pyrenees atlantiques

Histoire

Le territoire, actuellement occupé par le département des Pyrénées-Alantiques, était habité, avant l'invasion romaine, par une fraction du peuple aquitain. Soumis par les Romains et rangé sous Adrien dans la Novempopulanie, il fut successivement ravagé par les Vandales, les Alains, les Visigoths et les Vascons, qui détruisirent à Roncevaux, dans cette bataille illustrée par la mort de Roland, l'arrière-garde de Charlemagne.

C'est en 905 qu'apparaît le premier comte de Béarn, Centulle Ier. Le plus célèbre de ses successeurs fut, au XIe siècle, Gaston IV, qui affranchit quelques communes de son comté et se distingua dans les croisades ; à sa mort, son héritière Marie, par son mariage avec Guillaume de Moncade, transporta le Béarn à l'Espagne ; mais les Béarnais mécontents déposèrent le nouveau comte, et choisirent un chevalier de Catalogne qui, sous le nom de Gaston VI, commença la seconde dynastie des comtes du Béarn ; cette dynastie finit en la personne de Gaston VII, sans que son histoire ait été marquée par quelque fait important.

Ce fut le comte de Foix qui fut appelé à leur succéder. Le plus illustre de cette nouvelle race, Gaston-Phoebus, se distingua, au XIVe siècle, par sa vaillance et sa courtoisie ; il fit la guerre contre les Maures, se débarrassa par le fer ou le poison des parents qui gênaient sa politique, administra habilement ses États, et mourut d'une apoplexie au retour d'une de ces chasses splendides pour lesquelles il entretenait une meute de 1600 chiens. Parmi ses successeurs, on remarque le jeune Gaston de Foix, tué à la bataille de Ravenne, en 1512. Catherine de Foix, ayant épousé Jean II d'Albret, le Béarn appartint à cette nouvelle dynastie ; Catherine eut pour fils ce célèbre Henri d'Albret, dont la soeur, la charmante reine de Navarre, épousa François Ier. Sa fille Jeanne, mariée à Antoine de Bourbon, se jeta dans le calvinisme, et, après la mort de son mari, tué au siège de Rouen, elle imposa la réforme religieuse à ses États. De là, des guerres sanglantes, dans lesquelles intervint Charles IX, qui fit envahir le pays par le sanguinaire Montluc. Jeanne résista, reconquit le Béarn avec l'aide de Montgommery, non moins cruel que son adversaire, et maintint la religion nouvelle ; mais cette princesse, s'étant imprudemment rendue à la cour de France, y fut empoisonnée.

Jeanne était la mère d'Henri IV. A sa mort, son fils rétablit la religion catholique dans le Béarn, mais quand il arriva au trône, il n'osa réunir son pays natal à la France. Ce fut Louis XIII qui opéra cette annexion, non sans de vives protestations des Béarnais, et depuis cette époque, l'histoire du Béarn est vide de faits historiques.

Géographie

Le département des Pyrénées-Atlantiques fait partie de la région Aquitaine. Il est limitrophe des départements des Landes, du Gers et des Hautes-Pyrénées, ainsi que de l'Espagne (communauté autonome d'Aragon, communauté Forale de Navarre, communauté autonome basque). Il est bordé à l'ouest par le golfe de Gascogne ou de Biscaye (côte Basque). La chaîne des Pyrénées traverse le département d'est en ouest du col d'Aubisque à l'Océan. 

La vie sociale et politique des Basques s'organise autour de l’etxe ou etche, car seuls les chefs de famille propriétaires d’une maison assistaient aux assemblées du village. C’est l'élément initial d’intégration dans la communauté. L’aîné de la famille héritait de la maison.

Comme l’etxe, la maison basque, la case (ou ostau) béarnaise est la pierre angulaire de l’identité de la famille. La hiérarchie sociale s'établissait sur la base de la « case » transmise avec l’ensemble des terres à l’aîné. La maison béarnaise est bâtie avec des galets du gave gris dans le mortier. Des tuiles plates ou plus fréquemment des ardoises sont présentes sur les toits. L’une des caractéristiques essentielles de la maison béarnaise est ainsi sa toiture : la pente peut atteindre 50°, ou même plus.

Au Pays basque comme dans le Béarn, les maisons varient selon les vallées, selon les aires géographiques.

église paroissiale Saint-Germain-d'Auxerre

Eglise construite à neuf vers 1855. Fourniture en 1870 de 2 verrières à personnages par Jules-Pierre Mauméjean, de Pau (datation et attribution par signature), et de 6 verrières à personnages en 1930 par P. Arcencam, de Pau (datation et attribution par signature).

Eglise Saint-Etienne

La paroisse de Saint-Esteben est mentionnée dès 1320, mais l'église actuelle ne semble pas antérieure au 17e siècle ; elle a été probablement reconstruite ou très fortement reprise au 17e siècle après les destructions entraînées par les guerres de religion. Par ailleurs, le mur de façade ouest, dans lequel s'ouvre la porte surmontée de la date 1692 est postérieur aux murs de la nef.

Eglise Saint-Cyprien

La paroissede Mendionde (canton de Hasparren) fut une de celles qui, dans le Labourd, se firent remarquer par leur fidélité à la foi de leurs ancêtres, durant la période révolutionnaire. Quand la tourmente éclata, la cure de cette belle et importante paroisse était occupée par l'abbé Pierre Duhalde.

église paroissiale Saint-Laurent

Clocher-porche ; nef avec tribune en bois régnant sur 3 côtés ; 2 chapelles. Eglise restaurée au 19e siècle. Fourniture en 1868 de verrières à personnages par Gustave-Pierre Dagrand, maître-verrier à Bordeaux (datation et attribution par signature). Reconstruction du clocher en 1925 (la date figure à la clef de l'arcade d'entrée).

manoir Elizabelar, actuellement maison

La mention la plus ancienne de la maison noble Elizabelar remonte à 1397. À cette date, Toan est seigneur d'"Eliçabellar". Le document provient des Archives de Navarre, conservées à Pampelune. La fondation de l'édifice remonte donc au moins au 14e siècle.

église paroissiale Saint-Félix

En 1139-1136, première mention de l'église, acquise par l'abbaye de Sorde. En 1569, l'édifice est brûlé par les troupes protestantes. Reconstruction partielle au 17e siècle. Entre 1824 et 1826, le retable est déplacé dans le porche pour orner la porte d'entrée.

église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption

En 1879, projet de construction d'une nouvelle église par l'architecte Emile Doyère (datation et attribution par source), en remplacement de l'église du 12e siècle, ancienne commanderie sur le chemin de Compostelle. De 1880 à 1882, exécution des travaux par l'entrepreneur Jean Oïllataguerre.

Eglise Saint-Vincent

Edifice gothique du 14e siècle abandonné à la Révolution. A partir de 1859, construction d'un nouvel édifice de style néogothique par l'architecte Charles Besoin. Eglise de plan en croix latine, avec une nef flanquée de deux bas-côtés, terminée par un chevet pentagonal encadré de deux sacristies. Clocher porche carré surmonté d'une flèche, achevé en 1869.

église paroissiale Saint-Martin

L'église est de plan allongé à vaisseau unique. Les murs sont en moyen appareil de grès. Elle se termine à l'est par un chevet à pans coupés orné de modillons sous le toit à croupe polygonale. Des cinq pans d'origine et des six contreforts, n'en subsistent respectivement que quatre et cinq.

Chapelle Saint-Jean-Baptiste, puis Notre-Dame-du-Bout-du-Pont, actuellement église paroissiale de l'Assomption-de-la-Vierge

L'église Notre-Dame-du-Bout-du-Pont est du 13e siècle dans ses parties les plus anciennes, fortifiées de surcroît. Au 14e siècle, le chevet est repris, de même que le portail nord et probablement le mur latéral ouest (contreforts identiques à ceux du chevet). Lors des guerres de Religion, l'église est transformée en écurie.

édifice non identifié, puis prison, actuellement musée, appelé Prison des Evêques

La construction est en bel appareil de grès de couleur lie-de-vin, très homogène. De plan rectangulaire, elle est couverte d'un toit à longs pans à pignon couvert en tuiles creuses. La façade antérieure sur rue est percée d'une porte en plein-cintre chanfreinée à gros claveaux de grès, d'une fenêtre rectangulaire en grès au rez-de-chaussée et à l'étage d'une fenêtre à meneau à appui saillant.

Eglise Saint-Jean-Baptiste

L'église de Saint-Jean-de-Luz, dédiée à saint Jean-Baptiste, a été fondée au XIIIe siècle ; mais, souvent remaniée depuis, elle n'a conservé de la construction primitive que quelques fenêtres ogivales, et ses deux portes du Sud aux archivoltes gothiques. Le sol de l'église est tout entier réservé aux femmes ; comme dans toutes les autres églises du pays basque français.

Maison dite de l'Infante

Joanoenia, ou le château de l'Infante, construction irrégulière des premières années du XVIIe siècle, et récemment restaurée. Sur une plaque de marbre placée au-dessus de la porte d'entrée, se lit cette inscription : L'Infante je reçus l'an mil six cent soixante. On m'appelle depuis le chasteau de l'Infante.

manoir appelé château d'Etchaux

D'origine médiévale (quelques vestiges sont encore visibles), le domaine d'Etchaux appartient alors aux vicomtes de Baïgorry. L'édifice actuel est sûrement construit à la demande de Gratien d'Etchaux, vers 1555 (date portée). La famille d'Etchaux connaît son apogée sous Henri IV puis Louis XIII. En 1752, le domaine passe à la famille de Caupenne d'Amou.

église paroissiale Saint-Etienne

L'église paroissiale présente un plan allongé, à vaisseau unique bordé de chapelles. Les murs sont édifiés en moellon et moyen appareil de calcaire et de grès assortis de galets, et couverts d'un toit à longs pans formant pignon de tuiles creuses. Les chapelles sont couvertes d'appentis de tuiles creuses, le chevet à pans coupés d'un toit polygonal.

église paroissiale Saint-Jacques-le-Majeur

Eglise fondée au 12e siècle, rebâtie aux 17e et 18e siècles. Clocher construit au 19e siècle. Fourniture en 1924 de 4 verrières à personnages par Henri Gesta, maître-verrier à Toulouse (datation et attribution par signature). Restauration en 1968. église paroissiale Saint-Jacques-le-Majeur.