oise

Histoire

Le territoire, actuellement occupé par le département de l'Oise, était habité avant l'invasion romaine, par les Bellovakes, les Sylvanectes et les Veromandues ; on y trouve encore certains monuments druidiques de cette époque ; quand César envahit la Gaule, les Bellovakes, unis par la haine de l'étranger, se réunirent contre les envahisseurs, mais ils furent vaincus, et leur pays fit partie de la seconde Belgique.

Leurs villes principales étaient alors Bratuspantium, aujourd'hui Breteuil, et celle des Sylvanectes, Augustomagus, origine de Senlis ; l'administration impériale fonda la ville de Beauvais, sous le nom de Cæsaromagus, et traça à travers le pays cette magnifique chaussée, ornée de colonnes milliaires, qui, au XIIIe siècle, prit le nom de Chaussée de Brunehaut, sous lequel elle est connue aujourd'hui.

Le christianisme apparut dans la contrée dès le premier siècle de l'ère nouvelle ; il fut prêché par saint Lucien, saint Marcien et saint Julien, qui subirent le martyre. L'empereur Constance Chlore qui comprenait les Gaules, gouverna le pays avec sagesse, mais il ne put empêcher les barbares de piller et de dévaster la deuxième Belgique, au point qu'il dut appeler des Germains pour la repeupler. Vers 430, la partie septentrionale de cette province fut conquise par Clodion ; lé roi franc ne put s'y maintenir, mais la victoire de Soissons remportée en 486 sur le général romain Syagrius, permit à Clovis de s'y établir ; son fils Clotaire, roi de Soissons, lui succéda, et son successeur, Chilpéric Ier, l'époux de Frédégonde, se fit couronner roi à Beauvais, en 511. Pendant les premiers temps de la dynastie carlovingienne, la province jouit d'une parfaite tranquillité ; mais sous les successeurs de Charlemagne, les gouverneurs se firent peu à peu indépendants, et se déclarèrent héréditaires en 877. Le pays se divisa alors en Beauvoisis, avec Beauvais pour ville capitale, en Valois, avec Senlis et Crépy pour villes principales, et en comté de Clermont.

Le Beauvoisis fut d'abord affreusement ravagé par Hasting et ses pirates normands ; au XIe siècle, il appartenait à la maison de Vermandois, et l'évêque de Beauvais prit le titre de comte ; au commencement du XIIe siècle, les bourgeois se révoltèrent, réclamant leurs libertés municipales, et ils en appelèrent au roi Louis le Gros ; ces droits leur furent confirmés en 1144. La lutte continua entre les bourgeois et les évêques, et l'évêque Simon en 1305, fut chassé de son évêché ; mais sous la menace de Philippe le Bel, les habitants de Beauvais durent faire amende honorable. Le comté souffrit beaucoup de la guerre des Anglais, puis des troubles de la Jacquerie ; la ville fut reprise sur les Anglais par Jeanne d'Arc, et plus tard, sous Louis XI, assiégée par Charles le Téméraire, elle fut intrépidement défendue par Jeanne Hachette à la tête de toutes les femmes de la vaillante cité. Le Beauvoisis fut encore troublé au XVIe siècle par les luttes religieuses, plus tard par les troubles de la Ligue, et il se soumit à Henri IV, après son abjuration, en 1594.

Le Valois, après avoir appartenu d'abord à un frère du comte de Vermandois, passa dans une famille étrangère, et revint à cette maison jusqu'à l'époque où Philippe Auguste le réunit à la couronne de France, en 1214. Saint Louis le donna à sa mère, la reine Blanche, puis à son fils, le comte de Nevers, à la mort duquel il revint à Philippe le Hardi. Ce prince l'octroya, en 1284, à son fils cadet qui mourut en 1375 ; le Valois fit encore retour à la couronne, mais Charles VI l'érigea en duché en faveur de son frère Louis d'Orléans. Les Anglais s'emparèrent du duché après la bataille d'Azincourt ; Charles VII le reconquit avec l'aide de Jeanne d'Arc, mais, sous Louis XI, il eut à subir l'invasion de Charles le Téméraire ; vers la fin des xve et XVIe siècles, il fut décimé par la peste et la famine, troublé par les guerres de religion, puis par les luttes de la Ligue et de la Fronde ; déclaré pairie par Louis XIV, il appartenait encore à la famille d'Orléans en 1789.

Le comté de Clermont, en 1054, eut pour comte un seigneur du nom de Renaud ; plusieurs de ses successeurs, au XIIe siècle, accompagnèrent les rois de France en terre sainte, et l'un d'eux étant mort sans postérité, Philippe Auguste réunit le comté à la couronne de France ; après avoir été donné au. fils naturel du roi, il fit encore retour au domaine royal pendant le règne de saint Louis, et en 1318, il passa dans la maison de Bourbon. Après la trahison du connétable, François 1er le confisqua au profit de la couronne, mais il en fut encore distrait sous Louis XIII en faveur de la maison de Bourbon-Soissons, puis il arriva dans la maison de Condé à laquelle il appartint jusqu'à la révolution.

Au remaniement territorial de 1790, le département de l'Oise fut formé avec une partie de l'Ile-de-France et une partie de la Picardie.

Géographie

L'Oise fait partie de la région Picardie. Le département est situé à 35 km au Nord de Paris. Il est limitrophe des départements de la Somme, de l'Aisne, de Seine-et-Marne, du Val-d'Oise, de l'Eure et de la Seine-Maritime.

Ancienne gare

L'ancienne gare de Pierrefonds est constituée d'un pavillon central de plan rectangulaire et d'un étage, agrémenté d'un pignon sur chacune de ses façades. Aujourd'hui désaffectée, elle fut ouverte en 1884 et a été fermée au service des voyageurs le 25 février 1940.

Eglise

La fondation de l'église Saint-Jacques, paroisse royale de la ville, remonte à 1199. En effet, les parties principales de cet édifice portent le cachet de la première moitié du XIIIe siècle, et appartiennent au style ogival primitif. Ces parties sont : le chœur, les transepts en totalité, enfin les trois nefs moins leurs voûtes. Les piliers qui supportent les arcades ont cet aspect robuste, cette variété de chapiteaux qui rappellent encore le plein-cintre...

Château de Pierrefonds

Château emblématique de l’architecture palatiale et défensive du XVe siècle bâti au tournant de ce siècle par Louis d’Orléans, fils cadet de Charles V, démantelé au début du XVIIe siècle sur ordre de Louis XIII, Pierrefonds est aujourd’hui célèbre grâce à sa reconstruction par Eugène Viollet-Le-Duc à partir de 1858.

Gare de Senlis

Inaugurée en 1922, la gare est reconstruite sur l'emplacement de l'ancienne, par les architectes Gustave Umbdenstock et Urbain Cassan. Ils s'inspirent de l'architecture Renaissance, transgressant avec le plan habituel des gares de la Compagnie de Chemins de Fer du Nord.

Chapelle Sainte-Corneille

Au nombre des édifices anciens élevés dans la forêt de Compiègne, il y a lieu de signaler la petite chapelle dite de Saint-Corneille, très vraisemblablement dépendance de la célèbre abbaye de Saint-Corneille, dont d'importants vestiges du cloître subsistent encore dans la ville de Compiègne.

Eglise

Le village est fier de son antiquité, révélée par un menhir haut de 4 mètres, que les paysans appellent Marie-Collette ; il montre avec orgueil aussi sa jolie église Saint-Remi, au portail surmonté d'une tour carrée haute de deux étages et couverte d'un toit à bâtière.

Eglise

L'église de Saint-Jean-Baptiste fut construite, ou plutôt rebâtie en 1417 ; elle est placée à mi-côte, dans une position pittoresque; son accès est peu commode: on y arrive par des rues en forme d'escalier. Cette église est bien bâtie, d'une architecture gothique très-légère.

Porte fortifiée

Les seigneurs de Trie tiennent un rang distingué dans l'histoire de France. Jean II, de Trie, combattait, à la bataille de Bouvines, près de Philippe Auguste. Jean III, de Trie-Dammartin, fut en guerre avec Simon de Nesle, le Dévêtu, évêque de Beauvais. et mourut en 1301, à la bataille de Mons-en-Puelle.

Cathédrale Notre-Dame Saint-Gervais-Saint-Protais

Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Cathédrale Notre-Dame Saint-Gervais-Saint-Protais' à senlis (oise 60300). Construite au tout début des années 1150, Notre-Dame-de-Senlis est consacrée le 16 juin 1191. Ses dimensions relativement modestes se compensent par une impressionnante façade gothique flamboyant qui lui confère beaucoup de majesté.

Prieuré

Belle maison à pan de bois à double encorbellement qui présente de très beaux éléments sculptés sur les entretoises des sablières hautes et basses. Ce modeste prieuré de l'abbaye de Beaubec ne conserve pas de trace de lieu de culte ou de vie monastique.

Prieuré de la Verrue

Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Prieuré de la Verrue' à pimprez (oise 60170). Le ministère de la culture annonce que la Verrue est une ancienne maison de l'ordre des Templiers.

Collégiale Saint-Pierre de Gerberoy

Gerberoy consistait en un vaste et ancien château, placé sur la frontière de la France et de la Normandie; il se trouvait ainsi exposé aux attaques des souverains de l'un et de l'autre pays, qui se le disputèrent. Cette forteresse avait appartenu aux évêques de Beauvais, qui y placèrent des officiers qualifiés de vice Domini, en français vidames.