eure et loir

Histoire

Le département d'Eure-et-Loir, qui comprend spécialement ce qu'on a appelé le pays charirain, fut occupé longtemps avant l'invasion romaine par les Carnutes, l'une des plus importantes peuplades de la confédération gauloise. C'est dans ses forêts épaisses et plusieurs fois séculaires, dans leurs grottes mystérieuses et presque inaccessibles, que les druides accomplissaient leurs redoutables mystères, et le sol du pays chartrain recèle encore des trésors archéologiques de cette époque.

Quand César envahit la Gaule, les Carnutes se battirent courageusement pour l'indépendance du territoire gaulois, et ce furent principalement les druides qui dirigèrent le mouvement national dont Vercingétorix se fit le héros dans les montagnes de l'Auvergne.

Après la défaite de cet illustre chef, leur influence se fit encore sentir dans les rébellions partielles qui soulevaient les Gaulois contre les envahisseurs. Leur principale ville, Chartres, fut toujours considérée comme la capitale de la Gaule celtique. Au Ve siècle, ce pays des Carnutes était compris dans la IVe Lyonnaise.

Alors apparurent les Francs, Clovis à leur tête ; le christianisme fit des progrès rapides, et de toutes parts s'élevèrent des évêchés, des prieurés, des abbayes, dont les titulaires furent les chefs des nouveaux conquérants. Pendant toute la durée de l'époque carlovingienne, le pays fut administré par des comtes qui se déclarèrent bientôt indépendants et héréditaires, puis il se divisa définitivement en quatre grands comtés féodaux, les comtés du Perche, de Dreux, de Chartres et de Dunois. Charles le Simple octroya à titre héréditaire le Perche aux seigneurs de Bellesme, dont la principale ville fut Nogent-le-Rotrou, et sous saint Louis, les comtés du Perche et d'Alençon réunis formèrent l'apanage du frère du roi.

Le Dunois, dont Châteaudun était la capitale aux temps féodaux, fut joint au domaine des comtes de Blois, et arriva dans la maison de Châtillon, dont le dernier héritier vendit ces deux comtés au duc d'Orléans, frère de Charles VI. Ce fut ainsi qu'il appartint plus tard à son fils naturel, le célèbre bâtard de Dunois, le compagnon de Jeanne d'Arc, qui se signala dans les guerres de Charles VII contre les Anglais. Dunois fut la tige des d'Orléans-Longueville qui conservèrent le pays jusqu'au commencement du XVIIIe siècle, époque à laquelle, faute d'héritiers directs, il passa à la maison de Soissons, puis, par mariage, à celle de Luynes qui le garda jusqu'à la Révolution.

Le comté de Chartres avait été cédé au duc de Normandie, par le traité de Saint-Clair-sur-Epte, quand, en 920, le comte de Tours et de Blois, Thibaut le Tricheur, s'en empara ; sa famille le conserva jusqu'à la fin du XIIIe siècle ; vendu alors à Philippe le Bel, roi de France, il fut réuni à la couronne par son neveu, Philippe de Valois. Enfin, après avoir été érigé en duché par François Ier, engagé par Louis XII, apanagé en faveur de Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII, il fut donné à Philippe d'Orléans, frère de Louis XIV, dont la maison le conserva jusqu'à la Révolution, époque à laquelle Louis-Philippe portait encore le titre de duc de Chartres.

Le comté de Dreux n'apparaît guère sous cette appellation qu'au milieu du XIe siècle, et fut vendu en 1378 au roi Charles V ; il servit plusieurs fois de nantissement, appartint à divers maîtres, souffrit beaucoup de l'invasion anglaise, revint à la couronne en 1551, fut donné en apanage au duc d'Alençon, frère d'Henri III, et, après diverses péripéties, fit définitivement retour à la couronne à la fin du XVIIe siècle.

En 1790, lors de la nouvelle division de la France, le département d'Eure-et-Loir fut formé de quelques parties de l'Orléanais, de la Beauce, du pays Chartrain et du Perche.

cathédrale Notre-Dame

La cathédrale de Chartres actuelle a été construite sur l'emplacement des édifices successifs antérieurs après l'incendie de 1194 qui la détruisit presque entièrement. Furent cependant épargnées la crypte, les deux tours et la façade occidentales.

Hôpital

La rotonde et partie centrale sont du 18e siècle, tandis que les deux ailes sont du 19e siècle. Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Hôpital' à chateaudun (eure et loir 28200).