Hôtel de Hautoy (ancien)

Nancy s’embellissait de plusieurs édifices. Dans la ville-vieille: il ne restait presque rien de l'hôtel bâti par Jean comte de Salm, maréchal de Lorraine, tel qu'on le voit, dans la carrière de Callot. Étant venu par succession au duc Charles IV, il le donna en 1670 au prince de Vaudémont, qui le donna depuis au marquis de Beauvau-Craon, à qui, par décret du 29 septembre 1710, Léopold abandonna aussi le droit qu'il pouvait y avoir. Cet hôtel avait été incendié en 1683, et n'avait pas été rétabli. M. de Craon le fit reconstruire entièrement en 1715 La face sur la carrière est décorée d'un avant-corps de sept pilastres d'ordre corinthien. Il y avait au premier étage une galerie qui communiquait à la terrasse et aux remparts. On peut voir là-dessus l'ouvrage de Boffrand pag. 67, 68. Stanislas ayant acheté et disposé cet hôtel de Craon pour être le palais de la justice ; la façade fut encore ornée de ses armes en relief ; la cour souveraine y fit fa rentrée le 15 novembre 1751, la chambre des comptes le 20.

Cette même année 1715 et les suivantes, on vit s'élever les hôtels de Custine place des dames; de Gellenoncourt près l'église Notre-Dame; d'Helmftat où était celui de Haraucourt rue de la monnoye ; de Vitrimont et de Ferrari rue du haut bourgeois ; de Lunaty rue St. Pierre ; du Hautoy et Raigecourt rue des Comptes.

Dans la ville-neuve il y avait l'hôtel bâti peu après l'entrée de Léopold par le président de Mahuer ; c'est aujourd'hui l'hôtel de Lupcourt, rue St. Dizier ; l'hôtel de Ludre même rue. L'hôtel de Rouerck dont une partie existe encore, fut bâti dans l'endroit où était depuis 1616 la romaine pour peser les marchandâmes. L'Hôtel de Gerbéviller fut construit à côté de celui de Rouerck et presque en face de la porte-royale : il est entré dans l'emplacement du nouvel hôtel-de-ville.

Léopold fit construire, rue du faubourg, derrière les Capucins, un corps de casernes pour un régiment d'infanterie : c'était le quartier St. Nicolas. Ce fut ensuite une manufacture ; puis une maison-de-force ; remis encore en casernes ; à présent c'est le dépôt de mendicité.

Par lettres du 15 janvier 1715, Léopold avait créé un Surintendant des chemins, ponts et chauffées de ses États ; Pierre-Paul Maximilien comte du Hautoy, grand sénéchal de Lorraine, fut pourvu de cette place. Par autres lettres du 25 février 1716, la connaissance des contestations sur les adjudications fut attribuée à la chambre des comptes.

Source : Description de la Lorraine et du Barrois par M. Duriva 1778.

La rue des Comptes ou des Comtes, a déjà ce nom dans le compte des deniers levés en 1565, sur tons les conduits ou maisons de Nancy. On croit que l'Hôtel de Beauveau, anciennement l'Hôtel d'Havré, appartenant a présent, à M. de Thomassin, Conseiller à la Chambre des Comptes de Lorraine, et qui est vers le milieu de cette rue, servait à la recette des deniers qui avaient été octroyés au Souverain après la tenue des Etats ; et que c'était la que le Prince venait entendre les comptes que lui en rendaient les gens chargés d'en faire le recouvrement ; raison qui a fait ainsi nommer cette rue. Trois autres beaux Hôtels occupent presque les deux côtés de cette rue qui n'est pas longue. Ce sont ceux du Hautoy, de Raigecourt et de Malleloy bâtis au commencement de ce siécle, avec une partie de celui de Rosières d'Euvesin, qui a son entrée sur la rue des Dames Prècheresses.

Source : Essais sur la ville de Nancy par J. J. Lyonnois 1779.

« Le 5 juillet 1715, dit le Livre-journal de François-Pascal Marcol, Marie-Éléonore de Modène, reine douairière d'Angleterre, vint à Nancy voir Leurs Altesses Royales, avec Jacques Stuard, 3e du nom, son fils, roi d'Angleterre et défenseur de la religion, ainsi qu'il se qualifiait. La reine y vint sous le nom de la comtesse de Saint-Georges, et le roi sous le nom de chevalier de Saint-Georges. LL. AA. RR. allèrent au-devant jusques un peu en delà de Butgnéraont. Ils furent très-accueillis à Nancy, d'où ils repartirent le huitième du même mois. » L'électeur de Bavière était venu à Nancy le 27 mars ; il avait visité le château de la Malgrange, auquel on travaillait depuis 1711. En 1715, ajoute Durival, M. de Craon fit reconstruire l'ancien hôtel de Salm, sur la Carrière (le Palais-de-Justice actuel), qui avait été incendié en 1683. Cette même année et les suivantes, on vit s'élever les hôtels de Custine, place des Dames ; de Gellenoncourt, près de l'église Notre-Dame ; d'Helmstat, rue de la Monnaie ; de Vitrimont et de Ferrari, rue du HautBourgeois ; de Lunati, rue Saint-Pierre; du Hautoy et Raigecourt, rue des Comptes.

Source : Les archives de Nancy, ou Documents inédits relatifs à l'histoire par Henri Lepage 1866.

C'est de cette année, 1715, que datent le palais de justice actuel, qui alors était l'hôtel de Beauvau, l'hôtel de Custines, ceux de Gellenoncourt, d'Helmstat, d'Haraucourt, Vitrimont, Ferrari, Lunaty, du Hautoy, de Raigecourt, de Ludres, de Gerbéviller, de Rouerck. Ces constructions particulières, qui s'élevaient en même temps que les travaux ordonnés par le prince, attirèrent dans la ville une foule d'ouvriers et firent le plus grand bien au peuple.

Source : Pour servir l'histoire de la Lorraine par M. Noel 1840.

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 84978
  • item : Hôtel de Hautoy (ancien)
  • Localisation :
    • Lorraine
    • Meurthe-et-Moselle
    • Nancy
  • Adresse : 26 rue Saint-Michel
  • Code INSEE commune : 54395
  • Code postal de la commune : 54000
  • Ordre dans la liste : 40
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : hôtel
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction :
    • La construction date principalement de la période : 18e siècle
  • Date de protection : 1946/02/25 : inscrit MH

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • non communiqué
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Un élément répertorié fait l'objet d'une protection : puits
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété d'une personne privée puits type inscription par arrêté du 25 février 1946 1992
  • Référence Mérimée : PA00106118

photo : olivierp54

photo : olivierp54