jura

Histoire

Le territoire, actuellement occupé par le Jura, l'un des trois départements de la Franche-Comté, était autrefois habité par la puissante tribu gauloise des Sequanais, qui avaient Dôle pour capitale. Avant l'intervention romaine, des rivalités, des jalousies provoquèrent une guerre de peuplade à peuplade, et l'entrée en Gaule d'Arioviste et de ces mercenaires Teutons qui s'emparèrent du pays. Mais la domination germanique dut céder bientôt devant les armes romaines, et César occupa la contrée ; les Séquanais résistèrent, ils vinrent en aide à Vercingétorix, et ne se soumirent que lorsque la cause nationale fut absolument perdue.

Sous le règne d'Auguste, cette partie de la Gaule fut comprise dans la Belgique, et plus tard, Dioclétien régnant, Besançon devint la capitale de toute la contrée.

Au Ve siècle, apparurent les Burgundes ou Bourguignons, qui réunirent sous leur domination tout ce pays qui a formé la Bourgogne et la Franche-Comté. Cette dernière province fut administrée jusqu'au Xe siècle par des comtes amovibles, puis, après le démembrement de la Bourgogne, par le comte Guillaume dont les descendants la gouvernèrent sous forme de comté séparé jusqu'au milieu du XIIe siècle ; mais vers cette époque, des discussions de familles attirèrent les étrangers dans le pays, qui, devenu fief allemand, passa sous l'autorité de Frédéric-Barberousse, lorsque ce prince eut épousé la dernière héritière de Guillaume. La dynastie de ce prince, faute de descendance directe, s'éteignit au milieu du XIIIe siècle, et la branche cadette des ducs de Bourgogne recueillit l'héritage vacant en la personne de Jean de Chalon ; ce duc fit de son duché un état puissant et prospère, mais sa prospérité même lui fut fatale en excitant la convoitise des souverains ; de là, des guerres sanglantes, jusqu'au moment où la Franche-Comté fut encore une fois séparée de la Bourgogne. Mais cette séparation dura peu, et ces deux provinces, réunies à nouveau, formèrent l'apanage de Philippe-le-Hardi, frère de Charles V et fils du roi Jean, qui, à l'extinction de la première race des ducs de Bourgogne, avait compris le duché dans son domaine royal.

Depuis cette époque, l'histoire de la Franche-Comté est intimement liée à cella de la Bourgogne, jusqu'à la mort de Charles-le-Téméraire ; alors les principales villes se révoltèrent contre l'autorité de Louis XI et chassèrent ses garnisons. Maximilien d'Autriche ayant épousé l'héritière de Charles, la province passa sous la domination étrangère ; plus tard, Charles-Quint la donna en douaire à Marguerite de Savoie, et ce ne fut que sous Louis XIV que le duché fut définitivement réunie à la couronne de France.

En 1790, à la nouvelle division territoriale de la France, le Jura fut formé avec la partie méridionale de la Franche-Comté.

Géographie

Le département du Jura fait partie de la région Franche-Comté. Il est limitrophe des départements du Doubs, de la Haute-Saône, de la Côte-d'Or, de Saône-et-Loire et de l'Ain, ainsi que du canton de Vaud (Suisse).

Fermes jumelles du 18e siècle

A l'ouest du château, deux fermes ont été construites en 1742 et 1743, accotées par leur travée d'habitation à côté de laquelle se trouvent une travée de grange et une travée d'écurie. La travée d'habitation est formée de deux pièces, la cuisine et la chambre, toutes deux voûtées d'arêtes.

Sanctuaire gallo-romain

C'est aujourd'hui l'un des sites gallo-romains majeurs de Franche-Comte. On peut encore y observer des vestiges de temples (une partie des soubassements de la ferme du lac est constituée par les fondations d'un grand temple rectangulaire, à proximité, traces d'un temple circulaire),

Chapelle de Saint-Romain-de-Roche

Par deux chartes des années 1493 et 1544, les abbés de Rye et Morel concédèrent le prieuré de Saint-Romain au grand-prieur de l'abbaye de Saint-Claude, qui ajouta dès-lors à son titre celui de seigneur et prieur de Saint-Romain.

usine de tabletterie (usine de tournerie) dite tournerie communale

Le 28 avril 1900, en échange d'une servitude de passage pour ses lignes électriques partant de la centrale hydroélectrique du Saut-Mortier, la S.A. l'Union électrique s'engage pour le futur à doter la commune de Lect d'une usine de tournerie avec batteuse de 4 à 6 ch. Le 10 septembre 1903, le contrat est modifié et concerne deux usines à bâtir à Lect et à Vouglans, la première conservant la batteuse.

filature de coton

Attesté en 1666, le moulin du Tomachon accueille à partir de 1780 la première filature de coton du Jura, due à l'évêque de Saint-Claude. Acquise à la Révolution par Claude Dumoulin, elle devient filature à l'anglaise, reconstruite (partiellement ?) après l'incendie de 1799 et dotée d'un atelier de tissage des calicots en 1823.