meurthe et moselle

Histoire

Au temps de Jules César, le territoire actuellement occupé par le département de la Meurthe, était habité par les Médiomatrices, les Treviri et les Leuci qui paraissent avoir donné leur nom aux villes de Metz, de Trèves et de Toul. Au temps de Clovis, cette contrée appartint au royaume d'Austrasie, l'une des quatre divisions de la France mérovingienne. Mais ce ne fut qu'après la mort de Charlemagne, et lors du partage de son vaste empire, que la Lorraine fut définitivement constituée, et prit son nom de Lothaire II, auquel elle revint dans l'héritage paternel.

En 880, après de longues dissensions de famille, les descendants de Charlemegne durent renoncer à toute prétention sur cette province, qui passa dans l'empire d'Allemagne. Bientôt elle fut divisée en deux duchés ; l'un, le duché de Lorraine, enclavé par le Rhin, la Meuse et l'Escaut ; l'autre, le duché de Moselle, assis sur la rivière de ce nom.

Le premier eut pour ses trois premiers ducs des seigneurs de la maison de Bar. En 1431, la fille de l'un d'eux, Gérard d'Alsace, épousa René d'Anjou, roi de Naples et de Sicile, et lui apporta en dot le duché de Lorraine. René d'Anjou étant cessionnaire du duché de Bar, la réunion de ces deux maisons se trouva accomplie.

Sous Louis XI, Charles le Téméraire, voulant reconstituer l'ancien royaume de Bourgogne à son profit, désirait y adjoindre la Lorraine. Cette prétention lui fut funeste. Il envahit le duché, s'empara de Nancy, mais il fut défait par les Suisses à Granson et à Morat, et, en 1477, René II remporta sur lui cette célèbre bataille de Nancy dans laquelle il fut tué.

Ce René II, qui possédait en Champagne, en Picardie, en Flandre et en Normandie des biens allodiaux, les attribua à son second fils Claude, duc de Guise, qui fut la souche de cette famille illustre dans l'histoire de France.

Pendant trois siècles, la Lorraine fut agitée, convoitée, tiraillée par l'Allemagne et par la France, sujette à tous les hasards des guerres, à toutes les perfidies des négociations. Enfin, en 1735, le traité de Vienne, terminant la guerre de la succession de Pologne, donna la Lorraine au roi Stanislas, qu'il faisait duc de Bar et de Lorraine, en stipulant toutefois qu'à sa mort, le duché reviendrait à la couronne de France.

Le règne du nouveau roi qui prit possession du duché en 1737, fut heureux pour son peuple ; malgré ses faibles revenus, Stanislas fonda des écoles gratuites et des hôpitaux, il protégea les lettres, il embellit ses principales villes, et Nancy est encore pleine des souvenirs de cet aimable prince. A sa mort, en 1766, la Lorraine, sans regrets alors, se vit définitivement réunie à la France.

Pendant l'invasion de 1814, les paysans lorrains luttèrent avec un admirable courage contre les alliés, et méritèrent à jamais la reconnaissance de leurs compatriotes.

A la nouvelle division territoriale de 1790, le département de la Meurthe fut formé avec une partie des duchés de Bar et de Lorraine et de la province des Trois-Évêchés.

Géographie

Le département de Meurthe-et-Moselle doit son nom à ses deux principales rivieres la Meurthe, qui baigne Luneville et Nancy, et la Moselle, qui arrose Toul et reçoit la Meurthe. Il a été formé, en 1871 :

  • Des arrondissements de Nancy, Toul et Lunéville, qui formaient auparavant, avec les arrondissements de Château-Salins et de Sarrebourg, cédés à l'Allemagne, le département de la Meurthe.
  • De l'arrondissement de Briey, seul lambeau du département de la Moselle que nous aient laissé nos désastres. Son territoire appartenait, avant 1790, en partie à l'ancienne Lorraine, en partie aux Trois-Évêchés de Metz, Toul et Verdun.

Le département de Meurthe-et-Moselle est situé dans la région nord-est de la France. A l'ouest, quatre départements Meuse, Marne, Seine-et-Marne et Seine-et-Oise, le séparent de Paris. Son chef-lieu, Nancy, est à 353 kilomètres de Paris par le chemin de fer, à 280 seulement en ligne droite. Le département est traversé, à 11 kilomètres à l'ouest de Lunéville, par le 4° degré est du méridien de Paris. Dans l'autre sens, c'est-à-dire de l'ouest à l'est et non plus du nord au sud, à 5 ou 6 kilomètres au nord de Thiaucourt, il est coupé par le 49° degré de latitude nord il est par conséquent de 4 degrés plus rapproché du Pôle que de l'Équateur, que séparent l'un de l'autre 90 degrés ou un quart de cercle. Nancy est à peu près sous la même longitude que Vesoul et Genève, sous la même latitude que Vitry-le-François, Dreux, Argentan et Avranches.

Meurthe-et-Moselle a pour limites :

  • A l'est, l'Alsace-Lorraine.
  • Au nord, le grand-duché de Luxembourg et la Belgique.
  • A l'ouest, le département de la Meuse.
  • Au sud, celui des Vosges.

Ces frontières sont plus conventionnelles que naturelles à l'est, la Seille les forme sur une grande longueur à l'ouest, la Crusne et l'Othain sur quelques kilomètres. Au sud-est, la vallee profonde où coule la plaine sépare Meurthe-et-Moselle du département des Vosges.

La superficie du département de Meurthe-et-Moselle est de 525,254 hectares sous ce rapport, c'est le 69e département en d'autres termes, 68 sont plus étendus. Il a la forme d'un triangle auquel est soudé, au nord, par un isthme large de 8 kilomètres, une bande de territoire comprenant l'arrondissement de Briey. Sa plus grande longueur, du sud au nord, de courcelles à Mont-Saint-Martin, est de 132 kilomètres; sa plus grande largeur, de l'ouest à l'est, de Mont-le-Vignoble a Raon-les-Leau, est de 88 kifomètres.

château de Prény

Le corps de garde du château de Prény, bâti entre 1251 et 1303 sous le règne du duc de Lorraine Ferry III, classé aux Monuments historiques en 2001, et la Grande porte aux champs sauvée de la destruction en 1846 par l'intervention de Monsieur Melin, architecte domicilié à Nancy.

moulin à blé dit Moulin de Bauland, corroierie

Moulin établi au 18e siècle (daté par source) ; reconstruction totale dans la 1ère moitié du 19e siècle (daté par source) , aurait été à cette époque une corroierie ; fonctionnait à nouveau comme moulin à blé en 1888, désaffecté entre 1895 et 1900.Employait 4 ouvriers en 1888

Place Stanislas

La place Stanislas, ancienne place royale, aménagée entre 1751 et 1755 par l'architecte Emmanuel Héré, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Synagogue

La synagogue de Lunéville, datant de 1786, fut la première à être édifiée dans le royaume de France depuis le XIIIe siècle. Bien qu'Abraham Isaac Brisac, syndic de la communauté juive de Lunéville, obtint l'autorisation de Louis XVI pour construire la synagogue, le culte juif n'était alors que toléré et l'édifice dut être placé en retrait de la voie publique.

Hôtel de Ville

Le plus grand et le plus beau des pavillons qui décorent la place Royale est le bâtiment de l'Hôtel-de-Ville, qui en occupe à lui seul un des côtés. L'avant-corps du centre porte sculptées les armes du roi de Pologne, et au-dessous celles de la ville.

Croix Calvaire

Thélod a conservé un joli petit calvaire situé au bout de la rue Malaisée, à l'angle d'une patte d'oie. A l'origine, il était placé en contrebas du village sur la route menant à Parey-Saint-Césaire.

Eglise

Édifiée au XIIe siècle, l'église paroissiale a connu divers remaniements. En effet, la nef fut reconstruite au début du XIIIe siècle, un portail renaissance placé sur le bas-côté sud et enfin, le chœur réédifié entre 1865 et 1867.

Hôtel de Hautoy (ancien)

Cette même année 1715 et les suivantes, on vit s'élever les hôtels de Custine place des dames; de Gellenoncourt près l'église Notre-Dame; d'Helmftat où était celui de Haraucourt rue de la monnoye ; de Vitrimont et de Ferrari rue du haut bourgeois ; de Lunaty rue St. Pierre ; du Hautoy et Raigecourt rue des Comptes.

Château Stanislas

Château construit de 1612 à 1624 pour le duc de Lorraine Henri II par les architectes Michel Marchal, Nicolas et Jean La Hiere, Jean Lyot, l'ingénieur Jean Laprisi et le jardinier Hector Parent. Remplace un château fort édifié pour le comte Hugues Ier ou son fils Hugues II à la fin du 12e siècle, 1ère moitié 13e siècle.

Maison du Traité

Maison début 4e quart XVIIIe siècle construite pour lanière, maire royal de Lunéville entre 1772 et 1789, à l'emplacement de l'ancien hôtel de Beauvau Craon démoli en 1779.