alpes de haute provence

Histoire

Les Albici, les Reii, les Rodiontici, les Esubiani, les Salinienses d'origine celtique et mêlés à des Ligures, paraissent avoir été les premiers habitants du pays. Ils formaient une confédération qui lutta énergiquement contre la domination romaine, et dont le territoire fut compris après la conquête dans la Province-Romaine (Provincia ulterior).

Pendant la grande invasion des barbares, ce territoire fut ravagé successivement par les Ostrogoths, les Lombards, les Hérules, les Vandales et les Francs ; réuni un instant au royaume d'Italie sous Théodoric, il fut de nouveau envahi au VIIIe siècle par les Sarrasins qui brûlèrent Digne, Sisteron et Manosque. Après le démembrement de l'empire de Charlemagne, le pays fit successivement partie de la Lotharingie, du royaume d'Arles et du comté de Provence sous des princes qui relevaient nominalement de l'empire d'Allemagne. Dans le courant du XIIIe siècle, il passa par héritage à Charles d'Anjou, frère du roi Louis IX, qui détruisit les privilèges et les libertés municipales dont jouissaient les grandes villes et soumit tout le pays à un joug tyrannique. Les habitants respirèrent sous la deuxième maison d'Anjou et parvinrent même à reconquérir presque toutes leurs libertés ; mais après la mort du dernier comte René, ses États furent réunis à la couronne en 1486, et depuis lors le pays n'a pas cessé d'appartenir à la France.

Au milieu de toutes ces vicissitudes, les ducs de Savoie s'étaient rendus maîtres de la vallée de Barcelonnette ; quand les populations de la Durance lurent devenues françaises, elles eurent à souffrir cruellement des dévastations de leur voisin ; pour y mettre un terme, François Ier s'empara du territoire de Barcelonnette et le réunit au Dauphiné ; mais les ducs de Savoie le retrouvèrent au traité de Cateau-Cambrésis.

Les guerres de religion amenèrent de grands troubles dans le pays, et pendant près de quinze ans, il sembla entièrement détaché de la France ; rentré sous l'autorité royale, il s'agita encore pendant la Fronde, mais ce fut un dernier effort. La guerre de la succession d'Espagne attira de nouveaux désastres sur la vallée de la Durance, sans cesse exposée aux invasions des ducs de Savoie ou de leurs alliés, par la vallée de l'Ubaye. Pour fermer définitivement à l'étranger cette porte de la France, Louis XIV négocia sa cession avec le duc de Savoie, et l'obtint définitivement en 1713, au traité d'Utrecht.

A l'époque de la formation de la France par départements, celui des Basses-Alpes fut composé de la réunion des diocèses de Senez, de Glandevez, de Digne, de Riez et de Sisteron. Le premier forma l'arrondissement de Barcelonnette et les cantons de Colmars, Saint-André, Castellane et Senez ; le second forma la partie de l'arrondissement de Castellane appartenant au bassin du Var ; le troisième forma le canton de Seyne, de la Javie, de Digne, de Barrême, et une partie de l'arrondissement de Sisteron ; le diocèse de Riez forma les cantons des Mées, de Mézel, de Moustiers, de Riez et de Valensole ; celui de Sisteron comprit la partie occidentale de l'arrondissement du même nom et l'arrondissement de Forcalquier.

Géographie

Limitrophe de l'Italie, le département des Alpes-de-Haute-Provence est entouré par les départements des Alpes-Maritimes, du Var, de Vaucluse, de la Drôme et des Hautes-Alpes. Il peut être divisé en trois zones de relief, de climat, de peuplement et d'économie :

  • les plateaux, collines et vallées de Haute-Provence, qui regroupent un tiers de la surface mais deux tiers de la population, la quasi-totalité de l'activité économique en dehors du tourisme de montagne et les villes les plus importantes du département. La vallée de la Durance, artère du département, coupe cette zone en deux moitiés ;
  • les Préalpes, zone de montagne intermédiaire aux vallées encaissées et aux villages très enclavés ;
  • les Grandes Alpes, qui regroupent là les vallées de l'Ubaye, de la Blanche et du haut Verdon (en amont de Colmars-les-Alpes), où l'économie s'est reconstruite autour du tourisme de montagne (stations de ski). En Haute-Ubaye, les sommets dépassent 3 000 m d'altitude et tous les cols avoisinent ou dépassent les 2 000 m d'altitude.

Dans cette partie du département se trouve une des routes les plus élevées d'Europe : la route départementale D64 atteint l'altitude de 2 802 m au-dessus du col de la Bonette (2 715 m) et relie le pays de Barcelonnette à la Tinée et à la Vésubie.

Le relief compartimente la région : les vallées encaissées ont de tout temps été d’accès difficile, divisant le pays en autant de terroirs ne communiquant que très peu avec l’extérieur. En 1877, 55 communes n’avaient pour seul accès que des sentiers ou des chemins muletiers.

Hydrologie

La rivière principale est la Durance, qui circule à l'ouest du département. C'est dans cette vallée qu'on trouve les axes de circulation les plus importants (autoroute A51, voie ferrée, nationale). La quasi-totalité du département est dans le bassin versant de la Durance, à l'exception de l'extrême sud-est (cantons d'Annot et Entrevaux) draîné par le Var. Ses principaux affluents dans le département sont l'Ubaye, la Bléone, l'Asse et le Verdon pour la rive gauche, le Buëch, le Jabron et le Largue pour la rive droite. Tous ces affluents ont un caractère torrentiel, et peuvent être sujets à des crues violentes et brutales lorsque de violents orages s'abattent en automne, ainsi qu'à des hautes eaux liées à la fonte des neiges au printemps pour les cours d'eau de montagne. La Durance, le Verdon, la Bléone puis le Buëch ont été aménagés au XXe siècle avec la construction de plusieurs barrages et la déviation d'une partie des cours d'eau pour l'irrigation et la production d'électricité.

Château de Sauvan

La construction du château est confiée à Jean-Baptiste Franque en 1718. En 1810, la propriété est vendue à l'abbé Sollier dont les héritiers font exploiter les terres alentours, réduisant le parc d'agrément à trois terrasses. Une pièce d'eau occupe l'espace entre le château et le pavillon des communs. Certaines dispositions du parc datent du 19e et du 20e siècle.

Eglise

Saint-Martin est bâti en amphithéâtre, au pied d'un coteau dit le Castelleras, sur la droite du Colostre, à 11 kilomètres de Valensole, et à 56 Sud Sud Ouest de Digne. Ce lieu dont la fondation remonte au delà du onzième siècle, paraît avoir eu plus d'importance qu'il n'en a aujourd'hui, si l'on en juge par sa construction.

Tour dite de l'Horloge

Saint-Martin de Brômes. Eglise ogivale du XIIe siècle, tour carrée (monument historique) du XIVe siècle, à quatre étages, couronnée de mâchicoulis. Cette tour, dont la hauteur est de 24 mètres et la largeur sur chaque face de plus de 6 mètres, a été construite, dit-on, par les Templiers.

Eglise Saint-Pierre

L’église paroissiale de Saint-Pierre est situé au cœur du village de Pierrevert. Les différents observateurs s'accordent a dire qu'elle constitue un patrimoine historique et identitaire remarquable. La construction remonte au Moyen-Age (milieu du XIIe siècle), et sétage sur plusieurs périodes succésives an fonction de différentes parties de l'église.