orrouy

Orrouy, autrefois Orouer, et plus ancienuement Oratorium, l'un des premiers fiefs du Valois, était sous lobédience du noble châtel de Donneval ou Dunval, disparu aujourd'hui.

L'église et ses revenus étaient soumis à l'abbaye de Saint-Crépin-le-Grand de Soissons, lorsque les Normands pénétrèrent dans la vallée d'Automne. Les Bénédictins se placèrent incontinent sous la protection des comtes de Crépy qui, le danger passé, s'emparèrent de tout le domaine, sous prétexte de faire acquitter le droit de sauvement.

En 995, Gaultier-le-Blanc, dont le frère était évêque de Beauvais, rendit les domaines envahis. Ceux d'Orrouy et des Eluats sont expressément désignés dans l'acte de restitution.

Une version locale, respectable au point de vue légendaire, rapporte que l'église d'Orrouy (peut-être l'Oratorium où se rassemblaient les fidèles clans les premiers temps du Christianisme), était placée au-dessus du village. Comme cette église menaçait ruine, on voulut en retirer les choses saintes, mais il fut impossible d'enlever une statue de vierge qui se fit tout à coup si lourde qu'aucune force humaine ne put la déplacer. Cependant l'une des plumes composant la couronne de la statue s'était détachée ; longtemps suspendue dans les airs par le vent qui l'avait enlevée, elle était enfin venue s'abattre du côté de la vallée, sur un point alors inhabité. Il était manifeste pour tous que la volonté expresse de la sainte était que ce lieu fut choisi pour y élever une nouvelle église.

Nul n'eut donc garde de s'opposer à cette volonté, bien que le lieu désigné fût un sol abrupte (Cet édifice est sombre et en partie enterré, car on descend sept marches pour pénétrer dans l'intérieur).

A peine la résolution d'obéir à la sainte était-elle prise que la statue perdant sa pesanteur mystérieuse put être transportée et placée ensuite dans le nouvel édifice.

L'église d'Orrouy, dédiée à saint Remy et à saint Charles Borromée, a de nombreux vitraux dont quelques-uns portent la date de 1542. L'une des cloches, portant le millésime de 1593, vient de Champlieu.

Le manoir d'Orrouy, qui avait jadis une chapelle particulière, est flanqué de quatre tourelles qui lui donnent un fort bon air. Placé au centre du village, ce castel offre de charmants points de vue qui s'étendent au loin sur la riante vallée d'Automne.
Si nous en croyons un écrivain respectable qui d'ailleurs n'administre aucunes preuves, le fort château de Donneval ou Dunval aurait. existé avant l'invasion des Romains, et ces conquérants l'auraient fortifié et en auraient fait la résidence d'un préfet des Lètes.

Devenu le partage d'un des compagnons de Clovis, ce vénérable manoir, dont il ne reste plus vestiges, serait devenu, lors de l'institution du régime féodal, le fief dominant de la contrée, et dés lors aurait possédé les territoires d'Orrouy, Champlieu et plusieurs autres dépendances.

source :

  • Titre : Compiègne et ses environs
  • Auteur : Ewig, Léon
  • Éditeur : J. Dubois fils (Compiègne)
  • Date d'édition : 1860

De nos jours, et d’après le recensement Insee de 2007, Orrouy compte 574 habitants, la population n'évolue plu depuis 1999. La commune qui occupe la 14 697 e place au niveau national, a régréssé puisque qu'elle était 13 834e en 1999.

La population de la commune est relativement âgée.

La commune occupe une superficie de 1610 hectares.Elle est ratachée au  canton de Crépy en Valois, l'Arrondissement de Senlis et la communauté de communes du Pays de Valois

Eglise

Le village est fier de son antiquité, révélée par un menhir haut de 4 mètres, que les paysans appellent Marie-Collette ; il montre avec orgueil aussi sa jolie église Saint-Remi, au portail surmonté d'une tour carrée haute de deux étages et couverte d'un toit à bâtière.

Ruines gallo-romaines de Champlieu

Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Ruines gallo-romaines de Champlieu' à orrouy (oise 60129). La propriété du site gallo-romain (anciennement propriété de l'Etat, ministère de la culture) a été transférée au département par convention signée le 12 septembre 2007.