maine et loire

Histoire

Le territoire, actuellement occupé par le département de Maine-et-Loire, était habité, avant l'invasion romaine, par la peuplade gauloise des Andegaves ; cette peuplade, très-hardie, très-aventureuse, se joignit à l'émigration qui entraîna une partie de la population vers cette partie de l'Italie qui forma la Gaule cisalpine. Elle résista vaillamment aux armées de César, mais fut soumise par Fabius, l'un de ses lieutenants, et demeura jusqu'au Ve siècle sous la domination romaine, avec Juliomagus pour ville principale.

Pendant cette période, les Andegaves se convertirent au christianisme ; profitant des faiblesses du Bas-Empire, ils reconquirent leur indépendance, et imposèrent le nom d'Andegavia, depuis Angers, à leur principale cité.

Au VIIIe siècle, on voit apparaître un certain Rainfroy, auquel Charles-Martel octroya le titre de comte d'Angers, et dont le fameux Roland, mort à Roncevaux, fut peut-être l'un des successeurs ; plus tard, l'Anjou se trouva divisé en comté d'Outre-Maine et en comté de Deçà-du-Maine ; le premier fut gouverné par Robert-le-Fort, arrière grand-père d'Hugues-Capet, et tige de cette race qui occupa si longtemps les premiers trônes de l'Europe. Robert-le-Fort combattit les Normands, mais il fut tué par Hastings, le conquérant danois qui s'empara d'Angers et en fut chassé par Charles-le-Chauve ; la province devint alors un comté héréditaire sous l'administration d'Ingelger, premier comte de la célèbre maison d'Anjou ; sous son successeur, Foulques, les deux comtés furent réunis en un seul ; le dernier comte fut ce Geoffroy Plantagenet, qui, devenu l'époux de la fille du roi d'Angleterre, conquit la Normandie ; son fils, sous le nom d'Henri II, monta sur le trône d'Angleterre ; plus tard, après la mort de Richard Coeur-de-Lion et de son héritier Arthur, Philippe Auguste enleva à Jean-sans-Terre ses possessions continentales, et l'Anjou fut réuni à la couronne ; le frère de saint Louis l'obtint en 1246 ; ce fut ce prince qui régna sur le royaume de Naples, et dont la cruelle usurpation entraîna les représailles des Vêpres Siciliennes ; sa petite-fille épousa Charles de Valois, frère de Philippe-le-Hardi, et depuis cette époque, l'Anjou, érigé en duché-pairie, fut successivement donné à divers princes ; Charles V l'octroya à son frère Louis, qui finit ses jours en Italie pendant qu'il cherchait à reconquérir le royaume de Naples.

Au XVe siècle, le pays fut envahi et ravagé par les Anglais ; le roi René, avant d'aller mourir dans sa tranquille retraite, fut le dernier comte de la maison d'Anjou, et après sa mort, le comté, définitivement réuni à la couronne de France, ne fut plus qu'un apanage de divers princes, tels qu'Henri de Valois, depuis Henri III, et le fils de Louis XIV, depuis roi d'Espagne.

Les guerres religieuses devinrent terribles dans ce pays ; la Saint-Barthélemy fut impitoyablement exécutée à Saumur ; cette ville forma plus tard la garantie du roi de Navarre dans ses démêlés politiques avec Henri III, et c'est à Angers que Henri IV reçut la soumission des derniers ligueurs. Depuis cette époque jusqu'à la Révolution, l'Anjou n'a été troublé que par les menées ambitieuses de Marie de Médicis, vaincue aux Ponts-de-Cé par son fils Louis XIII, et par la révocation de l'Édit de Nantes. Mais ce fut à Saint-Florent, en 1793, à propos du tirage au sort, que les paysans, guidés par Cathelineau et Stofflet, commencèrent la guerre de la Vendée ; ils s'emparèrent de Chemillé, de Cholet, de Saumur, furent vaincus sept mois plus tard, à Cholet, par Kléber et Marceau, et les débris de l'armée Vendéenne, quelque temps après, périrent à Savenay. En 1796, l'insurrection se ranima un instant à la voix de Stofflet, puis pendant les Cent-Jours, à l'appel d'Autichamp, mais sans succès.

Au remaniement territorial de la France, en 1790, le département de Maine-et-Loire fut formé avec la plus grande partie de l'ancien Anjou.

Géographie

Placé dans l'hémisphère boréal, et se perdant pour ainsi dire dans l'ensemble de l'Europe sur une partie de l'ouest de la France, le département de Maine et loire ne reprend son importance qu'étant comparé au reste du royaume , dans lequel nous le verrons figurer au premier rang, soit pour l'étendue , soit pour la fertilité , soit pour ses richesses territoriales. Situé au centre de l'ouest de la France, ce département semble participer, par sa position, aux avantages qui se trouvent et dans les départemens du Nord et dans ceux du Midi, sans en avoir les désavantages : les froids n'y sont jamais très intenses, et les chaleurs n'y sont jamais assez vives pour fatiguer et la terre et les hommes.

La forme générale du département de Maine et Loire est presque parallélogramique. Plus étroit du nord au sud que de l'ouest à l'est, sa plus grande longueur est d'un degré (25 lieues). Au nord il est limitrophe, et sur une ligne assez droite, au département de la Mayenne, en allant de St-Aubin de Pouancé à Chemiré sur Sarthe, par Chazé, La chapelle hullin , St-Gilles des Bois, Châtelais, l'Hôtellerie, St-Sauveur de Flée, Montguillon, la Jaille, Seurdres et Miré. Au nord-est en longeant le département de la Sarthe, il oblique en suivant Morannes, St-Germain, Gouy, Fougeré, St-Quentin, Clefs, Genneteil , Chigné et Broc.

A l'est il touche le département d'Indre et Loire, en suivant les territoires de Chalonnes, Meigné le Vicomte et Breil, et ne commence à rentrer qu'à Parçay, baissant vers Courléon, pour se redresser un peu vers la Breille, et suivre jusqu'à l'extrémité de la forêt de Fontevrault, sur une ligne légèrement oblique à l'ouest et et passant aux limites du territoire des communes de Brain sur Allonnes, Varennes, Retz et Fontevrault. Là existe une pointe un peu saillante, à l'angle du parallélogramme général. Le côté nord-est est plus sinueux : une courbe très rentrante , surtout vers Epieds, vis-à-vis le département de la Vienne, ressort pour entourer la commune d'Antoigné, où existe un prolongement émoussé qui va près Brion, et dont le côté regardant l'ouest rentre beaucoup pour aller vers Le puy notre dame. La dernière portion ouest, allant jusque vers le Puy St-Bonnet, longe le département des Deux-Sèvres, en se dirigeant un peu au sud-ouest par les limites des territoires de St-Macaire, Brignon, Cleré, jusqu'aux Cerqueux.

De ce dernier point à la Sèvre Nantaise, et en suivant les points limitrophes de Maulévrier, la Tessoualle, jusqu'à la commune de Torfou, on trouve une ligne presque parallèle au sud: la portion qui est en regard de Mortagne et de Tiffauges, du département de la Vendée, tourne au sud-ouest.

Le côté ouest du département de Maine et Loire est le plus irrégulier : quand bien même on abandonnerait au département de la Loire-Inférieure le canton de Champtoceaux, pour celui de Mortagne (département de la Vendée), comme le projet en a été proposé. En effet, de Torfou à St-Crespin, au sud-ouest, le département de la Loire-Inférieure, entre la Sèvre et la Maine, pénètre dans celui de Maine et Loire, tandis que la commune de St-Crespin, de ce dernier département, forme un prolongement assez aigu. Au-delà, toujours à l'ouest, vis-à-vis le département de la Loire-Inférieure, Maine et Loire forme une ligne sinueuse et rentrante de St-Crespin à La varenne, jusqu'auprès du Doré, d'où elle s'avance au nord-ouest. La ligne de délimitation, formée par la Loire, à partir de la Varenne, regardant de l'ouest à l'est, par Champtoceaux, Drain, Liré, le Marillais, le Mesnil, va prendre à Ingrandes, suit St-Sigismond et la Cornuaille, en regardant l'ouest. Vers la commune de Freigné est une sorte de parallélogramme enclavé par le département de la Loire-Inférieure, par trois de ses côtés, tandis qu'au-delà de Candé c'est ce département qui semble rentrer dans Maine et Loire, par les communes de Vritz et du Pin. Chanveaux, la Prévière, le Carbay, remontent en ligne sinueuse vers le sudouest , en touchant, vers l'extrémité et par un seul point, le département d'Ille et Vilaine, ce qui termine la circonscription de Maine et Loire.

Source : Statistique de Maine et Loire par Auguste Nicaise Desvaux en 1834.

Château de la Montchevaleraie

Demeure construite vers la fin du 18e siècle. L''étage de comble du logis a été repris au 19e siècle ; la tourelle en place sur la face nord semble construite à la même époque. Le jardin a été aménagé au 19e et au 20e siècles.

manoir des Landes

Le délicieux château des Landes, curieuse demeure autrefois entourée d'un mur de défense (des meurtrières se voient de part et d‘autre de l‘entrée) est une construction de la seconde moitié du XVIe : la longue façade, terminée par deux pignons à rondelis et deux minces tourelles posées sur trompes, est surmontée d'un haut pavillon contenant un escalier a rampe droite, de la petite chambre qui en occupe le sommet se découvre un admirable panorama sur Angers et les collines de la Loire.

Minoterie le grand moulin de Pouancé

Les eaux de la Verzée et de l'étang Saint-Aubin ont été utilisées dès le Moyen Age pour faire fonctionner des moulins. Le Grand Moulin a été reconstruit en 1854. En 1864, une machine à vapeur a été installée afin de compenser le manque d'eau de la période estivale et faire fonctionner les quatre meules.

Abbaye royale de Fontevraud

Abbaye fondée en 1099 par Robert d'Arbrissel. L'ordre fontevriste eut l'originalité d'être un ordre mixte, dirigé par une abbesse. De 1135 à 1793, 36 abbesses gouvernèrent Fontevraud, dont plus de la moitié de sang royal. Napoléon fit de l'abbaye une maison centrale. Prison jusqu'en 1963, l'abbaye est alors confiée au ministère des affaires culturelles qui entreprend sa restauration. Dans l'enceinte de l'abbaye, quatre monastères se côtoient : Grand Moutier, Saint-Benoît, couvent de la Madeleine et Saint-Lazare. L'abbatiale abrite toujours les gisants des Plantagenêt Henri II, Richard Coeur de Lion, Aliénor d'Aquitaine...

Le Grand Mont

On accède au Grand Mont par un chemin de près de 500 mètres depuis la route menant de Vaulandry à Genneteil. La bâtisse est en pierres dures et tuffeau, murs de 100 cm d'épaisseur, avec fenêtres meurtrières dont certaines à tableaux bizeautés.

moulin à eau de la Roussière

L'étude de la famille Richou de la fin du XVIIIe siècle au début du XXe siècle en Maine-et-Loire s'appuie sur ses propriétés encore conservées : moulins, fermes, châteaux, hôtels particuliers, banque. L'évocation de certains membres de la famille permet de montrer l'évolution d'une famille bourgeoise au cours du XIXe siècle, marqué par les révolutions agricoles et industrielles.

église dite chapelle Saint-Jean

L'église Saint-Jean, qui dépendait également de l'abbaye de Saint-Jouin-de-Marne, s'élevait seule en dehors de la seconde enceinte à l'Est. Son choeur roman du XIIe siècle, entièrement en granit avec abside à cinq fenêtres romanes, a été transformé en chapelle.

église paroissiale Saint-Jacques

Avant la Révolution, Montfaucon possédait trois églises et autant de paroisses : Notre-Dame, Saint-Jean et Saint-Jacques, qui était l'église du prieuré. Ces édifices, assez vastes et bien construits, étaient tous dans le style roman, ce qui indiquait que leur origine avait eu la même date que celle de la ville. Malheureusement, sous le premier Empire, l'église de Notre-Dame fut démolie et celle de Saint-Jean mutilée.

Manoir lieu dit Auversette

Edifice datant du 15e ou 16e siècle ; très remanié au 19e puis au 20e siècle ; dépendances du 19e siècle ; les douves sont en grande partie comblées, un portail au sud a été détruit.

monument aux morts

La stèle, le socle, son dé et la colonne sont en granit. Le Christ en croix et les deux statues pourraient être en kersantite, granit sombre de Bretagne. Monument aux morts de la commune érigé en 1920. Les deux statues ont été réalisées par une entreprise de Lannion en Bretagne.