Construite sur la rive droite de la Varenne et près du pont de ce nom, l'ancienne église de Notre-Dame-sur-l'Eau dessine une croix latine avec bas-côtés, tour centrale carrée, absides et absidioles.
Le territoire, actuellement occupé par le département de l'Orne, était habité en grande partie, avant l'invasion romaine, par les Aulerces Diablintes; ces peuplades résistèrent très courageusement aux soldats de César sous les ordres de leur chef Viridovix; quelques années plus tard, on les retrouve combattant à coté de l'héroïque Vercingétorix. Après leur défaite, les Aulerces durent se soumettre à l'administration romaine. Vers la fin du IIIe siècle, le pays, alors compris dans la deuxième Lyonnaise, fut ravagé par les Saxons que les Romains étaient impuissants à repousser, et cent ans plus tard, après s'être fixés sur le littoral de la Manche, les Saxons fondèrent la ville de Sascia, origine probable de la ville de Séez.
Cependant, les cités armoricaines s'étaient réunies dans une confédération pour résister à l'invasion des barbares, entre autres aux Huns et aux Alains qui dévastaient cette partie de la Gaule ; elles parvinrent à les repousser, et résistèrent aux Francs, jusqu'au moment où un traité, daté de 497, rendit Clovis maître du territoire d'Alencon. Cette contrée fit alors partie de la Neustrie, et subit les invasions de Rollon et de ses Normands. Charles-le-Simple dut la céder à Rollon ; c'est à cette époque que remonte la division de la province en deux comtés, le comté d'Alençon qui relevait du duché de Normandie, et le comté du Perche, dont Belleme était la capitale, qui dépendait de la couronne de France.
L'histoire du comté d'Alençon est fort sanglante, et ses comtes ne s'y succédèrent qu'en se tuant les uns les autres, depuis Yves de Creil jusqu'à Robert III, de la maison de Montgommery, qui accompagna Philippe-Auguste en Terre-Sainte, et mourut sans postérité. Le roi de France fit alors l'acquisition du comté qui entra, en 1283, dans le domaine royal. Saint Louis en forma l'apanage de son fils Pierre, et après sa mort, Philippe-le-Hardi le donna à son fils Charles. De ces divers successeurs, les plus remarquables sont Jean Ier, pour lequel le comté fut érigé en duché-pairie, Jean II qui combattit vaillamment les Anglais au XVe siècle, et Charles, mari de l'illustre Marguerite, sœur de François Ier et reine de Navarre,qui mourut en 1549. Le duché fit alors retour à la couronne, et Charles IX le donna à son frère François. Les guerres de religion troublèrent ce pays, qui fut plus tard le théâtre de la guerre pendant les menées de la Ligue. Henri IV s'empara d'Alençon, vendit, en 1605, le duché au duc de Wurtemberg, duquel Marie de Médicis le racheta en 1613. Sous Louis XIV, il échut à Gaston, duc d'Orléans, puis à sa femme et à sa fille, revint à la couronne, et fut donné en apanage au duc de Berry, petit-fils de Louis XIV, puis au comte de Provence, devenu plus tard Louis XVIII.
Le Perche fut gouverné par des seigneurs particuliers, et à l'extinction de cette race, il revint au domaine royal en 1257. Réuni au comté d'Alençon en 1286, sous Philippe-le-Hardi, il suivit toutes les vicissitudes de ce comté dont il ne se sépara plus.
Pendant la Révolution, ce pays fut dévasté par la chouannerie, et en 1800, la défaite du comte de Frotté, l'un des chefs du soulèvement, y termina la guerre civile.
Au remaniement territorial de 1790, le département de l'Orne fut formé de l'ancien duché d'Alençon et du Perche.
L'Orne fait majoritairement partie de l'ancienne province de Normandie ; sa partie sud-est fait cependant partie du Perche.
Il forme avec les départements du Calvados et de la Manche la région Basse-Normandie. Il est bordé au nord par le Calvados, à l'ouest par la Manche, au sud par la Mayenne et la Sarthe (région Pays-de-la-Loire), au sud-est par l'Eure-et-Loir (région Centre) et au nord-est par l'Eure (région Haute-Normandie).
L'ouest du département appartient au Bocage normand. Cette région est appelée « Bocage ornais ». Les villes principales sont Flers, La Ferté-Macé et Domfront. La station thermale de Bagnoles-de-l'Orne se trouve également dans cette région. La forêt des Andaines est située au sud du Bocage ornais qui est lui-même divisé en des sous-ensembles géographiques : Domfrontais, Pays d'Houlme, pays d'Andaine et Suisse normande (Val d'Orne).
Le centre du département laisse place à une plaine céréalière : campagne d'Argentan et campagne d'Alençon. Il s'y trouve également la forêt d'Écouves. Les Alpes mancelles débordent sur le département de l'Orne au sud-ouest d'Alençon, où l'on trouve un des plus beaux villages de France : Saint-Céneri-le-Gérei.
Au centre-nord-est, le pays d'Auge méridional couvre le département. Il est maintenant tendance de confondre cette partie du pays d'Auge avec la campagne d'Argentan. C'est le pays du Camembert, avec le village de Camembert et la ville de Vimoutiers. C'est aussi le pays du cheval et des haras (Haras du Pin, hippodrome d'Argentan, etc.) dans le Hiémois.
Au nord-est se trouve le pays d'Ouche qui est à cheval sur le département de l'Orne et celui de l'Eure. La ville principale est L'Aigle.
Enfin à l'est et au sud-est le Perche s'étend, déployant ses forêts et ses bois. Les villes principales sont Mortagne-au-Perche et Bellême.
Avec près de 105 000 ha, la forêt tient une place de choix dans la géographie et l'activité économique de l'Orne.
Deux parcs naturels régionaux contribuent largement à la valorisation du patrimoine naturel et à l'essor de l'activité touristique du département :
Le département est traversé par la ligne de partage des eaux s'écoulant vers l'Atlantique, au sud, et vers la Manche au nord. L'Orne, fleuve éponyme, se jette dans la Manche après avoir parcouru la Suisse normande et arrosé Caen.
Le département est en outre formé sur les collines de Normandie. Le point culminant de l'Orne est le Signal d'Écouves (417 m).
Construite sur la rive droite de la Varenne et près du pont de ce nom, l'ancienne église de Notre-Dame-sur-l'Eau dessine une croix latine avec bas-côtés, tour centrale carrée, absides et absidioles.
Haras de pur sang construit à la fin du 19e siècle pour Lacour, propriétaire du magasin aux trois quartiers à Paris.
L'église priorale, dépendant de l'abbaye de Silly-en-Gouffern, date des 12e, 13e, 14e et 15e siècles. Le cimetière, l'infirmerie et la grange sont du 17e siècle et du troisième quart du 18e siècle. Le pressoir, peut-être du 19e siècle, est en moellons de calcaire.
Vocable Saint-Pierre Saint-Paul ; diocèse Sées ; église construite au 13e siècle ; porte occidentale et baies de la nef 16e siècle ; décrite en 1701, construite en moellon avec contreforts en pierre de taille calcaire, 20 pieds de large, 30 de haut et clocher de pierre en ruine côté épître ; en 1721 le clocher est signalé tout neuf avec la pyramide, et le choeur menace ruine, signalé réparé en 1741
Affinerie attestée en 1482, propriété du baron de Longny. Alimentée en fonte par le fourneau de Rainville. Inactive après 1664. Reconstruite vers 1717 par Nicolas Le Redde. Produisait en 1764 de 630 à 640 milliers de fer. Cessation d'activité vers 1870.22 ouvriers en 1789 ; 12 ouvriers en 1860.
L'église de Lonlay est intéressante sous le rapport de son architecture et des sculptures qui la décorent : elle l'est aussi par les souvenirs historiques et religieux qu'elle rappelle. C'est le seul débris de l'antique et célèbre abbaye de Lonlay, échappé aux ravages de l'homme et du temps. Le monastère qu'elle avait vu s'élever et s'étendre par degrés à l'ombre de ses murs, elle en a vu disparaître les derniers vestiges : les bâtiments actuels n'ont en effet d'antique que leur destination, de religieux que leur nom.
Bureau en brique et enduit, à toit à longs pans en ardoise ; 2 ateliers de fabrication à 1 étage carré surmonté d'un étage de comble, à toit à longs pans en ardoise ; un autre atelier en rez-de-chaussée et comble à surcroît, en granite et brique, à toit à longs pans en ardoise ; un atelier en rez-de-chaussée sur étage de soubassement, plus étage de comble, en granite et brique, à toit à longs pans en ardoise.
Le manoir possède un colombier percheron du 16e siècle, sans doute couronné d'un lanternon en bois au 18e siècle. L'ouvrage a conservé l'ensemble de ses éléments, hormis l'échelle tournante.
Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Château' à chandai (orne 61300).
Contraints dâabandonner le château de Flers, Louis de Frotté et ses lieutenants s'en furent habiter au castel de La Guyonnière, un bâtiment fortifié du XVIe siècle qu'un vallon escamotait à la vue près d'un étang creusé à la corne de la forêt de Saint-Jean-des-Bois, luxuriant breuil de chênes, de bouleaux, de hêtres.
Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Dolmen dit La Pierre Procureuse' à st cyr la rosiere (orne 61130). Pierre celtique qui se trouve dans la commune de Saint-Cyr-la-Rosière, canton de Noce, arrondissement de Mortagne, sur la fameuse butte du Sablon.
Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Ancien prieuré Sainte-Gauburge' à st cyr la rosiere (orne 61130). Le Prieuré de Sainte-Gauburge fut fondé en 1006 par Guillaume Ier de Bellême et rattaché à l'abbaye royale de Saint-Denis au XIIème Siècle.
Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Forges de Varennes' à champsecret (orne 61700).
Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Château de Carrouges' à carrouges (orne 61320). Le château de Carrouges se cache au fond d'un vallon, sur la lisière de belles prairies qui remplacent un étang desséché, à l'ombre de vieux arbres moins vieux que lui.
Vers la fin du XVIe siècle, les fortifications des villes de l'intérieur de la Normandie, devenues pour ainsi dire sans utilité, depuis la réunion de la province à la couronne de France, furent négligées ; les rois en abandonnèrent l'entretien aux villes, aux dépens de leurs octrois.
Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Haut Fourneau, Fonderie' à pontchardon (orne 61120). Les exploitations et les forges qui traitaient ces minerais sont disparues au cours du XVIIIe siècle. Elles ont donné naissance à l'industrie métallurgique des départements de l'Eure et de l'Orne, telles que celle de Pontchardon.
Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Manoir de Courboyer' à noce (orne 61340). Courboyer, près de Nocé, est un très-curieux petit château ou plutôt un simple logis ou manoir. Le plan de cette charmante construction est un carré long flanqué aux angles par quatre tourelles en encorbellement.
Achevée en 1620, l'église a souffert d'un grand incendie en 1887. L'édifice, endommagé, sans doute mal reconstruit, s'effondra presque totalement en 1890. La reconstruction ne fut jamais menée a son terme. On peut observer a l'intérieur, la voûte qui présente des dentelles finement sculptées, et des vitraux qui retracent l'histoire de la ville.
Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Moulin à Farine' à mace (orne 61500). Atelier de fabrication à 2 étages carrés surmontés d'un étage de comble, en moellons de calcaire et brique, couvert d'ardoise.
Il ne semble rester du château que la base du donjon, quadrilatère de 15m sur 20m dont les murs n'existent plus que sur deux côtés. A l'intérieur se trouve l'amorce d'une vis qui devait permettre l'accès à cet étage du donjon. L'entrée devait se faire par le premier étage.