calvados

Histoire

CalvadosLe département a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790, en application de la loi du 22 décembre 1789, à partir d'une partie de l'ancienne province de Normandie. On envisagea un temps de le nommer « Orne-Inférieure », avant de choisir son nom actuel.

Rome, quand elle envahit les Gaules, trouva dans le territoire actuel du, Calvados les Baïocasses, au Nord, les Lexoviens, à l'Est ; elle les soumit sans grands efforts, mais sans pouvoir se les attacher. Dès le Ve siècle, en effet, on voit ces populations s'agréger aux cités armoricaines, et ce fut la rude invasion des Francs qui les relia au système politique qui devait bientôt constituer la Neustrie. Lorsque la conquête normande eut détourné cette portion de territoire du reste de la monarchie des Francs, la Basse-Normandie, que représente à peu près le Calvados, se changea en un foyer de luttes sanglantes et de domination féodale. Les descendants de Guillaume le Conquérant, devenus Anglais, se disputèrent d'abord entre eux ce riche pays ; puis ils le ravagèrent, quand les rois de France l'eurent confisqué. Les guerres de religion y portèrent plus tard leurs déplorables violences et provoquèrent plus d'un soulèvement parmi les paysans écrasés par d'injustes impôts ; telle fut la révolte des Gauthier et des Nupieds que dompta le maréchal de Gassion plus encore par les supplices que par les armes. Quand le calme eut reparu, la Dive marqua la séparation de la Basse-Normandie proprement dite qui se subdivisa en plusieurs petits pays :

le Bessin, pays de Bayeux, le pays d'Auge, région de Falaise, le Bocage, région de Vire qui s'étend jusque dans l'Orne. Lors de la nouvelle division de la France, le territoire du Calvados prit le nom de département de l'Orne-Inférieure, mais peu de temps après, il reçut celui sous lequel il est connu aujourd'hui.

Histoire du département par par V.-A. Malte-Brun

Le département du Calvados ne possède pas, comme celui de la Seine-Inférieure (publié en 1881-1884), une cité dominante, dont l'antique importance se soit maintenue à travers les siècles et puisse donner à son histoire une véritable unité. Bayeux, Lisieux, Caen ont brillé tour à tour, et l'histoire du département ne peut être que l'histoire de ces villes. Nous nous contenterons donc de rapporter ici quelques faits généraux qui ne se rattachent point à l'histoire spéciale de ces localités.

Ce territoire était occupé, à l'époque de la conquête romaine, par trois populations principales les Baïocasses (environs de Bayeux), à l'ouest ; à l'est, les Lexoviens (Lisieux et son territoire) entre ces deux populations, se, placent les Viducasses. Soumis par un des lieutenants de César, ils vécurent sous la domination impériale jusqu'à la révolte de l'Armorique, au commencement du Ve siècle de l'ère chrétienne. A cette époque, les pays compris plus tard sous le nom de Bretagne et de Normandie formèrent une espèce de république fédérative, où chaque peuplade était gouvernée par des magistrats élus. Cette existence indépendante cessa à l'époque de la conquête de la Neustrie par Clovis ils suivirent, pendant cette période et pendant la période normande, les destinées générales de la Neustrie, devenue plus tard la Normandie.

Ce territoire, pendant cette dernière période, fut singulièrement agité habité par les plus fiers et les plus remuants des conquérants, il devint le foyer des révoltes qu'ils essayèrent contre l'autorité de leurs ducs. Cette contrée, réunie comme le reste de la province au royaume de France sous Philippe-Auguste, fut plus particulièrement exposée aux malheurs qu'amena l'invasion anglaise.

En 1346, Édouard III, roi d'Angleterre, conduit par un traître, Geoffroy d'Harcourt, ravagea le pays, pilla et incendia les villes. Sous Charles V, Charles le Mauvais, roi de Navarre et comte d'Évreux, qui possédait quelques points du territoire compris plus tard dans la circonscription du Calvados, agita encore la contrée. Réduit plus tard à se soumettre, il perdit ses domaines de Normandie, à l'exception de Cherbourg. Mais, sous Charles VI, le pays fut encore exposé aux malheurs de l'invasion étrangère. Débarqués à l'embouchure de la Touques, les Anglais renouvelèrent leurs anciennes dévastations mais c'était dans ce pays, si souvent ravagé par leurs armes, que devait se livrer la bataille qui mit fin à leur domination. Richemond les défit à Formigny près de Bayeux.

Depuis cette époque jusqu'à la Réforme, le pays jouit d'une assez grande tranquillité. Les guerres de religion le désolèrent de nouveau, à la même époque, les paysans, écrasés d'impôts et poussés au désespoir par l'excès de leur misère, se soulevèrent. Cette révolte, où des excès de toute sorte furent expiés par une répression plus cruelle encore, est connue sous le nom de révolte des Gauthiers. Plus tard, en 1639, ils reparurent sous le nom de Nu-îeds ; le maréchal de Gassion les soumit aisément et les supplices recommencèrent. Le pays resta calme depuis cette époque jusqu'à la Révolution. La Dives servait alors de ligne de démarcation aux deux grandes divisions du pays en haute et basse Normandie. La partie de la basse Normandie qui est enclavée dans le département se divisait en plusieurs contrées qui portaient le nom de Bessin (environs de Bayeux) plaine de Caen, pays d'Auge (environs de Falaise) ; et enfin le Bocage, qui s'étendait sur le territoire du département de l'Orne et comprenait, dans celui du Calvados, Vire et Condé.

Lors de la Révolution, le département du Calvados reçut d'abord le nom d'Orne-Inférieure et, bientôt après, celui qu'il porte aujourd'hui. Agité un moment, en 1793, par l'insurrection organisée à Caen par les girondins, le pays se soumit sans résistance à l'autorité de la Convention. Quelques parties du territoire. furent, plus tard, exposées aux ravages des chouans ; mais ces désordres partiels furent bientôt réprimés. Depuis cette époque, le Calvados s'est livré paisiblement aux travaux industriels et agricoles que favorise la nature excellente de cette contrée. Sauf quelques contributions de guerre qui n'ont pas dépassé 692,129 fr. 41, il a eu la bonne fortune d'échapper aux désastres de la guerre de 1870-1871. Source : La France illustrée, géographie, histoire, administration statistique par V.-A. Malte-Brun 1881-1884.

Eglise

L'église de Briqueville , reprise en sous-œuvre à diverses époques, et dont les murs ont été tout récemment surélevés et refaits en partie, n'offre d'intéressant que sa tour du 15e siècle. Cette tour fort élevée, et qui date vraisemblablement de la fin du 15e siècle, avait, il y a quelques années, perdu une partie de ses clochetons ; une des fenêtres avait le plus grand besoin d'être consolidée ; mais je pense qu'on y a fait depuis quelques réparations.

Eglise

Le clocher de Secqueville en Bessin, un des plus beaux du diocèse, il se compose d'une flèche gothique, portée sur une tour d'intertransept romane, qui existait déjà en 1105.

Eglise

La nef de l'église de Putot offre des fenêtres cintrées à colonnettes : deux portes, au nord et au sud, sont également cintrées, et des modillons à arcatures annoncent aussi la transition et peut-être même les premières années du 13e siècle, car le faire paraît se rapporter à la première période du style ogival plus encore qu'au roman de transition : il n'y a pas de porte à l'ouest, mais seulement des fenêtres comme dans un très-grand nombre d'églises rurales du 13e.

Eglise

La nef de cette église est romane ; l'appareil présente des pierres disposées en arête de poisson. Le pignon occidental a été refait très-postérieurement. Au sud, on remarque un portail qui, évidemment, était autrefois précédé d'un porche, dont le toit est encore indiqué par une moulure ou cable, disposée de manière à former doux côtés d'un triangle ; disposition qu'on trouve à l'église de Ducy, et qu'on retrouve dans plusieurs autres, notamment dans celle de Foulognes.

Eglise

'église se compose d'un chœur rectangulaire, d'une nef de même forme, mais de dimensions différentes, et d'une tour latérale au sud. Le chœur appartient à l'époque de transition ; on y voit des contreforts plats, des modillons à figures du côté du sud, en partie à figures, en partie taillés en biseau, du côté du nord.

Eglise

L'église de Ducy est assez curieuse ; la nef romane présente à l'ouest une porte à plein cintre ; au-dessus du tympan on distingue deux personnages grossièrement sculptés. Cette porte était anciennement protégée par un porche qui a été supprimé ; un cordon en pierre orné d'un cable dessinant un triangle ou fronton au-dessus de la porte, indique le toit de ce porche et ses dimensions.

Eglise du Cainet

Cainet est une ancienne paroisse réunie aujourd'hui au Frêne. L'église est en assez bon état : elle offre un chœur de transition dont les fenêtres sont cintrées du côté du midi, ogivales de transition au chevet et du côté du nord. Une porte cintrée existe du côté du sud. Les deux fenêtres du chevet sont surmontées d'une rose ou oculus encadrée dans des cannelures et un chapelet de têtes de clous.

Batterie de Longues

Batterie de marine construite à partir de septembre 1943 par les allemands pour couvrir la baie de Seine ; bombardée sans succès par l'aviation alliée du 28 mai au 3 juin 1944, finalement réduite par l'artillerie marine le 6 juin.

Briqueterie

Cette usine est créé en 1911, abandonnée depuis, l'ensemble des bâtiments est conservé, une ferme occupe, de nos jours,une partie d'entre eux.

Eglise Saint Georges

L'église de Basly n'offre d'intéressant que sa tour romane placée à l'extrémité occidentale de la nef. La porte de cette tour, principale entrée de l'église, n'a pas d'impostes ; elle est décorée de tores se prolongeant sans interruption depuis la base jusqu'au sommet. Au-dessus du premier ordre, la tour est décorée de deux rangs superposés d'arcatures.

Maison 36 rue des Bouchers

Cette maison est la propriété d'une personne privée, elle bénéficie d'une protection au titre des Monuments Historiques depuis le 14 décembre 1927. Est protégé : la façade sur rue, y compris le balcon en fer forgé et les vantaux de la porte.

Maison dite de François Ier

La maison à façade de bois la plus digne d'attirer notre attention, dit M. Bordeaux, se voit dans la rue Saint Malo au n°4 ; c'est une grande habitation a deux étages, toute couverte de statues de saints et dont le luxe de sculptures annonce qu'un homme riche et zélé pour les arts l'avait fait élever ; on ne sait pas le nom de ce fondateur.

Maison 5 rue Franche

La rue Franche est l'une de celles où l'on trouve le plus grand nombre de maisons anciennes et dignes de remarque. Outre la maison de bois au coin de la rue Saint Malo, on y rencontre, au n° 13, la maison dite de Saint Manvieu, ayant dans la cour des restes bien conserves du XVe siècle.

Château de Bény-sur-Mer

Le château actuel a été construit en 1685 par T. Fallet de Bernières, trésorier de la fabrique de Bény, sur une construction plus ancienne. Il comporte six travées en façade. Dans la seconde moitié du 18e siècle, son fils Claude-François Fallet de Bernières a agrandi le château.

Eglise

Anciennement l'église de Verson n'était pas où nous la voyons aujourd'hui. On trouve en se dirigeant du bourg actuel vers Carpiquet, une pièce de terre appelée la pièce St.Martin, où de nombreux cercueils en pierre ont été déterrés.

Église Notre-Dame

L'église de Sully est du 12e siècle ; elle appartient au roman de transition : ainsi la nef nous montre des modillons à figures grimaçantes bien conservés ; une porte latérale, au Sud, de style roman, en arc surbaissé (aujourd'hui bouchée) ; quelques petites fenêtres étroites cintrées, dites en meurtrières ; cette nef est divisée en trois travées par quatre contreforts espacés également sur les murs latéraux.

Église Saint-Pierre

Le chœur, plus bas que la nef, paraît un peu plus ancien et peut dater du XIIe (seconde moitié). Sur le tympan d'une petite porte, au sud, on voit Saint-Pierre assis, vêtu d'une chasuble, tenant une crosse de la main droite et deux longues clefs de la main gauche.