seine maritime

Histoire

Avant l'invasion romaine, le territoire, actuellement occupé par le département de la Seine-Inférieure, était habité par les Velocaces, dont Rothomagus, aujourd'hui Rouen, était la capitale, et parles Galetes, dont Julia Bona, devenue Lillebonne, formait la ville principale.

Après la conquête, ces peuplades furent comprises dans la seconde Lyonnaise. Au commencement du Ve siècle, elles se révoltèrent contre la domination romaine, et se constituèrent en république jusqu'à l'époque où la contrée fut conquise par Clovis. Toute cette période du moyen âge fut troublée et ensanglantée par les querelles de famille des rois Francs.

Au IXe siècle, les pirates normands remontèrent la Seine et s'emparèrent de Rouen. Charles le Simple, incapable de les repousser, changea le nom de Neustrie que portait la province pour celui de Normandie, et l'érigea en duché en faveur de Rollon, le chef de ces Normands.

Parmi ses successeurs, on remarque Richard II, qui dut réprimer les révoltes des paysans, Robert le Diable, et son bâtard, Guillaume le Conquérant, qui, en 1066, vainquit les Anglo-Saxons à la bataille d'Hastings, dans laquelle Harold succomba heroïquement.

A la mort de Guillaume, l'un de ses fils, Robert Courte Heuse, hérita de la Normandie. Toute cette époque se ressentit encore des dissensions intestines ; ce fut Philippe Auguste, qui, en 1204, confisqua le duché de Normandie sur Jean sans Terre, et le réunit la couronne.

Philippe de Valois constitua la Normandie en duché apanager en faveur de son fils aîné. Pendant la guerre de Cent ans, cette province fut encore envahie par les Anglais, et elle n'en fut délivrée qu'à l'époque à laquelle Louis XI la réunit définitivement au domaine royal.

Les guerres de religion furent désastreuses pour la Normandie, qui devint en outre le théâtre de la Ligue, et c'est à Arques qu'Henri IV remporta une célèbre victoire sur le duc de Mayenne, en 1589.

En 1790, le département de la Seine-Inférieure fut formé du Roumois, des pays de Caux et de Bray, et du Vexin-Normand.

Géographie

Le département est situé sur la bordure occidentale du Bassin parisien, à son contact avec la Manche. Il se compose de 3 régions différentes : le pays de Caux, la vallée de la Seine et le pays de Bray : - La plus grande partie du département est constituée par le pays de Caux, vaste plateau de crétacé supérieur dont l'altitude moyenne dépasse 200 mètres; recouvert uniformément d'argile à silex et de limons fertiles, celui-ci associe culture intensive et élevage bovin; le pays de Caux s'achève sur la mer par de hautes falaises crayeuses échancrées par les "brèches" (estuaires des fleuves côtiers), ou les "valleuses" (vallées sèches suspendues).

La Seine déroule ses méandres encaissés dans une large vallée aux sols médiocres recouverts de forêts; l'estuaire forme une baie profonde où les eaux du fleuve se mêlent aux eaux de la mer et la marée se fait sentir jusqu'à Rouen, faisant naître une vague déferlante, le mascaret, qui remonte l'estuaire, artère vitale du département, la Seine connaît une intense navigation fluviale et a permis le développement des deux grands ports, Le Havre et Rouen.

La boutonnière du pays de Bray fournit un parfait exemple de relief inversé : l'érosion a tranché les bombements anticlinaux élevés, mettant au jour les roches tendres sous-jacentes (calcaires, argiles); dépression bocagère, le pays de Bray est délimité par les escarpements crayeux du pays de Caux. Le climat, d'ordre océanique, connaît des hivers peu rigoureux, des étés frais et une pluviosité importante; les vents d'ouest dominent. Le département est doté d'une tradition industrielle solide en liaison avec le trafic portuaire important. Rouen, Le Havre et Elbeuf sont les trois centres principaux, autour desquels se sont installées des industries très diversifiées (métallurgie, chimie, textile, raffineries, constructions navales).

L'agriculture demeure active : élevage et polyculture sont les deux principales ressources.

Les arts

Riche terre de culture, le département possède un patrimoine monumental de tout premier ordre. La civilisation mégalithique n'est que faiblement représentée (menhir de la Pierre-d'Etat du Petit-Couronne) et l'époque romaine n'a laissé qu'un seul monument important (théâtre de Lillebonne, le plus grand théâtre romain du nord de la France). En revanche, le musée des Antiquités de Rouen abrite de très riches collections gallo-romaines (mosaïque de Lillebonne, la plus grande mosaïque signée trouvée en France) et quelques pièces de l'époque des Vikings.

L'architecture romane s'est développée très tôt; l'abbaye de Jumièges figure parmi les monuments les plus représentatifs d'un art auquel se rattachent les églises de St-Martin-de-Boscherville, Montivilliers ou Etretat, le prieuré de Graville du Havre et la petite église de Manéglise ou celle de Varengeville, ornée de vitraux de Braque et entourée d'un petit cimetière marin où il repose. Le gothique domine dans certains édifices majeurs de Normandie : abbaye de St-Wandrille, Trinité de Fécamp, cathédrale de Rouen (patiemment restaurée après la Seconde Guerre mondiale), églises St-Maclou et St-Ouen de Rouen.

L'art de la Renaissance s'est manifesté à travers l'abbaye de Valmont, celui du 17ème à travers les chapelles des Jésuites d'Eu ou de Rouen. Les châteaux et manoirs, souvent ouverts au public, abondent dans le département. Les ducs de Normandie ou leurs grands vassaux ont édifié des châteaux forts dont certains ont subsisté en plus ou moins bon état de conservation : donjon de Lillebonne, tour Jeanne d'Arc à Rouen, château de Robert le Diable, châteaux d'Arques, Dieppe ou Tancarville. Plus tardifs, les châteaux de Bailleul, Clères, Eu, Miromesnil et Mesnières-en-Bray témoignent de l'art raffiné des seigneurs de la Renaissance.

Les châteaux de Bois-Héroult et de Filières sont imprégnés de l'élégance du 18ème. De modestes manoirs embellissent la campagne, tels le manoir Pierre Corneille au Petit-Couronne, ou le manoir d'Ango, avec son pittoresque colombier de brique. L'habitat rural est d'un grand intérêt avec ses maisons à colombage ou ses constructions de brique. Enfin, l'art contemporain a produit des réalisations ambitieuses (le pont de Tancarville, le pont de Brotonne) et convaincantes (église circulaire d'Yvetot).

église Ste Jeanne d'Arc

Eglise moderne,sa construction s'est achevée en 1979 et l'architecte en était Louis Arretche. Son mur nord a reçu 13 verrieres du 16e siecle et chefs d'œvre de la Renaissance.Elles proviennent du chœur de l'église St Vincent de Rouen détruite par les bombardements de 1944.

Eglise Saint-Jacques

L'église Saint-Jacques occupe, dit-on, le même emplacement qu'une ancienne abbaye de Sainte-Catherine ; elle était sous l'invocation de saint Jacques dès le temps du duc Henri II ; elle est appelée le monastère Saint-Jacques dans un titre de 1252.

Cathédrale Notre Dame de Rouen

Sa construction d'architecture gothique du XIIe au XVIe siecle permet de suivre l'Art gothique sur ctte période.Comme la plupart des grandes constructions gothiques normandes elle comporte une tour lanterne sur sa croisée des transepts.Cette tour est aujourd'hui surmontée d'une flèche en fonte construite de 1825 à 1876 qui culmine à 151m de hauteur et lui donne le titre de cathédrale la plus haute de France.Autre titre national celui de sa façade de 61.60m de large.

Eglise et son cimetière

L'église de Varengeville, dédiée à saint Valéry, est bâtie au bord de la falaise et à l'extrémité du village. Une tradition prétend que c'est le saint abbé de Leuconaüs qui a voulu qu'elle fût placée là. Les habitants désiraient la voir au milieu de la paroisse ; mais ce que l'on construisait le jour était porté la nuit sur le rivage où elle est aujourd'hui.

Villa Nordique

Contrairement à ce qui a pu être écrit ou raconté sur l'origine de cette maison dite « d'inspiration nordique », parfois même aussi qualifiée abusivement de « pagode », cette habitation en bois massif vient bien de Norvège et plus particulièrement de la région du Télémark à l'ouest d'Oslo. Tous les éléments de la structure ayant été numérotés, la maison a été importée au Havre début 1900, pour être présentée à l'occasion d'une exposition sur le commerce du bois.

Chapelle Notre-Dame-du-Salut

Sur les deux côtes qui bordent Fécamp vers la mer, s’élevèrent autrefois deux chapelles de la Sainte-Vierge, semblables à des anges préposés à la garde de la ville ou à des phares destinés à éclairer l'entrée du port. L'une s’appelait Notre-Dame-de-Grâce ; l'autre, Notre-Dame-de-Salut. La première était située sur la côte, à l’ouest, près la ferme de Rénéville ; il n'en reste plus aujourd'hui pierre sur pierre, et son existence n'est connue que par la tradition, les cartes géographiques et les titres de propriété.

usine d'impression sur étoffes, indiennerie Rondeaux puis usine d'articles en caoutchouc (usine de linoléum) dite Le Linoléum

Conciergerie construite en brique en rez-de-chaussée. La chaufferie est en brique en rez-de-chaussée, avec toit à longs pans et lanterneau, pignon couvert, ardoise en couverture. L'usine comprend plusieurs ateliers de fabrication : en brique, en rez-de-chaussée, sur deux et quatre étages carrés couverts de sheds ou de toits à longs pans.

Ancienne abbaye

L'abbaye de Jumièges fut fondée en 654 par saint Philibert, sur les ruines d'un château romain brûlé par les barbares. Les premières religieuses, au nombre de soixante-dix, adoptèrent la règle de Saint-Benoît, et devinrent célèbres par leur piété. Sous Clovis II, un miracle ajouta encore à la réputation de leur maison.

Manoir lieu dit Bacqueville

Ensemble de 2 manoirs du fief de Saint-Vigor. 1er manoir construit au 16e siècle. 2e manoir construit au début du 17e siècle (date 1622 portée sur la souche de cheminée) . Depuis 1969, le manège du 1er manoir a été détruit, les deux manoirs ont été lotis et leur fond diminué.

Eglise

Cette jolie église du début du XVIe siècle, quelques vestiges du XIIe, nous offre à l'extérieur une porte latérale à arc en accolade surmontée de fleurs cruciformes

Château de la Rivière-Bourdet

Le château de la Rivière-Bourdet fut reconstruit, vers le milieu du XVIIe siècle, par Charles Maignard de Bernières, et restauré dans le courant de ce siècle par Mme la duchesse de Fitz-James et par Mme la princesse de Montholon-Sémonville, qui en est actuellement propriétaire.