cher

Histoire

La ville de Bourges, 615 ans avant l'ère chrétienne, était déjà la capitale de la Gaule, la ville renommée des Bituriges, et la reine des cités gauloises. César, pendant son invasion, l'assiégea, s'en empara, malgré la bravoure de ses défenseurs, et en fit la métropole de l'Aquitaine. Depuis lors, le territoire des Bituriges, c'est-à-dire le Berry, subit la domination romaine, et ne changea de maître que pour passer au pouvoir des Francs pendant le Ve siècle. A cette époque, les gouverneurs des provinces franques s'abstenaient volontiers de leurs devoirs féodaux, et tendaient à s'affranchir de toute suzeraineté royale ; ils prenaient le titre de comtes, et changeaient leur gouvernement en fiefs héréditaires. Ainsi advint-il du Berry et de ses gouverneurs qui se firent comtes de Bourges. Pendant deux siècles, ils administrèrent en souverains leurs provinces que les Normands ravagèrent quelquefois, et leurs droits étaient si bien acquis au détriment des faibles successeurs de Charlemagne, que l'un d'eux, voulant faire les fonds nécessaires à son départ pour la Terre-Sainte, vendit 60 000 sols d'or son comté au roi Philippe Ier.

Pendant 250 ans, le Berry resta annexé à la couronne de France, jusqu'au moment où le roi Jean en fit un duché-pairie en faveur de son troisième fils. Ce duché passa successivement, sous forme d'apanage, aux enfants de Charles VI, au fils de Charles VII, servit de douaire à différentes reines de France, et fut définitivement incorporé par Louis XI au domaine royal.

Au XVIe siècle, les guerres de religion troublèrent ce pays si difficile à fixer ; ce fut dans ses campagnes que Calvin fit ses premières prédications et enrôla ses premiers prosélytes. Le Berry fut alors troublé par les idées de réforme, et surtout par les réformistes qui s'emparèrent de sa capitale et la pillèrent complétement ; mais il compta de longues années de tranquillité pendant le règne d'Henri IV, et sut même se soustraire aux dissensions politiques de la France et à l'influence de ses chefs les plus déterminés. Aussi, pendant la minorité de Louis XIII, son territoire n'eut-il à souffrir de la guerre que durant quelques mois.

Ce fut dans le Berry qu'on essaya pour la première fois, sous Louis XVI, le système des administrations provinciales, système qui amena la division départementale de la France. En 1790, le département du Cher fut formé avec quelques portions du Berry et du Bourbonnais.

Pendant la Révolution, le nouveau département sut se soustraire aux excès de la terreur ; quand, après les désastres de 1815, l'armée de la Loire fut licenciée, ce licenciement s'opéra en grande partie sur son territoire, mais sans trouble, sans agitation, et ces braves soldats qui avaient si glorieusement combattu sous le drapeau tricolore, toujours dévoués à leur patrie, désintéressés et purs, rentrèrent paisiblement chez eux. Ce n'étaient pas les brigands de la Loire, comme la Restauration affectait de les qualifier, mais des soldats redevenus citoyens qui retournaient au foyer domestique.

Géographie

Le Cher formait autrefois avec le département de l'Indre la province du Berry. Il fait aujourd'hui partie de la Région Centre et est limitrophe des départements de l'Indre, de Loir-et-Cher, du Loiret, de la Nièvre, de l'Allier et de la Creuse.

Adossé au sud aux premiers contreforts de l'Auvergne, à l'est aux douces collines du Sancerrois (434 m) bordées par le cours de la Loire, le département s'ouvre à l'ouest sur la Champagne berrichonne et au nord-ouest sur la plaine solognote. Son point culminant est Le Magnoux (504 m). Le Cher en sortant du département est à l'altitude la plus faible : 89 m.

De nombreuses rivières traversent son territoire, dont les noms se retrouvent mêlés aux toponymes communaux: l'Auron, la Sauldre, la Yèvre, la Vauvise, le Cher.

Régions naturelles

  • la Champagne berrichonne (ouest et sud-ouest), région de culture intensive et des vignobles du Quincy
  • la Sologne (nord-ouest), région de forets
  • le Sancerrois, le Pays-Fort (nord-est), régions de polyculture
  • le Boischaut
  • la Haute Marche (sud), polyculture
  • le Val de Germigny ancienne région d'élevage et de polyculture
  • le Val de Loire

Eglise Saint-Jacques-et-Saint-Cyr

Sancergues, bourg avec titre de marquisat, une église collégiale, en Berry, diocèse et intendance de Bourges, parlement de Paris, élection de la Chariré, On y compte 168 feux. Ce bourg est près de la petite rivière de Vaumoise, a 3. lieues de la Charité, 4 de Sancerre.

Eglise Sainte-Gemme

Cette église date du 13e siècle. Endommagée au cours des guerres de Religion, elle fut restaurée en 1601, à l'initiative du chanoine Ruellé, comme l'indique une inscription. La tour occidentale fut construite au 17e siècle. Le choeur fut quant à lui reconstruit en 1880.

Ancienne abbaye

L'église, ancienne, est restaurée en 1034 et dotée d'un chapitre canonial. En 1107, le pape Innocent II établit des chanoines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin. L'église et l'abbaye sont ruinées en 1361 par les Anglais.

Eglise Saint-Maurice

L'église de Cuffy nous paraît bien antérieure au XIIe siecle, à en juger par les piliers carrés qui soutiennent les arceaux du choeur. A cette époque, on avait renoncé à ce genre de construction, conçu par une architecture franchement, c'est-à-dire grossièrement romane. Les sculptures de l'église sont de divers temps peut-être quelques-unes remontent-elles au commencement du XIIIe siècle ; mais le choeur en offre qui appartiennent à la fin du XVIe, peut être même aux premières années du XVIIe.

Château

Ce château commandait la seule voie longeant la rivière, d'où sa position fortifiée dès le Moyen-Age. Après la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, l'édifice fut reconstruit dans la seconde moitié du 15e siècle. Cinq tours reliées par des courtines peuvent dater de cette campagne. Au début du 17e siècle, le logis est surélevé d'un étage et percé de nouvelles baies.

Eglise Saint-Caprais

La nef romane, en partie écroulée en 1933, est à ciel ouvert. Une grande partie de son mur sud n'existe plus. Le clocher du 15e siècle, servant d'entrée, a été partiellement démoli à la suite de cet accident. Le choeur a été reconstruit au 16e siècle. La chapelle où se situent les peintures murales, accolée au mur nord de la nef, daterait du 11e siècle et aurait servi de base au clocher primitif.

abbaye de cisterciens

Vers 1145, présence d'une communauté bénédictine affiliée à l'ordre de Citeaux par Pierre de La Châtre, archevêque de Bourges, en 1149. Entre 1157 et 1181, constitution rapide du domaine foncier et début de la construction des bâtiments. En 1170 mention de l'"abbatia nova". En 1225, consécration de l'église par Simon de Seuly. En 1245, achèvement du dortoir des moines. Au cours de la guerre de Cent ans, l'abbaye subit de nombreux dommages.

Château de Coulon

L'architecture de ce château est du XVIe siècle et sa contruction probable est datée entre 1551 et 1563 et attribuée à Charles de Pisseleu (évêque de Condom de 1551 à 1559) Certaines sources estimes que la costruction serait plus tardive (fin XVIe siècle début XVIIe siècle).

pont canal du Guétin (canal latéral à la Loire)

Placé sous la responsabilité de l'ingénieur en chef Vigoureux, l'ingénieur Jullien est chargé d'établir la traversée de l'Allier par le canal latéral à la Loire. Après avoir définitivement écarté l'idée d'une traversée à niveau, le conseil des Ponts-et-Chaussées se décide pour un pont-canal en maçonnerie en mai 1827.

site d'écluse des Lorrains (canal latéral à la Loire)

Le site des Lorrains, à la fois fonctionnel et esthétique, est construit avec beaucoup de soin. Les fenêtres de la maison éclusière ouvrent sur l'écluse circulaire traitée comme un bassin d'agrément et prolongée par la rigole maçonnée et bordée d'arbres. La maison éclusière de style néoclassique comprend deux niveaux et est beaucoup plus imposante que les maisons éclusières traditionnelles du canal latéral.

port (canal latéral à la Loire)

Le port de Marseilles-les-Aubigny, situé au point de rencontre du canal latéral à la Loire et du canal de Berry était le lieu de nombreux transbordements entre les grands bateaux du canal latéral à la Loire et les petites embarcationsdu canal de Berry et inversement. C'est la principale raison d'être de ce port dont la superficie avait été mal évaluée au moment de son creusement.

Restes de l'ancienne église Saint-Martin

L'église paroissiale de Gracay, dédiée à saint Martin, est, selon les historiens berruyers, plus ancienne que Notre-Dame ; mais ils n'en indiquent pas autrement l'origine, et le monument, reconstruit ou restauré à diverses époques, n'apprend rien à ce sujet.

Restes du donjon de Jouy

Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Restes du donjon de Jouy' à sancoins (cher 18600). Vestiges d'un important donjon qui est attribué à Pierre de Giac, seigneur de Jouy en 1346, chancelier de France de 1373 à 1388, mort en 1407, et que l'on date des environs de 1370-1380.