lozere

Histoire

La Lozère est l'un des 83 départements français créés lors de la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789. Il correspond presque exactement (le canton de Saugues en moins) à l'ancien évêché du Gévaudan, qui était une partie de l'ancienne province du Languedoc.

Avant la conquête romaine, le territoire actuellement occupé par le département de la Lozère, était habité par la peuplade celtique des Gaba'es, dont Gabalum, aujourd'hui la ville de Javols, formait la principale cité. C'était une population fière et indépendante, qui bravait Rome au milieu de ses montagnes inaccessibles, et dont la soumission ne fut jamais complète; les Gabales s'unirent avec les Allobroges contre les Romains, et même, ils continuèrent à se gouverner eux-mêmes, après avoir vaillamment combattu et honorablement succombé à côté de Vercingétorix. Sous le règne d'Auguste, le pays des Gabales fut compris dans l'Aquitaine; Gabalum devint la résidence d'un gouverneur qui respecta leur liberté et leurs coutumes, ouvrit une voie romaine à travers le pays, et construisit des temples et des édifices particuliers dont les vestiges se retrouvent encore. La contrée prospéra, le commerce et l'industrie s'y développèrent, ses mines furent exploitées avec bénéfices, et bientôt sa richesse fut telle qu'elle provoqua la cupidité des gouverneurs romains ; des exactions se produisirent et amenèrent, sous le règne de Tibère, de sanglantes révoltes.

Saint Martial, ou saint Séverin, le point n'est pas historiquement fixé, apportèrent dans le pays les germes bienfaisants du christianisme dès les premiers siècles de l'ère chrétienne; 250 ans après J.-C., Gabalum qui avait pris le nom d'Anderitum, était devenu le siège d'un évêché suffragant de la métropole de Bourges, et comptait plusieurs de ses enfants inscrits au martyrologe. A l'époque du Bas-Empire, les Visigoths l'arrachèrent a la faiblesse des empereurs romains; ils en furent chassés à leur tour par Clovis, roi des Francs, et c'est alors que les écrivains dénommèrent ce pays pagus Gabalitanus, dont par corruption on a fait Gévaudan.

Pendant les périodes mérovingienne et carlovingienne, le Gévaudan fut administré par des comtes particuliers, dont quelques-uns se montrèrent pillards et sanguinaires; il fut bientôt réuni à l'Aquitaine et passa sous la domination des comtes de Toulouse, et l'un d'eux, Raymond de Saint-Gilles, en fit donation à l'évêque de Mende; mais, en même temps, Gilbert, mari de la comtesse de Provence, se déclarait comte héréditaire du Gévaudan; sa fille épousa Raymond-Bérenger, comte de Barcelone, qui revendiqua les droits de sa femme contre l'évêque de Mende; de là, luttes et discussions, et en 1161, l'évêque Adalbert, afin de s'allier le roi de France, alla trouver Louis le Jeune et lui fit hommage du Gévaudan ; mais cette influence eût été peu réelle, si en 1225, Jacques, roi d'Aragon et comte de Barcelone, ne se fût décidé à céder le Gévaudan à l'évêque de Mende, tout en retenant le plus clair des avantages du comté, que saint Louis, en 1125, acquit d'une manière définitive. L'évêque de Mende conserva la souveraineté du pays jusqu'au commencement du XIVe siècle, mais ne pouvant lutter contre les rois de France, il en céda une grande partie à Philippe le Bel, qui lui laissa le titre purement honorifique de comte du Gévaudan.

L'histoire du Gévaudan ne tarde pas alors à se confondre avec celle du Languedoc ; pendant les XIVe et XVe siècles, le pays fut ravagé par les Anglais comme la plupart des provinces françaises, et subit ensuite les guerres religieuses qui y furent atroces ; les Cévennes avaient donné asile aux Vaudois et aux Albigeois poursuivis par des fanatiques ; un grand nombre de victimes périt ; en 1562, les protestants poussés à bout, prirent les armes, s'emparèrent de Marvejols, de Quézac, de Mende et de Chirac qu'ils ne purent conserver ; la promulgation de l'édit de Nantes, en reconnaissant leur existence politique, leur rendit quelque tranquillité; ils demeurèrent fidèles aux lois du royaume, ils se montrèrent patients contre les sourdes menées et les haines particulières que le fanatisme soulevait contre eux, mais la révocation du grand acte dû à Henri IV, remit en question leur existence. Après les religionnaires du Vivarais et du Dauphiné, ceux du Vivarais, poussés à bout par les exactions, les supplices et les meurtres, se révoltèrent enfin, exercèrent des représailles terribles, et commencèrent la sanglante insurrection des Camisards; il fallut percer des routes à travers le pays, et y jeter des armées entières pour réduire une poignée de pauvres gens, que l'excès du malheur transformait en héros.

Jusqu'en 1789, le Gévaudan eut des États particuliers qui se tenaient annuellement à Mende ou Marvejols sous la présidence de l'évêque.

En 1790, lors de la nouvelle division du territoire français, le département de la Lozère fut formé avec la plus grande partie de l'ancien Gévaudan.

Ferme 3e ferme lieu dit Nozerolles

La ferme comprend deux corps de bâtiment en alignement. Le logis à un étage carré et comble à surcroît a une élévation à deux travées. Le toit est couvert de schiste. L'avant-toit est porté par des corbeaux de granite ; l'un d'entre eux est sculpté d'une tête humaine de facture très fruste. La grange-étable de petites dimensions a un étage de soubassement où se trouve l'étable.

église paroissiale Saint-Bauzile

D'après Daucet, l'église est mentionnée en 1239. Le pape Clément V autorise Guillaume Durand évêque de Mende à l'unir à sa mense épiscopale, par une bulle de 1306 (Costecalde) mais on ne connaît pas la date de construction de l'édifice qui pourrait remonter à la fin du 12e siècle ou au 13e siècle.

Halles

La halle est composée d'une terrasse horizontale avec emmanchements rattrapant les différences de niveau. Six colonnes sur chaque grand côté en granit, d'ordre toscan supporte une très belle charpente. La couverture est en lauzes du pays.

Eglise Saint-Gervais-Saint-Protais

L'ancienne église abbatiale des Bénédictins de Langogne a trois nefs, un transept terminé carrément au nord et au midi, et à l'est trois apsides demi-circulaires dont les deux latérales inclinent légèrement en dehors. La voûte en est cylindrique, un peu prolongée en fer à cheval, séparée des pied-droits par une imposte continue et munie d'arcs doubleaux. Les piliers carrés qui portent les voûtes et les arcades en plein cintre ont sur chacune de leurs faces une colonne engagée avec base classique et chapiteau barbare.

Eglise paroissiale

Au-dessus de la ville et sur le versant qui domine la rive droite du Tarn, existe un ermitage non habité, mais qui est entretenu ; les prêtres du lieu y célèbrent l'office divin à certaines époques. On croit généralement que c'est en cet endroit que mourut sainte Enimie.

Maison

La ville de Sainte-Enimie, primitivement appelée Burlatés, du nom de la Fontaine de Burle qui jaillit dans le lieu même de Sainte-Enimie, prit plus tard celui qu'elle porte aujourd'huid une fille de Clotaire II qui, d'après une tradition très-accréditée dans le pays, y vint pour trouver dans les eaux de la fontaine de Burle, le remède à une lèpre qui lui couvrait le visage.

Eglise Saint-Germain

Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Eglise' à st germain de calberte (lozere 48370). En 1560 les églises de Saint-Gérmain-de-Calberte, de Saint-Etîenne-Val-Francesque, Saint-Privat et Gabriac existaient; elles étaient desservies par Olivier Tardieux et un autre ministre qui auparavant avait été libraire à Genève.

Pont

Ce qu'on pourrait voir à Ispagnac, à Quézac ou à Molines, disparaît absolument devant le spectacle que présente la vallée du Tarn qui s'ouvre entre les deux causses. Il faut pourtant signaler le pont gothique qui réunit les deux villages de Molines et de Quézac.

Eglise

L'église de Quézac, qui porte les armes d'Urbain V, était un prieuré ; elle fut érigée en 1370 par ce souverain Pontife qui y fonda une collégiale composée de huit chanoines. Son vaisseau est un monument du style gothique fleuri, mais il a beaucoup souffert dans son ornementation.

Ancienne église Saint-Flour

Eglise mentionnée dès le XIIIe siècle, abandonnée depuis la Révolution. Construction du XIIe siècle, agrandie d'une chapelle au XVe siècle, et complétée par deux autres au 16e. Le choeur, une travée droite avec deux niches latérales précédant le sanctuaire, le mur latéral sud et le mur occidental datent de l'époque romane.

église Saint-Laurent

L'église est trop petite pour accueillir les 1 200 habitants, au début du XIXe siècle. La première pierre de la nouvelle église est posée en 1836. Il va falloir plus de 20 ans pour terminer la construction. Des accidents et des procès à l'entrepreneur interrompent les travaux entre 1839 et 1843, puis entre 1845 et 1854.

église Saint-Pierre

Eglise de plan en croix latine. Nef à un vaisseau voûté en berceau plein-cintre. Au sud, les deux chapelles forment collatéral et ouvrent sur la nef par deux grandes arcades en arc brisé ; la première est voûtée d'arêtes, la deuxième est voûtée en berceau plein-cintre. La construction de cette dernière a entraîné la disparition du mur du bras sud du transept.

Beffroi

Le beffroi communal dit tour de l'horloge, est construit sur le trace de la première enceinte du village ; une horloge est mentionnée en 1745 ; la construction actuelle date de 1829

Eglise

Construit au sommet d’un versant abrupt, ce village figure parmi les rares bourgs au cœur des Cévennes. Jouissant d'une situation stratégique, il contrôle l'accès de l'ensemble des routes des Gardon. Cette petite ville est naturellement devenue un des principaux centres de défense et de surveillance lors de la guerre des Camisards.

Château de Condres

A environ deux kilomètres après le village de st-bonnet-de-montauroux (Santus Bonitus en 1352), une route étroite conduit à un plateau et arrive directement au château de Condres. Ce château fort surveille, depuis le XIIe siècle, l'embranchement de la voie Régordane et de la voie Agrippa.

Eglise paroissiale Saint-Frézal

Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Eglise paroissiale Saint-Frézal' à grezes (lozere 48100). C'est une petite église à quatre travées et une abside à pans coupés. Des chapelles latérales ont été ajoutées. Le clocher carré surmonté d'une flèche s'élève sur la première chapelle Nord.

Château de Prades

Construit sur un éperon rocheux au dessus du Tarn, ce château du XIIIe siècle (début), est parfois décrit comme protecteur de l'abbaye de Ste Enimie et son rôle est aussi expliqué par la protection de l'accès aux gorges.

Eglise de la Garde-Guérin

Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Eglise de la Garde-Guérin' à prevencheres (lozere 48800). La construction de l'église remonte à 1587. La Garde était alors une place forte. On y voit encore de très belles traces de ses fortifications.

Château de la Garde-Guérin

Le vandalisme et l'injure du temps ont exercé là aussi leurs funestes ravages … . Une seule des tours a résisté, et, tandis que tout a disparu : chevaliers, damoiseaux, consuls, association de pariers, privilèges, elle s'élève encore fière, imposante et majestueuse au-dessus de ces ruines pleines de souvenirs et d'intérêt.