De l'abbaye originelle du 12e siècle, il ne reste que l'église, l'ancien réfectoire des convers et la cave voûtée d'ogives du logis d'entrée (ancienne porterie ?). L'église est à chevet plat, ouvert à l'est sur des chapelles rectangulaires (détruites) ; elle est voûtée d'ogives. Le réfectoire des convers (ou cellier) est long de plus de 27m et divisé en 8 travées voûtées d'arêtes. Trois piliers centraux octogonaux supportent les doubleaux de section rectangulaire. Le logis abbatial, très endommagé, a conservé, au rez-de-chaussée, 2 travées voûtées d'ogives reposant sur des culots. Le cloître du 18e siècle est en ruine.
Vers 1145, présence d'une communauté bénédictine affiliée à l'ordre de Citeaux par Pierre de La Châtre, archevêque de Bourges, en 1149. Entre 1157 et 1181, constitution rapide du domaine foncier et début de la construction des bâtiments. En 1170 mention de l'"abbatia nova". En 1225, consécration de l'église par Simon de Seuly. En 1245, achèvement du dortoir des moines. Au cours de la guerre de Cent ans, l'abbaye subit de nombreux dommages. Les réparations se succèdent au cours du 4e quart du 15e siècle (bâtiment des convers, logis d'entrée).
Au début du 16e siècle, construction d'un nouveau logis abbatial relié au bâtiment des convers par une massive tour d'escalier mais l'ensemble de l'abbaye n'est pas entretenu. Ce n'est qu'au début du 18e siècle (1722, date portée) que d'importants travaux sont entrepris, avec reconstruction complète du cloître, mais suppression des collatéraux et de plusieurs travées de la nef de l'église. En 1791, l'abbaye est vendue comme bien national. Elle est transformée en exploitation agricole et logements pour les ouvriers des usines métallurgiques de Torteron et Feuillardes. Classée Monument Historique en 1984, elle est rachetée en 1988 et en cours de restauration depuis.
Source : Ministère de la culture.
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