val de marne

Histoire

Le Val-de-Marne possède, à Villejuif, le lieu habité peut-être le plus ancien de la région parisienne : on y a trouvé des silex chelléens et des tessons de céramique à motifs rubannés et il n'est pas impossible que Paris, avant qu'il fût Paris, ait occupé ce site. Des mégalithes (menhirs de Villeneuve-le-Roi et de Saint-Maur) témoignent également d'une présence humaine dans la région à une époque très reculée. La période gallo-romaine y est encore marquée par un édifice, les vestiges de l'aqueduc d'Arcueil.

Le roi Dagobert, traversant la forêt, patronna la fondation de Villeneuve-le-Roi, mais c'est à Vincennes que vont s'écrire bien des pages de l'histoire de France, surtout de Saint Louis à Louis XIV. A Saint-Maur, on note en 1418 la signature d'une paix éphémère entre Armagnacs et Anglo- Bourguignons, puis ce sont les suites de l'édit.de Nantes : le culte protestant est autorisé d'abord à Ablon, ensuite à Charenton. La Fronde a apporté saccages et deuils, en particulier à Villeneuve-Saint-Georges.

Le 18ème siècle est plus calme, et la région de Choisy-le-Roi profite des séjours de Louis XV au château. Avant ou après lui, les grands du royaume se constituèrent sur notre territoire un grand nombre de résidences, dont subsiste surtout le souvenir : des princes, comme le comte de Clermont à Berny (Fr esnes) et Mlle de Sens à Vilgenis (Massy); des grands seigneurs, tel le maréchal de Saxe au Piple (Boissy-Saint-Léger); des ministres : Foucquet à Saint-Mandé, Chauvelin à Grosbois, Silhouette à Bry; des parlementaires : le président Le Pelletier à Villeneuve-le-Roi, Lambert de Thorigny à Sucy, les Malon à Bercy, les d'Ormesson dans la terre qu'ils avaient baptisée; des financiers comme Pâris-Duverney à Nogent.

Un seul événement saillant marque, sous les trois derniers règnes, l'histoire de la région : la Révocation de l'édit de Nantes (1685), qui entraîna la démolition du temple de Charenton. La région est essentiellement agricole, viticole aussi, et l'industrie au berceau ne s'y manifeste que par la manufacture de céramique de Choisy-le-Roi.

A la Révolution, les paroisses, dont beaucoup n'ont pas changé de limites en devenant communes, rédigèrent leurs cahiers de doléances, qui manifestent en général une grande maturité politique et n'expriment que des demandes modérées : celui de Bonneuil est remarquable. Le climat s'alourdit bientôt, mais peu de localités connurent la terreur sanglante et le cas du seigneur du Perreux, guillotiné en 1794, est exceptionnel.

Au 19ème siècle, la création du chemin de fer (Paris-Juvisy par Vitry et-Choisy, 1849) favorisa la croissance industrielle, qui reprit de plus belle après les combats de 1870 (Bry, Champigny), parfois génératrice de troubles sociaux (émeutes de Villeneuve-Saint-Georges, 1908). Ceci au détriment des cultures : la vigne des bords de Seine ou de Marne, les céréales et betteraves du plateau de Brie, les champignonnières de Champigny et de Maisons-Alfort reculèrent peu à peu vers le sud-est et ont à peu près complètement disparu aujourd'hui.

Le mouvement d'urbanisation s'accentua entre les deux guerres, accompagné, à Cachan et à Villejuif, de quelques timides tentatives d'aménagement.

Après la Seconde Guerre mondiale, marquée par des scènes douloureuses à Fresnes, ce mouvement reprit de plus belle, favorise par une explosion démographique qui doubla la population de la région. La construction s'accompagna de rénovation, parfois brutale : Arcueil, Gentilly et d'autres communes perdirent ainsi leur vieux centre villageois pittoresque, qui témoignait de leur passé.

En même temps, de nouveaux équipements furent réalisés, dont les trois plus importants sont sans doute le Marché de Rungis, venu enfin remplacer les Halles, l'extension et l'aménagement de l'aéroport d'Orly, qui modifia le paysage de tout un secteur, et la construction de l'autoroute A6. Le Département du Val-de-Marne, créé en 1964, doté de nouveaux pouvoirs en 1981, s'efforce d'harmoniser ces diverses composantes.

Géographie

La caractéristique principale est la présence de deux grandes voies d'eau, Seine et Marne, qui coulent paresseusement pour se rejoindre à Charenton (Conflans, confluent). Leur pente est tellement faible que le moindre obstacle les détourne, telle la butte de Joinville (53 m), qui provoque la boucle de la Marne. La Seine reçoit l'Yerres, grossie du Réveillon, et la Marne le Morbras, mais la Bièvre, qui coulait du sud au nord dans la partie ouest du département, est maintenant entièrement couverte.

Le Val-de-Marne peut se diviser en zones géographiques verticales : alluvions et sables dans la vallée de la Bièvre, meulières et argile (briqueteries de Fresnes et de Chevilly) sur le plateau de Villejuif, alluvions et sables dans les bassins de la Seine et de la Marne, calcaires et bois dans la partie est. Le calcaire a suscité de nombreuses carrières (Champigny), les nappes de sable et de gravier sont exploitées sans discontinuer depuis le 19ème siècle et les zones alluviales ont été longtemps la providence des maraîchers. Si cette dernière culture a aujourd'hui beaucoup diminué, le département est encore le royaume des horticulteurs : plantes vertes à Ivry, lilas à Vitry, roses à Mandres, orchidées à Boissy-Saint-Léger.

La desserte ferroviaire du département s'est développée de-façon spectaculaire ces dernières années. Il y a vingt ans, elle se réduisait, en dehors des grandes lignes, à la vétuste ligne de la Bastille, à de timides extrémités de lignes de métro desservant Vincennes, Charenton et Ivry, et à une partie, très marginale, de la ligne de Sceaux, intéressant Gentilly, Arcueil et Cachan.

La transformation de la première en ligne A du R.E.R. a considérablement développé son équipement et son trafic, tandis que la construction d'une seconde branche permettait de desservir les communes de la vallée de la Marne. En. même temps, la S.N.C.F., réaménageant et modernisant d'anciennes installations, créait la ligne C du R.E.R., qui permettait aux habitants de Juvisy et de Choisy de se rendre directement au centre de Paris et au-delà, et améliorait en même temps la desserte de l'aéroport d'Orly. Par ailleurs, les travaux de prolongation de lignes de métro étaient activement poussés : la ligne 8 fut menée à Maisons-Alfort et à Créteil, la ligne 7 au Kremlin-Bicêtre et bientôt à Villejuif.Il est difficile de parler de nature dans un département presque entièrement urbanisé.

Cependant, elle est encore présente par ses deux fleuves, dont les rives ont été souvent gâchées par l'industrie, mais qui restent ailleurs parfois lieux de détente : les guinguettes du tour de Marne n'ont pas toutes disparu et la terrasse de Chennevières offre toujours un panorama étendu, bien que très urbanisé. Et les bords du Morbras ou du Réveillon ont encore souvent du charme.

On retrouve également la nature dans les bois de la partie Est : La Grange, Notre-Dame, que la collectivité s'efforce d'arracher à l'urbanisation et au saccage.

Cette même nature se retrouve, disciplinée, humanisée, dans les parcs publics, qu'ils soient historiques (parcs de Grosbois, du Rancy à Bonneuil) ou de création récente (Choisy-le-Roi). Et la roseraie de l'Haÿ offre la nature sous sa forme la plus sophistiquée, mais combien séduisante.

Les Arts

Malgré les destructions, le département garde un certain nombre de monuments majeurs d'architecture : églises médiévales de Créteil, de Nogent et surtout de Vitry, cathédrale 17ème de Choisy; châteaux de Vincennes, exceptionnel exemple d'architecture militaire médiévale, d'Ormesson, de Grosbois, d'Orly, des Marmousets à La Queue-en-Brie.

La sottise des hommes a fait disparaître au siècle dernier Choisy-le-Roi dont ne restent que les pavillons d'entrée, Bercy dont nous avons gardé les communs et, à une époque récente, Conflans, tandis que le beau château de Sucy-en-Brie était irrémédiablement défigure.

L'architecture moderne s'est manifestée dès l'entre-deux guerres par des réalisations intéressantes : Centrale Arrighi de Vitry (1932), groupe scolaire Karl Marx de Villejuif, par A. Lurçat.

Depuis, on peut noter l'église Saint-Paul-de-la-Vallée à l'Haÿ, la préfecture et la maison de la culture de Créteil, l'école ronde de Marolles et les aérogares d'Orly.

C'est aussi un pays de peintres : Watteau aimait les bords de Marne à Nogent, où il est mort, Oudry a dessiné dans le parc d'Arcueil, Delacroix est né à Saint-Maurice et les bords de Marne ont inspiré Pissarro, Cézanne, Dunoyer de Segonzac et maints peintres d'aujourd'hui.

Casino des palmiers

La construction d'un casino est réclamée depuis la fin des années 1850. Différents projets sont présentés par des architectes dont celui de De Chamecy (1881) qui connait un début d'exécution mais reste inachevé. Seuls le soubassement et deux niveaux sont construits. Rastoul (1886) , Chapoulart (1888) , Truchet et Triniti (1888) et O. Lazard (1889) proposent de nouveaux projets.

Château de la Lande

Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Château de la Lande' à le plessis trevise (val de marne 94420). En 1614, porte cochère, cour, basse-cour, corps d'hôtel, étables à chevaux, bergerie, grange et verger en place.

Abords du château de Vincennes

Le Château de Vincennes doit son origine à Philippe Auguste. Philippe de Valois le fit rebâtir en 1333, sur le plan qu'on voit aujourd'hui. Ce travail fut continué sous le roi Jean, et achevé sous Charles V. Charles VI y ajouta de nouveaux bâtiments. Il fut réparé par François Ier, en 1539.

Eglise Paroissiale Sainte-Geneviève-de-Triage

Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Eglise Paroissiale Sainte-Geneviève-de-Triage' à villeneuve st georges (val de marne 94190). Ossature, les fermes, le faîtages et les sablières sont en béton armé, que le parement et remplissage en est en brique amiantine blanche (pour le clocher et la chaîne) et que l'on trouve de la pierre meulière pour la structure de la nef et du clocher.

cité jardin

Composée de détails architecturaux très soignés pour l'usage qu'on allait y accorder, La cité-jardins de Champigny sur Marne c'est construite entre 1931 à 1939. Elle était destinée a comprendre 142 habitations de type individuelles et 1054 logements collectifs.