lot et garonne

Histoire

La France / Lot et GaronneLe territoire, actuellement occupé par le département du Lot-et-Garonne, était peuplé, avant l'invasion romaine, par la peuplade celtique des Nitiobriges; leur capitale était Agedinum qui, plus tard, devait former la ville d'Agen. Cette peuplade ne s'associa pas au mouvement national qui, sous l'inspiration de Vercingétorix, entraîna la population gauloise contre les envahisseurs; les Nitiobriges livrèrent même aux armées de César le passage de la Garonne, 51 ans avant J.-C, et devinrent, sous la trompeuse appellation d'alliés, les esclaves de Rome; cependant, honteux de leur condition, ils fournirent un contingent de 5000 hommes à Vercingétorix, lorsque ce héros lutta une dernière fois pour l'indépendance des Gaules. Les Romains, maîtres du pays, classèrent l'Agenois dans la seconde Aquitaine, sous Valentinien, et y construisirent des voies nombreuses, des édifices publics, des villas particulières dont le sol a révélé l'existence.

Ce fut au milieu du IIIe siècle que le christianisme fit son apparition dans cette contrée; il y fut tout d'abord scellé par le sang de saint Vincent, martyr; pendant le règne de Dioclétien, les nouveaux convertis furent violemment persécutés par Dacien, le préfet des Gaules, qui assiégea, prit, incendia et ensanglanta Agedinum. Aux Romains succédèrent bientôt les Vandales qui, marchant à la conquête de l'Espagne, traversèrent et saccagèrent le pays, puis les Visigoths, auxquels Honorius le céda, faute de pouvoir le conserver. Ces barbares, entachés d'arianisme, recommencèrent contre les chrétiens de l'Agenois les persécutions des païens; ils conservèrent la contrée jusqu'en 507, époque à laquelle les Francs les chassèrent du bassin de la Garonne; mais ces nouveaux conquérants ne purent s'y maintenir que pendant deux siècles environ; les Sarrasins l'envahirent en 732, et il fallut la bataille et la victoire de Tours pour que Pépin le Bref recouvrât cette province si disputée. Mais elle n'était pas au bout de ses désastres. Après la sage et puissante administration de Charlemagne qui érigea l'Agenois en comté, et sous le régime féodal qui s'établit au détriment des faibles héritiers du grand empereur, les pirates normands entrèrent dans le pays, remontèrent la Garonne, pendant les IXe et Xe siècles, et détruisirent complètement Agedinum. Pendant ce temps, le comté désolé avait passé successivement entre les mains du comte d'Angoulême et des ducs de Gascogne, qui le conservèrent jusqu'en 1030, puis il arriva par mariage dans la maison de Poitiers, aux rois de France et enfin au roi d'Angleterre. Jeanne, sœur de Richard Cœur de Lion, ayant épousé Raymond VI, comte de Toulouse, le lui apporta en dot.

Ce fut sous ces nouveaux maîtres qu'éclata la guerre des Albigeois. L'Agenois eut sa grande part des désastres qui ne finirent qu'en 1229, lorsque le frère de saint-Louis eut épousé la fille du comte de Toulouse. En 1271, il faisait retour à la couronne; mais, huit ans après, le honteux traité d'Amiens le remettait sous la domination anglaise; ce fut une époque de guerres incessantes; Philippe le Bel reconquit la province en 1295; en 1337, le comte de Derby reprit le dessus; les plus vaillants capitaines de l'époque luttèrent contre les Anglais, mais le traité de Bretigny, signé en 1360, par le roi Jean, livra encore une fois l'Agenois au pouvoir du roi Edouard ; Charles V, Charles VI, le disputèrent par les armes, et enfin les victoires de Charles VII le restituèrent définitivement à la couronne de France, en 1439. Cependant, la partie S-O. de cette province, c'est-à-dire les villes de Nérac et de Casteljaloux, ne cessèrent pas d'appartenir à la maison d'Albret. Ce fut sous Henri d'Albret, beau-frère de François Ier par son mariage avec Marguerite de Valois, que commencèrent les guerres de religion. Le protestantisme fit d'immenses progrès dans le pays : Calvin y prêcha sa religion nouvelle, et ce fut l'occasion de désastres épouvantables et de massacres sans nombre. En 1572, l'Agenois fut donné par Charles IX à sa sœur, femme d'Henri de Navarre. A son avènement au trône, ce prince réunit l'Agenois à la couronne, qui fut encore éprouvé par les troubles de la Fronde et par le prince de Condé qui tenta d'entraîner le pays dans sa rébellion contre l'autorité royale. Louis XIV termina enfin ces dissensions religieuses et politiques, et l'Agenois jouissait d'une tranquillité bien due à une province si éprouvée jusqu'alors, lorsque la révocation de l'édit de Nantes, en chassant les protestants du territoire, vint porter un nouveau coup à sa prospérité renaissante. Depuis cette époque, aucun événement nouveau ne marqua l'histoire de l'Agenois, et en 1789, il appartenait encore aux ducs d'Aiguillon, branche cadette de la maison de Richelieu.

Au remaniement territorial de 1790, le département de Lot-et-Garonne fut formé en grande partie de l'Agenois, du Bazadais, du Condomois et de la Lomagne.

Source : Géographie illustrée de la France et de ses colonies par Jules Verne, Théophile Lavallée, Charles Ernest Clerget, Edouard Riou.

Maison dite villa

Bâtiment à deux corps perpendiculaires. Baies surmontées d'archivoltes en accolades. Portail à deux piles carrées. Demeure construite au tournant des 19e et 20e siècles dans un style néo-gothique.

caserne de gendarmes dite caserne Belzunce

L'école Belzunce, dépendant de la fabrique de Saint-Etienne, puis du Bureau de bienfaisance, est fondée en 1875 grâce à un don : bâtie au-delà des boulevards, elle comporte un grand logis dans un jardin. En 1912, une convention est signée entre la ville et le Département de la guerre afin d'établir une caserne pour un bataillon d'infanterie.

Eglise Saint-Amand

Eglise construite dans les années 1520, associant architecture gothique et décor en partie Renaissance. Plan à nef unique cantonnée de chapelles et terminée par un chevet pentagonal. Le voûtement de la nef fut réalisé en 1867-1867, et la partie haute du clocher-porche en 1893.

château dit la Tour de Rance.

Le domaine de la Tour de Rance dépendait du temporel de l'abbaye de Clairac, et en fut aliéné en 1574 lorsque Henri d'Angoulême reçut l'abbaye. Le domaine est alors acheté par Guillaume de Ranse, écuyer, seigneur de Plaisance et secrétaire d'Henri de Navarre puis conseiller du roi Henri IV, contrôleur général des domaines de Navarre et d'Albret, et auditeur de la chambre des comptes de Nérac.

manoir, dit château de Foulou

Le manoir se compose d'un corps de logis rectangulaire encadré par 2 tours quadrangulaire demi-hors-oeuvre, et d'une aile de dépendances en retours d'équerre au sud-ouest, flanqué d'une troisième tour. Le logis de 3 travées en rez-de-chaussée était autrefois voûté d'arêtes, comme en témoignent des départs de voûtes ...

Eglise Paroissiale Saint-Georges

Gros oeuvre et bas-côté sud de la 1ère moitié 16e siècle. Une chapelle est construite par Valéry entre 1521 et 1568, une deuxième par le Prêtre Sordis vers 1531, une troisième par le seigneur de Birac. Ensemble restauré au 17e siècle, sacristie vers 1603, couvertures restaurées. Nef voûtée de 1854 à 1867 par Gustave Alaux. Clocher commencé en 1868 par Vital Parreau et achevé en 1891.

Maison aux Assiettes

Une pépinière royale de mûriers blancs (1742) et plants de pruniers (avant 1763) est créée au milieu du 18e siècle entre Senelles et le Lot, dont le loyer est versé aux Ménoire de la Feuillade. Sur le cadastre de 1812 figurent une demeure à cour fermée et la grange étable.

Château de Favols

Marie Françoise Chasteigner, dite mademoiselle de la Chateigneraie, demeurant au château de Sainte-Foy, au pays d'Agenais en Guienne, et Marie-Anne Chasteigner de la Chateigneraie, épouse (26 octobre 1758), de Bernard-Joseph Deshons, seigneur de Favols, baron de Bias en Agenois.

Eglise paroissiale Notre-Dame

Edifice du 12e siècle, dont subsiste l'abside en pierre de taille : le choeur porte un cordon chanfreiné, un tailloir orné d'un lion (nord) et un autre de billettes (sud). Quatre chapelles latérales ont été ajoutées au 16e siècle, dont témoignent la voûte d'ogives de la 1ère chapelle nord et des culots sculptés de têtes humaines.

Eglise Paroissiale Saint Vincent

Fondation romane probablement 12e siècle. Choeur et portail 16e siècle, travaux en 1520, 1564 date portée. Réparations entre 1603 et 1611. Réparations, constructions de la chapelle de Castécu pour les Fontainemarie par Thomas Benquet entre 1675 et 1679. Murs de la nef alignés vers 1782 par l'entrepreneur Bouchereau,

moulin à farine (moulin à vent) .

Site de sommet de « pech », coteau occupé autrefois par trois moulins indiqués sur la carte de Belleyme. Moulin construit au 17e siècle, d'après la moulure en chanfrein des ouvertures ; la date 1752 sur le linteau de porte correspond probablement à une réparation.

Eglise paroissiale Saint-Jean-Baptiste

Paroisse mentionnée dans le bullaire de Vallier en 1254. La forme de l'abside, la naissance de l'arc triomphal, les contreforts des murs ouest et nord, antérieurs aux réfections du 16e siècle, semblent être les seuls témoins de l'édifice médiéval. L'église a été presque entièrement reconstruite au début du 16e siècle : les culots de la nef, les départs de voûte à pénétration, la porte en anse de panier avec piédroits arrondis murée dans le mur nord, l'avant choeur et les chapelles latérales témoignent de ces travaux.

Monument des enfants morts pour la patrie

Le monument des mobiles d’Agen, dédié aux soldats de la guerre 1870-1871, est complété par un monument aux morts appelé des trois guerres. Celui-ci honore les morts de la guerre 1870-1871 ainsi que de la Première et de la Seconde Guerres mondiales.

Monument au président Armand Fallières

Des subventions sont accordées à la ville de Mézin en 1936 pour élever un monument à Armand Fallières, né à Mézin en 1841, président de la République de 1906 à 1913, mort en 1931 ; le monument, dont les reliefs sont signés D. B., a sans doute été réalisé par Daniel Bacqué, sculpteur originaire de Vianne et auteur du monument aux morts.

Maison 7 rue de l'Ecole

Maison située dans le quartier qui se bâtit au milieu du 19e siècle entre le nouvel hôpital et la route d'Eysses. Il s'agit vraisemblablement d'une construction de 1853, enregistrée au cadastre en 1856 ; même dans ce secteur, elle se distingue par son décor porté.

Ecole primaire de filles Ferdinand Buisson

La création d'une école primaire de filles dans le quartier Saint-Etienne est décidée en 1881. En 1882, un terrain est acheté avenue de la Gare. Le bâtiment est construit vraisemblablement sur les plans d'Adolphe Gilles, architecte de la ville, qui édifie la même année 5 autres écoles primaires à Villeneuve-sur-Lot. Le mur bahut et la grille sont posés en 1896.