seine et marne

Histoire

Avant l'invasion romaine, le territoire occupé par le département de Seine-et-Marne, était habité par les tribus des Vadicaces, des Meldi et des Senones ; ces peuplades prirent part au soulèvement de Vercingétorix, furent soumises par les armes romaines, et profitèrent rapidement de la civilisation apportée par les légions étrangères. Au IIIe siècle, le christianisme fut prêché dans le pays par saint Denis, et à cette époque il est probable que Melodunum, c'est-à-dire Meaux, devint le siège d'un évêché.

Les Cénones et les Meldi étaient encore compris dans la quatrième Lyonnaise, quand Clovis s'empara des petites provinces du Gâtinais et de la Brie.

Les époques mérovingienne et carlovinvingienne furent marquées par des troubles de famille. Au milieu du IXe siècle, les pirates normands ravagèrent le pays. Lorsque Hugues Capet arriva au trône, il dut aliéner une partie de la province qui appartenait au duché de France, et les comtes de Vermandois devinrent titulaires des comtés de Meaux et de Provins. Le comté de Melun resta seul dans le domaine royal.

Pendant l'administration des comtes de Champagne, qui ont leur tige dans les seigneurs de Vermandois, la province fut très-prospère. Ces comtes accordèrent à diverses villes des priviléges communaux. Ce fut le mariage de Philippe le Bel avec Jeanne de Navarre, héritière des comtes de Champagne et de Brie, qui réunit les comtés au domaine royal, en 1285.

Les XIIe et XIIIe siècles furent paisibles, mais ces cent cinquante ans de prospérité furent payés cher par les calamités de la guerre de Cent ans, de la Jacquerie, et du soulèvement des populations contre leurs seigneurs. En 1420, les Bourguignons, alliés aux Anglais, s'emparèrent des principales villes de la province, et il fallut la miraculeuse intervention de Jeanne d'Arc pour les faire rentrer sous l'autorité royale. Les guerres de religion du XVIe siècle ensanglantèrent Meaux, qui, en 1593, se rendit à Henri IV. Pendant les troubles de la Fronde, la Brie et les rives de la Marne furent ravagées par les Lorrains, qui vinrent en aide aux révoltés, et en 1685, la révocation de l'édit de Nantes chassa les familles protestantes du pays. Pendant la campagne de France et en 1615, cette contrée eut beaucoup à souffrir de la présence des armées étrangères.

En 1790, le département de Seine-et-Marne fut formé de l'Ile-de-France proprement dite, et d'une partie de la Brie, de la Champagne et du Gâtinais.

Géographie

Le département appartient à la partie centrale du Bassin parisien, avec alternance de couches dures calcaires et de couches tendres sableuses ou argileuses. Le calcaire, le plus souvent couvert de limon en surface, forme des plateaux parcourus par un important réseau hydrographique. L'épaisseur de la couverture de limon, la profondeur à laquelle se trouve la couche imperméable permettent de différencier des régions agricoles : Brie française et sa grande culture, Brie boisée (entre Seine et Marne), Brie laitière (entre Marne et Grand-Morin), région de fabrication du fromage.

Le paysage se modifie au nord de la Marne, avec des buttes aux pentes argileuses (Dammartin-en-Goële) et au sud de la Seine, avec les sables et grès de Fontainebleau, puis le bocage du Gâtinais. Le réseau hydrographique, qui totalise 1 900 km de cours d'eau, comprend les deux bassins de la Marne, qui reçoit les Morin et l'Ourcq, et de la Seine, grossie de l'Yonne, du Loing, de l'Ecole, de l'Yerres, etc. La configuration géologique du département y a favorisé la formation de nappes pétrolifères, en cours d'exploitation (300 000 tonnes en 1984).

Bien que le relief y soit peu accentué, le pays n'est jamais monotone : de douces ondulations, des cheines de collines boisées (notamment au nord de la Marne de Chelles à Dampmart) suffisent à varier les perspectives et à accrocher la vue. Pays de culture, pays d'élevage, pays de forêts, pays de rivières, la Seine-et-Marne, au moins dans sa partie non urbanisée, reste aussi une région de villages, aperçus de loin sur la plaine ou découverts. au tournant de la route, et dont les abords ne sont pas tous défigurés. Des clochers, parfois un moulin, s'intègrent harmonieusement au paysage. Pays de tourisme pédestre, cycliste ou automobile, à la recherche d'innombrables monuments souvent peu connus, de pêche, de canotage, de chasse, avec une part laissée à l'aventure : l'escalade des rochers de Fontainebleau ou, plus modestement, le parcours des nombreux sentiers fléchés à travers la forêt.

Les arts

Bien que les gisements préhistoriques de Chelles et de Pincevent soient plus significatifs sur le plan de la vie quotidienne que sur celui de l'art, ils constituent cependant, avec le groupe des gravures rupestres mésolithiques de la forêt de Fontainebleau, les premières manifestations artisanales et culturelles de la région. Celleci ayant connu dès le Haut Moyen Age la présence des moines, le département a la chance d'avoir conservé un monument majeur pré-roman, les cryptes de Jouarre, vestige de la célèbre abbaye. Quelques ruines gardent le souvenir de celles de Chelles, de Preuilly, du Lys, ces dernières particulièrement spectaculaires. L'ancien monastère des Cordelières de Provins montre toujours son clditre et sa chapelle, et le collège religieux de Juilly ses. imposants bâtiments du 18ème qui ont gardé leur affectation.

L'art roman, comme dans toute l'Île-de-France, a été submergé par le gothique, mais n'a pas partout disparu et reste souvent à découvrir : on le trouvera aux églises de Château-Landon, Fleury-en-Bière, Notre-Dame de Melun et surtout à Saint-Loup-de-Naud, point de rencontre de deux écoles.

L'architecture est partout présente, et souvent avec des églises de grande classe : Larchant, Rampillon, Donnemarie, Lagny, Brie-Comte-Robert, Champeaux, Rozay-en-Brie, Crécy-laChapelle, les trois églises de Provins et, chef de file, la cathédrale de Meaux, accompagnée de sa cité épiscopale. Le style flamboyant apparaît à Saint-Aspais de Melun, Dammartin-en-Goëlle, Moret, Le Mesnil-Amelot; la Renaissance à l'église de Nantouillet. Pays de plaines et de carrefours, la Seine-et-Marne a vu naître au Moyen Age un grand nombre de châteaux forts et d'enceintes, dont nous restent les remparts de Provins et de Château-Landon, les châteaux de Blandy-les-Tours, du Vivier, de Montaiguillon, de Sigy, de Nemours, les tours de La Grange-Bleneau, le donjon et les portes de Moret, tandis que les halles d'Egreville rappellent l'importance des marchés de la région. Mais celle-ci sera, trois siècles durant, un lieu de plaisance parsemé d'une infinité de châteaux.

Après Nantouillet (1520), la Renaissance s'affirme à Fontainebleau qui est, par son architecture et sa décoration, en partie exécutée sous la direction d'artistes importés d'Italie, le Primatice et le Rosso, comme un résumé étincelant de l'art de cette époque. Fleury-en-Bière en présente un autre aspect, tandis que Guermantes montre les étapes de la recherche d'un nouveau style, que Vaux-le-Vicomte est la répétition générale de Versailles, que Champs et Jossigny expriment l'affranchissement de la Régence, Suisnes et Les Boulayes la sérénité du temps de la douceur de vivre, la pyramide de Maupertruis l'extravagance inventive de Ledoux. L'architecture industrielle du 19ème est représentée par un remarquable exemple aux usines Meunier de Noisiel, tandis que l'église de Villeparisis ou les villes nouvelles de Marne-la-Vallée et de Melun-Sénart donnent des exemples parfois séduisants de l'architecture et de l'urbanisme de notre époque.

Il faudrait encore parler des sculpteurs et verriers qui ont travaillé dans ces églises, des artistes divers qui ont décoré ces châteaux, en se gardant d'oublier les peintres qui, aux époques réaliste (Théodore Rousseau) et impressionniste (Sisley), ont découvert la forêt de Fontainebleau, à laquelle certains de leurs successeurs sont demeurés fidèles.

Eglise Saint-Martin

L'église paroissiale paraît bâtie dans le temps où le furent la fontaine et le château. L'architecture en est simple et de l'époque de la renaissance. On y remarque des fragments de beaux vitraux ; les fonts baptismaux sont remarquables ; leur sculpture appartient au règne de François Ier.

Parc du château de Pomponne

La terre de Pomponne est un ancien marquisat. Le château et le parc sont dans une situation charmante, avec de superbes avenues. Louis-le-Gros y fit sa résidence, l'an 1121, époque à laquelle il était en guerre contre Thibaud, comte de Champagne et de Brie.

Eglise Notre-Dame de la Chapelle-sur-Crécy

L'église de cette paroisse n'était d'abord qu'une simple chapelle, dépendant du prieuré de Saint-Martin-les-Voulangis, de l'autre côté de la rivière auquel on communiquait par un pont au XIIIe siècle. Cette chapelle était, avant l'an 1202, desservie par un chapelain commis par le prieur de Saint-Martin, pour y célébrer dans les grandes solennités.

Ancienne prison

Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Ancienne prison' à coulommiers (seine et marne 77120). Dans les bâtiments du prieuré, on a réuni le tribunal civil, le greffe, la caserne des gendarmes et la prison, peu de petites villes possèdent une salle d'audience plus élégante et mieux distribuée et éclairée.

Eglise

Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Eglise' à villeneuve le comte (seine et marne 77174). On a dit que Gaucher de Châtillon avait jeté les fondations de l'église de Villeneuve en 1203. A cette date, la seigneurie appartenait à Robert de Dreux, et ses deux gendres, qui lui succédèrent successivement, s'appelaient Gaucher de Salins et Guy de Châtillon.

Parc du château de Combreux

Le château de Combreux, qui appartient à M. le marquis de Jaucourt, ministre d'Etat, pair de France , a été nouvellement reconstruit; il est simple, mais vaste, et a des aspects charmans : d'un côté il domine sur le parc qui contient environ 160 arpens; et de l'autre sur un joli vallon.

ferme industrielle du Buisson Saint-Antoine

Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'ferme industrielle du Buisson Saint-Antoine' à noisiel (seine et marne 77186). La présence d'un ferme au lieu-dit du Buisson est avérée dès le XVè siècle. En 1879, Emile Menier achète la propriété pour y pratiquer une agriculture insdustrielle innovante.

Abbaye Notre-Dame-de-Jouarre

Si des environs de Meaux nous portons nos regards sur tout l'arrondissement, nous apercevons d'abord l'abbaye royale de Notre-Dame de Jouarre, fille de celle de Notre-Dame de Faremoutiers. La fondation de cette célèbre communauté est due a Adon, trésorier du roi Clotaire II et frère de saint Ouen, évêque de Rouen.