savoie

Histoire

Avant l'invasion romaine, le territoire, actuellement occupé par le département de la Savoie, était habité par la tribu celtique des Allobroges, qui vivait sous le régime républicain. L'an 118 avant J. C., les Romains déclarèrent la guerre à cette peuplade qui avait donné asile à leur ennemi le roi des Ligures. Ils la vainquirent près d'Avignon, et annexèrent l'Allobrogie à leur vaste empire. Cependant les Allobroges, réduits par la force, ne se soumirent pas ; la révolte couvait sourdement, et la tribu se souleva pour soutenir Catilina dans sa rébellion contre Rome. César apparut, et les Allobroges furent définitivement domptés.

Durant quatre siècles, l'histoire est à peu près muette sur cette province ; mais en 427, les Romains assignèrent les vallées de la Savoie pour résidence aux Bourguignons qu'ils venaient de vaincre. Pendant les siècles suivants, la Savoie fut absorbée dans le premier royaume de Bourgogne. Charlemagne, en 773, visita Saint-Jean-de-Maurienne, et organisa cette province que le christianisme avait déjà régénérée. Lorsque le vaste empire d'Occident fut partagé par Louis le Débonnaire, la Savoie appartint à son fils Lothaire, et plus tard à Rodolphe, le premier roi du second royaume de Bourgogne. Vers la fin du IXe siècle, la province subit l'invasion longue et désastreuse des Sarrasins, et après la mort de Rodolphe III, en 1033, son successeur, Conrad le Salique, fut couronné empereur d'Allemagne.

C'est alors qu'apparaît historiquement l'origine de la maison de Savoie, de 1033 à 1391. Dix-sept comtes de cette illustre maison gouvernèrent la province. Les plus célèbres sont Amédée III, qui au XIIe siècle accompagna le roi Louis VII à la croisade avec les principaux seigneurs du pays, et qui mourut à Chypre, le comte Thomas qui, en 1232, acquit Chambéry pour une somme équivalant à 100 000 francs de la monnaie actuelle, le comte Pierre, surnommé le petit Charlemagne, qui augmenta la puissance de la maison de Savoie, et enfin Amédée VII, dernier comte de la dynastie, qui à la fin du XIVe siècle accrut son comté des vallées de Vintimille et de Nice.

Aux comtes succédèrent quatorze ducs, dont le premier, Amédée VIII, prince sage et pacifique, fut le créateur de l'ordre savoisien de Saint-Maurice ; son héritier Louis reçut pour la première fois le titre de roi de Chypre et de Jérusalem ; l'un de ses successeurs, Charles Ier, eut pour page, en 1488, Pierre du Terrail, devenu plus tard l'illustre Bayard. Pendant la lutte des maisons de France et d'Autriche, les ducs de Savoie conservèrent longtemps une habile neutralité, mais l'un d'eux, Philibert le Beau, ayant épousé la fille de l'empereur Maximilien, François Ier, en 1535, envahit la Savoie, qui ne recouvra son indépendance qu'au traité de Cateau-Cambrésis. C'est pendant le règne de Charles-Emmanuel. Il qu'eut lieu la persécution politico religieuse des Barbets.

Aux quatorze ducs succédèrent huit rois, depuis Victor-Amédée II qui monta sur le trône en 1684, jusqu'au roi d'Italie, Victor-Emmanuel. Pendant le XVIIe siècle, sous la pression inique de Louis XIV, les persécutions continuèrent contre les Barbets. Charles-Emmanuel III arriva au pouvoir en 1730, après l'abdication de son père ; le pays fut alors très-éprouvé par les guerres du temps, et souvent occupé par des armées franco-espagnoles. Victor-Amédée III, en 1792, dut céder à l'irrésistible élan des soldats républicains, qui plantèrent leur nouveau drapeau national sur le château de Chambéry. Ses successeurs furent Charles-Emmanuel IV, Victor-Emmanuel Ier, Charles-Félix, Charles-Albert, et enfin Victor-Emmanuel II qui arriva au trône en 1849.

Pendant le premier Empire, le département du Mont-Blanc dont Chambéry était la capitale occupa, à peu de chose près, le même territoire que le département actuel de la Savoie, cédé à la France par le traité du 24 avril 1860. Le département fut alors formé des provinces de la Haute-Savoie, de la Savoie propre, de la Maurienne et de la Tarentaise.

Géographie

La Savoie se situe dans les grandes Alpes du Nord, gardée par des "portes" naturelles dont seul le Sillon alpin offre un accès facile.

Deux cols principaux relient la Savoie à l'Italie:

  • le col du Petit Saint Bernard en Tarentaise,
  • le col du Mont-Cenis en Maurienne

Le département comprend aussi le célèbre Le col de l'Iseran reliant Val d'Isère en Haute Tarentaise à Bonneval sur Arc en Haute Maurienne.

Façonnée par l'érosion glaciaire, la Savoie est sillonnée d'un réseau de routes pénétrant au coeur de tous les massifs. L'énergie hydro-électrique utilise largement les rivières torrentueuses et y a développé une industrialisation active, avec ses contreparties inesthétiques et polluantes.

L'agriculture en forte diminution se cantonne surtout dans l'élevage, mais l'économie savoyarde se compense largement par le tourisme d'hiver et aussi d'été (40% du ski français, stations les plus prestigieuses). Enfin la Savoie se distingue par : le plus grand lac français (le Bourget), le plus haut col et la plus haute route (l'Iseran), le plus important établissement thermal (Aix-les-Bains), le plus long tunnel ferroviaire (le Mont-Cenis), la plus grande usine d'aluminium (St-Jean-de- Maurienne), les plus nombreuses centrales électriques, le 1er parc naturel (la Vanoise), les plus vastes domaines skiables au monde (300 km2).

Les arts

Les artistes se sont exprimés en Savoie dès l'antiquité (basilique d'Aime, musées de Lanslevillard et Moûtiers). Le Moyen Age s'est marqué par des sanctuaires romans, peu nombreux mais remarquables, et surtout par les extraordinaires peintures murales de haute Maurienne et de haute Tarentaise. Mais l'art savoyard atteint son apogée avec ses propres écoles à l'époque baroque, du 16ème au 18ème : art monumental et rutilant le plus recherché, retables immenses, sculptures magnifiques, statues polychromes sévères ou naïves, débauche de dorures se retrouvent aussi bien dans les cathédrales que dans les plus humbles chapelles de montagne. L'artisanat, tant sous une forme rurale traditionnelle que créatrice, se développe parallèlement à la croissance du tourisme.

Cathédrale

L'église cathédrale fut construite, selon Grillet, vers l'an 1420. Besson nous dit qu’elle fut bâtie avec le produit des aumônes que recueillaient les frères mineurs de Saint-François, qui occupaient un couvent dans le voisinage. Il rapporte à ce propos que noble Claude de Chabod, écuyer du duc, et bourgeois de Chambéry, leur légua, par son testament du 9 juillet 1506, cent ducats pour la construction du portail.

Fontaine des Eléphants

La Fontaine des éléphants, historiquement appelée la colonne de Boigne et aujourd'hui plus simplement appelée « les Éléphants » ou surnommée « les quatre sans culs », est une fontaine érigée en 1838 en l'honneur du général de Boigne, fontaine symbolisant sa carrière aux Indes.

Chapelle Notre-Dame de la Vie

Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Chapelle Notre-Dame de la Vie' à st martin de belleville (savoie 73440). Isolée sur un éperon au milieu de la haute vallée du Doron des Belleville. Notre-Dame-de-la-Vie est le sanctuaire le plus vénéré de toute la Tarentaise.