photo : Lumière du matin
Il y avait aussi la ferme dite Le Buisson-St.-Antoine, qui maintenant dépend de la commune de Noisiel.
Cette cure était au nombre de celles qui avaient toujours été à la collation épiscopale de plein droit. Tous les pouillés étaient uniformes là-dessus. On lui donnait quatorze livres de revenu, au XVe sièele, suivant une estimation plus ancienne. Eu 1474 , Jean Rideau, curè de Torcy, dont la cure ne valait pas mieux, la fit réunir à la sienne, sur l'exposé de ses besoins et des ravages causés par les guerres ; et Bernard Chapelain, curé des deux lieux, fit encore continuer cette union en 1478; mais la désunion fut faite le 22 janvier 1503.
Les anciennes tombes n'ayant point été conservées , on connait peu d'anciens seigneurs de Lognes : Germain Chartelier comparut en cette qualité, à la rédaction de la coutume de Paris en 1510; et Jean de Villecoq, avocat, en celle qui fut rédigée l'an 1580. Paul Poisson de Bourvalais l'eut de ses successeurs, et après lui la princesse de Conti, à laquelle a succédé le prince de la Vallière.
Le château de Lognes dit de Mandaté, qui étoit autrefois entouré d'eaux vives, dans une belle position, ne présente plus aujourd'hui qu'une maison de campagne qui appartient à M. Murtignier de Lallisier.
La ferme dite Le Buisson-Saint-Antoine, qui était un fief sur cette paroisse, a eu un sort fort incertain. Sous l'épiscopat de M. de Harlay, le sieur Mallet, fermier général, qui était seigneur de Noisiel, et à qui elle appartenait, prétendit qu'elle était plus voisine de l'église de Noisiel que de celle de Lognes, et obtint qu'elle soit censée de la paroisse de Noisiel ; mais en 1711, M. Bourvalais et Suzanne Guihou son épouse, avant présenté requête au cardinal de Noailles, pour prouver le faux du sieur Mallet, et ayant produit un titre de l'an 1493, par lequel il constoit que cette ferme était sur la paroisse de Lognes, elle lui fut restituée par décret du 19 juin.
Cependant depuis quelque temps, elle dépend de la commune de Noisiel. On voit dans cette ferme une grange d'une longueur prodigieuse. Sur l'un des côtés de la même ferme était une chapelle basse qui avait un clocher en flèche de grande apparence. Buisson n'était pas une seigneurie nouvelle. Elle étoit connue dès le commencement du XIIIe siècle.
(...)
Maintenant, le château et le parc d'une grande étendue, appartiennent à M. le duc de Lévis, pair de France. La situation est charmante, et les promenades sont d'autant plus agréables qu'elles communiquent au parc du château de Champs, dont M. le duc de Lévis est aussi propriétaire ainsi que de la ferme dite Le Buisson-Saint-Antoine.
Source : Essais historiques et statistiques sur le département de Seine et Marne Volume 3 Par Louis Michelin en 1841
Le ministère de la culture précise que la ferme du Buisson a été édifiée de 1880 à 1888, construction d'un vaste bâtiment à deux niveaux dit "la grange étable" qui occupe le milieu de la cour. Dés 1881, la ferme est raccordée à la voie ferrée reliant l'usine à la gare d'Emerainville. De 1884 à 1888, sont construits la grange ouest, le poulailler et les dépendances. En 1889 la ferme est électrifiée. Elle est actuellement transformée en théâtre et centre d'action culturel intercommunal.