Atelier de fabrication : sous-sol à l'est voûté en plein cintre, 2 étages carrés desservis par escaliers droit et tournant (dans le logement) , comble à surcroît à charpente en bois, croupes. Surface du site en m2 : 15543
Attesté en 1666, le moulin du Tomachon accueille à partir de 1780 la première filature de coton du Jura, due à l'évêque de Saint-Claude. Acquise à la Révolution par Claude Dumoulin, elle devient filature à l'anglaise, reconstruite (partiellement ?) après l'incendie de 1799 et dotée d'un atelier de tissage des calicots en 1823. Rachetée entre 1842 et 1845 par Roy et Ganivet, elle est considérablement agrandie vers 1850 lors de sa transformation en moulin à l'anglaise. Ce dernier est tenu après 1858 par Druard, d'Oyonnax, qui le convertit en usine de tournerie et y pratique la location de places. Il passe en 1885 aux frères Reymondet lesquels, réunis en 1892 au sein de la société Reymondet Gruet Frères, fabriquent des pipes (120 à 130 000 par semaine dans la décennie 1890) et poursuivent la location de force motrice (à des tourneurs ou des diamantaires par exemple) . Acquéreur du site en 1937, Louis Dunod transfère, au rez-de-chaussée du bâtiment principal (les étages étant loués àdivers artisans) , la fabrique de viroles créée vers 1919 au faubourg Marcel par Henri Genoud. Fondateur de la S.A.R.L. l'Emboutissage jurassien, il oriente la fabrication vers les tubes, les pièces détachées pour les cycles et les appareils ménagers, etc., et édifie un entrepôt vers 1940 (actuelle remise à automobile) et un hangar vers 1954. Dans les années 1970, la société est rapatriée au faubourg Marcel et le site du Tomachon devient une friche industrielle. Il est partiellement détruit en 1993 et 1994 lors de sa transformation en centre administratif. Broches mécaniques remplaçant les rouets manuels en 1795, 20 métiers à tisser en 1823, 4000 broches en 1842. Une roue de côté de 3, 60 m de diamètre, 4 paires de meules et un battoir à chanvre en 1850. Vers 1863, construction par Dalloz-Dessertine d'une machine permettant de sculpter 14 têtes de pipes simultanément (actuellement au musée de la Pipe et du Diamant) . 250 femmes à la filature en 1789, 300 ouvriers en 1823, 200 en1833. 5 personnes en 1851. 48 personnes (dont 2 à domicile) sur les sites de l'Emboutissage jurassien en 1948, 6 (dont une à domicile) à la S.A.R.L. Buffet installée dans l'un des étages du bâtiment.
Source : Ministère de la culture.
