le roi René. Son neveu, Charles du Maine, désigné par lui comme son Successeur, légua ses États au roi Louis XI, et depuis lors, la Provence, et, par conséquent, le territoire des Bouches-du-Rhône, subirent les révolutions communes à la France entière. Les guerres de religion, les invasions autrichiennes plus tard, les troubles révolutionnaires enfin, y causèrent des grandes souffrances. Aix et Marseille devinrent de plus en plus rivales; la première représentait le passé; la seconde, l'avenir.

Aujourd'hui, Marseille a triomphé et est devenue le chef-lieu de la division territoriale moderne, qui a été formée avec la Basse-Provence.

Géographie

Les Bouches-du-Rhône font partie de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elles sont frontalières avec les départements du Gard, de Vaucluse et du Var.

Principaux cours d'eau :

  • le Rhône, divisé en Grand-Rhône et Petit-Rhône en aval d'Arles, le Petit-Rhône faisant frontière entre les Bouches-du-Rhône et le Gard,
  • La Durance, frontière entre les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse,
  • L'Huveaune et son affluent le Jarret,
  • L'Arc et la Touloubre, qui se jettent dans l'étang de Berre.

Principales zones humides :

  • la Camargue (le Vaccarès, les Impériaux, Faraman, Beauduc et les salines de Plan du Bourg), et la « petite Camargue » à l'ouest du Petit-Rhône,
  • l' étang de Berre, ses annexes l'étang de Vaïne et l'étang de Bolmon, et les salines de Berre,
  • l'ouest de la Crau (étang des Aulnes, Grand Plan du Bourg),
  • les étangs (Lavalduc et voisins) entre Fos-sur-Mer et Istres.

Massifs montagneux :

  • La partie ouest du massif de la Sainte-Baume (culminant à 1 042 mètres),
  • La Sainte-Victoire (culminant à 1 011 mètres),
  • L'Étoile et le Garlaban,
  • La montagne du Régagnas,
  • Les monts Saint-Cyr, Carpiagne et Puget,
  • La Trévaresse et la chaîne des Côtes,
  • Les Alpilles,
  • Marseilleveyre (le « massif des calanques »),
  • La chaîne de l'Estaque,
  • La chaîne d'Éguilles,
  • Le plateau de l'Arbois,
  • La Montagnette.

Hôtel de Ribbe

Cet hôtel, de la seconde moitié du 17e siècle, représente par sa structure et son décor un bon exemple du rayonnement de l'architecture aixoise dans les localités voisines (ordonnance de la façade, espace monumental réservé au hall d'entrée et à la cage d'escalier) . Escalier rampe sur rampe bordé de balustres de pierre, décoré en incision sur le plâtre (feuillage disposé en frises et volutes) .

Coopérative vinicole de Rognes

L'élévation principale à l'est présente un grand auvent contigü à 2 bâtiments parallèles en mur-pignon couronné chacun d'un fronton rectangulaire; le mur-pignon de l'aile nord est orné d'un bas-relief en pierre de Rognes; le bâtiment sud est contigü à un édifice couvert d'un toit en croupe, abritant la boutique en rez-de-chaussée et le logement à l'étage.

Château (restes)

On voit aussi à Rognes les restes d'un ancien château ruiné par les ligueurs ; il occupe toute la sommité d'une colline, et mérite d'être visité, soit pour admirer la solidité des murs et les différentes pièces qui existent encore, telles que la chapelle, la citerne, les souterrains, etc., soit pour jouir d'un magnifique point de vue.

Château

Le village est dominé par un antique château entouré de fortes murailles flanquées de tours, bâti sur le sommet d'un roc isolé et assez bien conservé, dont la fondation remonte au IXe ou au Xe siècle. Le château de Meyrargues frappe le voyageur par son élévation et son isolement.

Demeure dite Domaine de L'Enclos

Maison de maître au village ; date 2 avril 1861 sur ferme ; 1770 sur fontaine ; pavillon et bergerie avant 1819. Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Demeure dite Domaine de L'Enclos' à grans (bouches du rhone 13450).

Abbaye Saint-Michel de Frigolet

Ce lieu solitaire et contemplatif, c'est Saint-Michel-de-Frigolet. Fondé par les moines de Montmajour, dès le IXe siècle, cette abbaye fut, en 1316, sécularisée par le Pape Jean XXII, qui en fit un prieuré dont il dota un des deux archidiacres du chapitre d'Avignon.

Porte de la Condamine

Tarascon était autrefois entourée d'une muraille flanquée de tours et percée de cinq portes. Depuis la rectification des boulevards extérieurs, tout a été démoli excepté la porte Jarnègues, celle de la Condamine, et la porte Saint-Jean qui fût rebâtie, en 1758, sur un nouveau plan d'ordre dorique, par Pomet, Gebelin et Sarnègues, architectes de la ville.

Eglise Sainte-Madeleine de l'Ile

Au XVIIe siècle, le renouveau religieux s'accompagne de constructions dont certaines sont remarquables. Martigues s'enrichit de la belle église Sainte-Madeleine, édifiée entre 1681 et 1688 avec son plafond à l'italienne. Elle présente une façade de style corinthien. Elle est riche en décoration intérieure et possède un imposant buffet d'orgue.

Enceinte de la ville

Artaud, archevêque d'Arles, était seigneur temporel et spirituel de Saint-Mitre et de Château-Veiré. Il engagea les habitants des deux pays à s'unir en un seul corps de communauté et de paroisse, et à construire des murailles pour se mettre en sûreté.

Eglise paroissiale Saint-Blaise

L'église est une simple chapelle castrale. Au XVIIe siècle, elle est agrandie vers le sud et change d'orientation : la nef romane, orientée est-ouest, devient une des quatre travées de la nef classique, prolongée par un choeur à cinq pans. Un clocher est édifié à côté de l'ancien choeur.

Eglise

de style byzantin, sans coupole, à trois nefs, avec large transept, précédé de quatre chapelles hors nef de chaque côté, et complété par deux autres chapelles absidales qui accompagnent le sanctuaire, sans autre ornement que la corniche qui domine les arceaux à plein cintre et les pilastres, d'une grande pureté de lignes.

Fontaine publique

Nous venons de voir que la ville n'était approvisionnée d'eau potable que par la Font—Vieille ou de la Gorgue. Cependant, il existait à proximité plusieurs sources abondantes qu'un Conseil intelligent ne pouvait manquer de chercher à utiliser.

Eglise paroissiale Saint-Amand

Eglise de la fin du XIe siècle (dont subsistent une nef à quatre travées et les vestiges d'un choeur semi-circulaire voûté en cul-de-four), agrandie au XIVe siècle (choeur et bas-côté nord), réparée aux XVIIe et XVIIIe siècles.