drome

Histoire

Le territoire qu'occupe le département de la Drôme fut habité autrefois par plusieurs peuplades gauloises, les Ségalauni, les Tricaslini, les Verlacomiri, les Voconces, les Tricorii, etc. Leurs villes principales étaient Die, Aouste, Valence, Montélimar, Chabeuil, etc.

Avant la domination romaine, ce pays commença sa longue succession de malheurs par subir le pillage des Teutons et des Cimbres. Rome intervint, le comprit d'abord dans la Province, puis dans la Viennoise, et y fonda de grandes colonies. Mais la domination romaine s'affaiblit peu à peu dans les mollesses du Bas-Empire; les barbares succédèrent aux conquérants de là Gaule, d'abord les Alains et les Huns, puis les Bourguignons qui occupèrent le Valentinois au milieu du Ve siècle, puis les Francs qui les en chassèrent, et enfin les Sarrasins qui, jusqu'au XIe siècle, poussèrent au dernier degré la rage de la dévastation.

Pendant les luttes de famille qui amenèrent la formation successive des deux duchés de Bourgogne, ce pays subit encore divers tiraillements, et finit par se démembrer en plusieurs petits comtés souverains, ceux d'Albon, de Valentinois, de Diois, de Grignan. Les évêques s'en mêlèrent, s'arrogèrent des droits et combattirent personnellement pour les soutenir. De là des luttes incessantes, où les comtes et les évêques enrôlèrent des routiers qui vécurent de pillages jusqu'à la réunion du Valentinois au Dauphiné, et sa cession à la couronne de France sous Charles VII, en 1446.

Cependant, après cette réunion, le Dauphinois conserva des privilèges et une sorte d'indépendance vis-à-vis de la couronne. En 1498, Louis XII érigea le Valentinois en duché-pairie et l'attribua à César Borgia, auquel sa trahison le fit bientôt perdre ; il revint donc à la couronne, François Ier le donna viagèrement à Diane de Poitiers, puis, en 1642, il devint la propriété des princes de Monaco, qui portent encore le titre de ducs de Valentinois.

Quand la réforme parut, une grande partie des habitants du Dauphiné se jeta dans le protestantisme ; le baron des Adrets se mit à leur tête, et l'on sait comment ce terrible chef entendait la guerre. Catherine de Médicis vint alors dans le pays pour l'apaiser, et assura les protestants de sa protection, ce qui ne les empêcha pas d'être impitoyablement égorgés, à Montélimar principalement. Ils reprirent alors les armes, se battirent à outrance, subirent des alternatives de victoire et de défaite, se calmèrent un instant à l'Édit de Nantes rendu par Henri IV, et se révoltèrent de nouveau sous Louis XIII. Mais ils furent rudement traités, et le prince de Condé en eut raison en 1627 ; tous les forts qui défendaient les principales villes furent rasés. La tranquillité commençait alors à régner pour la première fois dans ce malheureux pays, quand la révocation de l'Édit de Nantes raviva les haines religieuses; les protestants furent horriblement persécutés jusqu'au règne de Louis XVI. Lorsque la Révolution éclata, on peut juger avec quel enthousiasme elle fut accueillie.

Quand la France fut divisée en départements en 1790, celui de la Drôme se forma d'une partie du Dauphiné, d'une partie de la Provence, et d'une partie du Comtat-Venaissin.

Source : Géographie illustrée de la France et de ses colonies par Jules Verne, Théophile Lavallée, Charles Ernest Clerget, Edouard Riou

Beffroi

Le beffroi a été aménagé au 16e siècle sur une ancienne tour de l'enceinte de l'abbaye Saint-Thiers de Saou. Traces de meurtrières sur la façade Sud. Cadran solaire et horloge mécanique.

église paroissiale Saint-Germain

Jusqu'au milieu du siècle dernier, élevée au sommet du piton rocheux, la chapelle castrale de Roussas dédiée à Saint-Germain, servit d'église paroissiale. Partie intégrante du château fort, elle fut remplacée par une église paroissiale édifiée dans le village, projetée dès 1848.

donjon ; château fort

Le donjon nord-est de Roussas fut probablement construit par les Adhémar au 13e siècle. Cependant, une pierre sculptée, actuellement en remploi dans l'édifice, porte des armoiries surmontées du nom Rossa[t]s, lieu et famille attestés depuis le milieu du 12e siècle jusqu'à la fin du 14e.

Pont sur l'Eygues

Ce pont, d'une hardiesse noble et frappante, consiste en une seule arche en pierres de taille, de 120 pieds d'ouverture, et de 60 pieds de hauteur sous clef : au sommet de son cintre s'élève une petite tour carrée percée d'une porte ; la culée de gauche est aussi percée d'une porte par où passe le chemin de Mirabel.

Eglise

Une église et son prieuré existent à Comps dès le début du 11e siècle ; ils sont cités dans une donation de 1032 et dépendent alors de l'abbaye bénédictine de Savigny (Rhône) qui possède également les églises de Bézaudun, Bourdeaux et Crupies.

Abbaye Sainte-Anne

Eglise abbatiale du 13e siècle partiellement reconstruite au 19e siècle, notamment une grande partie de la nef. L'abbaye a conservé un certain nombre d'éléments d'époque médiévale insérés dans la reconstruction datant du Second Empire : chevet, transept et murs gouttereaux de l'église, salle capitulaire.

temple de protestants

Edifice construit vers 1840. A la fin du XVIIe siècle, la construction d'une grande église est projettée par Daniel de Cosnac, évêque de Valence, à cet emplacement. Non achevée en 1796, elle est vendue comme bien national et rachetée en 1804 par la commune pour y établir le temple.

église paroissiale Saint-Pierre

Edifice construit au 11e siècle. Ancienne dépendance du prieuré clunisien de Rompon (Ardèche) . Construction des chapelles à absidioles nord et sud durant le 3e quart du 19e siècle (1867 pour la chapelle sud) . La cloche porte la date de 1837. Traces de porte murée en façade ouest à laquelle on accèdait par un escalier détruit lors de l'agrandissement de la rue. Aujourd'hui, accès par la façade sud.

Eglise Saint-Barnard, ancienne collégiale

En 838, fondation d'un monastère par l'archevêque de Vienne. L'église, édifiée en mémoire de martyrs viennois, est placée sous le vocable de Saint-Paul et Saint-Pierre. Entre 932 et 939, des chanoines s'y installent et développent le culte des reliques de Saint-Barnard qui donne lieu à un pèlerinage. En 1049, un cloître est adossé à l'église (détruit en 1857). En 1134, l'église est rebâtie suite à un incendie.

Lavoir public

Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Lavoir public' à grignan (drome 26230). Lavoir ressemblant à un petit temple particulier, c’est-à-dire une coupole soutenue par des colonnes et abritant les laveuses de Grignan.

Château

Construit pour l'essentiel au 16e siècle (galerie des Adhémars) et au 17e siècle (aile Mansart ou des Prélats) , il subit une destruction systématique à partir de 1794. Reconstruction durant la seconde moitié du 19e siècle et le début du 20e siècle. Aménagements intérieurs par l'architecte Julien vers 1900. Nombreux séjours de Madame de Sévigné qui y meurt.

Eglise

La Garde-Adhémar a conservé les ruines d'un ancien château des Adhémar de Monteil, et surtout une belle église romane (monument historique), récemment restaurée par M. Questel. C'est un édicule bâti en pierre de taille, et dont la façade offre la particularité, assez rare en France, d'une abside faisant le pendant de celle du choeur, mais moins ancienne.

Eglise Saint-Félix

Le clocher se présente dans un état de conservation plus satisfaisant ; il subsiste même dans son ensemble et ses parties constitutives. Une restauration intelligente honorerait le Conseil du pays, qui acquerrait par là et à peu de frais, de nouveaux titres à la reconnaissance des habitants auxquels ce chef-d'œuvre doit être cher et précieux.

Remparts

Durant quatre siècles, le village va se développer autour de son couvent forteresse, à la fois refuge pour les pèlerins et garnison de troupes toujours prêtes à se porter sur les champs de bataille d’Orient. Au XIe siècle, la communauté adopte une nouvelle appellation : l'ordre de Malte. Remanié aux XIIIe et XVe siècles, le village fut saccagé au moment de la Révolution.