hautes pyrenees

Histoire

Avant l'invasion romaine, le territoire, actuellement occupé par le département des Hautes-Pyrénées, était habité par la peuplade aquitanique des Bigerri, d'où s'est formé le nom de Bigorre. Il fut soumis par Crassus, lieutenant de César, et les Romains utilisèrent ses nombreuses eaux minérales, dont ils connaissaient l'efficacité.

Le christianisme apparut dans le Bigorre au IIIe siècle, mais ce fut seulement au VIIe siècle, qu'un ermitage fut construit sur les hauteurs de Lavedan, et remplacé plus tard par un monastère dû à la munificence de Charlemagne. Après avoir été envahi et dévasté par les Sarrasins vaincus à Poitiers, par les Visigoths vaincus à Vouillé, puis par les pirates normands, le Bigorre fut érigé en comté, et Louis-le-Débonnaire en fit un fief héréditaire.

Au XIe siècle, le Bigorre passa dans la maison de Carcassonne par le mariage de l'héritière du comté avec un seigneur de cette famille, et, soixante ans plus tard, il arriva dans la maison de Béarn ; le comte Bernard II régularisa les coutumes de la province par une charte curieuse, où sont coordonnés tous les us singuliers de l'époque féodale ; ses successeurs se battirent vaillamment, soit contre les puissants comtes de Toulouse, soit contre les Maures d'Espagne.

A l'extinction de la branche masculine de Béarn, en 1127, le vicomte de Marsan devint comte de Bigorre, et après lui, un seigneur de la maison de Comminges ; ce fut la désastreuse époque du soulèvement des Albigeois et des prétentions de la maison de Montfort sur le pays, auxquelles Philippe-le-Bel mit fin, en séquestrant le Bigorre. Le comté subit alors la domination française, et un sénéchal y gouverna pour le compte du roi jusqu'en 1425, époque à laquelle le honteux traité de Brétigny en fit cession à l'Angleterre. Mais il fut recouvré par la France, vers 1426, et un arrêt du parlement de Paris, réglant la succession en litige, attribua le comté à Jean, comte de Foix. En 1496, l'héritière du Bigorre, Catherine, l'apporta en dot à Jean d'Albret, l'arrière-grand-père d'Henri IV, et son histoire se confondit alors avec celle du Béarn.

Lorsque la circonscription territoriale fut remaniée en 1790, le département des Hautes-Pyrénées se forma de l'ancien comté de Bigorre, du pays des Quatre-Vallées et d'une portion du Nébouzan.

Géographie

Le département des Hautes-Pyrénées fait partie de la région Midi-Pyrénées. Il est limitrophe des départements des Pyrénées-Atlantiques, du Gers, de la Haute-Garonne, et de la province de Huesca (Espagne) .

Trois régions naturelles bien distinctes composent le paysage haut-pyrénéen : la montagne et ses vallées, les coteaux et les plaines.

La montagne, c'est-à-dire les Pyrénées, recouvre, au sud, la moitié du territoire du département. Elle forme une barrière naturelle entre la France et l'Espagne, ne permettant qu'un seul accès routier vers l'Aragon par le tunnel Aragnouet-Bielsa. 35 de ses pics dépassent 3 000 m et le pic du Vignemale, à 3 298 m, en est le point culminant.

Deux zones géologiques distinctes caractérisent cette région de montagnes :

  • la chaîne dite « axiale », où l'on trouve les plus hauts sommets des Pyrénées françaises comme le Vignemale, qui culmine à 3 298 m ;
  • une zone de chaînons plissés sédimentaires.

Moins élevées mais plus massives que les reliefs alpins, elles isolent de nombreuses vallées encaissées et « cul-de-sac » naturels, véritables microcosmes conservés par ces murailles de pierre.

L'altitude des Pyrénées s'estompe progressivement en remontant vers le nord, et les montagnes cèdent la place au piémont, limité à l'est par le vaste plateau de Lannemezan (à 600 m environ), véritable château d'eau du département où naissent de nombreuses rivières des bassins de la Garonne et de l'Adour (Gers, Baïse, Save, Gimone, Midou, Douze). Ce plateau morainique formé au Quaternaire par la débâcle des glaciers est sujet à un climat relativement rude.

Plus à l'ouest et au nord, le piémont laisse filtrer des vallées plus larges qui attirent la majorité de la population du département. C'est là un pays vallonné, au climat plus clément.

À l'ouest, le bassin du Gave de Pau ou Lavedan forme une large vallée de Lourdes à Argelès-Gazost.

Au centre, on trouve la vallée de Campan dominée par le Pic du Midi, le col du Tourmalet, les massifs du Néouvielle et de l'Arbizon.

À l'est, la vallée de la Neste se déroule jusqu'à Arreau où se rejoignent les vallées d'Aure et du Louron.

Les vallées sont reliées entre elles par des cols d'altitude parfois élevée tel le Soulor, le Tourmalet, l'Aspin ou encore le Peyresourde.

Résidence Féraud

Cette demeure est liée à l'histoire des Féraud, famille qui joua un rôle économique et politique important dans la vallée aux 18e et 19e siècles. Jean Féraud (1764-1795) , fut député à la Convention et un autre François Féraud (1821-1889) préfet des Hautes-Pyrénées, puis député.

Château des Comtes de Comminges (vestiges)

Presque en face de Troubat on aperçoit, de l'autre côté du gave, à mi-côte sur le versant des montagnes, des ruines à demi-cachées sous les plantes parasites, les ronces et les broussailles. Ce sont les restes de l'ancien château de Bramevaque, bâti, suivant le Gallia Christiana, vers la moitié du XIe siècle, par Sanche de La Barthe, seigneur, des quatre vallées.

Eglise et les terrasses attenantes

L'église de Saint-Savin est un des édifices de style roman les plus remarquables de nos vallées pyrénéennes. Elle date du XIIe siècle. Aujourd'hui que l'art monumental du moyen âge est réhabilité, la description archéologique de notre église a été plusieurs fois l'objet d'intéressantes études.

Château et donjon de Gaston Phoebus

Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Château et donjon de Gaston Phoebus' à mauvezin (hautes pyrenees 65130). La fondation de Mauvezin se perd dans cette obscurité du moyen-âge où l'homme, livré tout entier aux prouesses de la force brutale, élevait et détruisait châteaux et dynasties sans prendre soin de laisser la date de ses établissements ou de ses désastres.

Abbaye de l'Escaladieu

En 1140, installation des Cisterciens. Entre 1350 et 1360, les troubles franco-anglais entraînent une période de déclin pour l'abbaye. L'édifice est brûlé durant les guerres de Religion. Reconstructions et transformations jusqu'au 18ème siècle. L'aile des moines et l'église sont percées de larges baies, et le dortoir est aménagé en cellules individuelles. En 1793, l'abbaye est vendue comme bien national.