haute loire

Histoire

Avant l'invasion romaine, le territoire, aujourd'hui occupé par le département de la Haute-Loire, était un pays perdu dans la Gaule, et à peine accessible, au milieu de ses froides montagnes. Les Velauni, qui ont donné leur nom au Velay, l'habitaient alors sous la protection des Arvernes, dont ils étaient les clients; Icid-Mago, origine d'Yssingeaux, Brivas qui est devenue Brioude, Ruessium, détruit par les Normands au IXe siècle,et dont on retrouve les ruines à Saint-Paulien, etc., formaient leurs villes principales.

Après la conquête de la Gaule, les Velauni furent affranchis de leurs liens envers les Arvernes, et leur pays passa dans la première Aquitaine. La civilisation romaine les toucha quelque peu, et des voies de communication s'ouvrirent pour la première fois à travers leur sauvage contrée.

Suivant la tradition, l'un des soixante-douze disciples de Jésus-Christ serait venu prêcher le christianisme dès le premier siècle de l'Église, mais ce qui est historiquement certain, c'est que l'église du Velay était puissante au IXe siècle, bien que cette contrée eût été livrée à de terribles épreuves, pendant les invasions des Burgondes qui saccagèrent Brioude, des Visigoths qui soutinrent l'arianisme par de violentes persécutions contre les catholiques, pendant celles des Francs et des Sarrasins qui y parurent au commencement du VIIIe siècle, et enfin à l'époque des Normands qui chassèrent les populations du pays.

Au temps des croisades, le Velay prit une grande part au mouvement religieux qui entraîna les fidèles à la conquête de la Terre Sainte; Aymar, évêque du Puy, fut un des chefs de l'entreprise; il représenta le pape dans les conseils, et concourut avec les plus braves enfants du Velay à vaincre les Turcs sous les murs d'Antioche.

L'époque féodale fut désastreuse pour les habitants du Velay ; leurs seigneurs, les Polignac et autres, fondèrent leur puissance sur le pillage et l'oppression des populations, et il fallut l'intervention armée du roi Louis VII pour réduire ces chefs de routiers qui ont commencé par le brigandage. A la fin du XIVe siècle, Duguesclin vint à son tour chasser les grandes compagnies qui désolaient les campagnes du Velay, et mourut au Puy où se trouve son tombeau.

Pendant la lutte des Bourguignons et des Armagnacs, au XVe siècle, les populations de cette province demeurèrent fidèles au parti du roi, et les Bourguignons même échouèrent devant les murs du Puy, grâce au courage et à la prudence de ses comtes. Leur courage ne se démentit pas, le siècle suivant, pendant les terribles guerres de religion, et les protestants ne purent s'emparer de la ville, vaillamment défendue par la noblesse du pays; le curé d'Yssingeaux chassa lui-même de son territoire ces bandes dévastatrices.

Depuis cette époque, à part des incursions du fameux Mandrin qui ravagea pendant quelque temps le pays, rançonnant sans pitié les campagnes et les villes, le Velay jouit d'une parfaite tranquillité. Jusqu'à la dévolution, il fit parti du Languedoc, et s'administra par ses États particuliers, sous la présidence de l'évêque du Puy.

Au remaniement territorial de 1790, le département de la Haute-Loire se forma de l'ancien Velay, et de quelques portions de l'Auvergne, du Forez et du Gévaudan.

Source : Géographie illustrée de la France et de ses colonies par Jules Verne, Théophile Lavallée, Charles Ernest Clerget, Edouard Riou

Eglise Saint-Bruno

Edifice rural modeste, mais caractéristique de l'architecture gothique archaïque représentative du Velay. Eglise construite probablement au 15e ou 16e siècle. Elle possède un clocher en campanile à quatre ouvertures dans le style roman.

Eglise de Saint-Rémy

Edifice d'origine romane (nef et choeur). La voûte nervée correspondrait à une reconstruction du 14e siècle. Construction de la sacristie au 18e siècle. Chapelles voûtées d'ogives sur la travée est de la nef datées du 16e siècle. Construction du clocher arcade sans doute au 17e siècle (1696 indiquée sur le linteau de l'escalier).

Eglise de la Nativité de la Sainte-Vierge

Eglise romane remaniée aux 15e et 16e siècles, restaurée en 1844. Cette église est caractéristique des édifices ruraux qui ont évolué au fil des siècles. Le prieuré est attesté en 1179 comme appartenant à l'abbaye de Saint-Chaffre. De l'église du 12e siècle subsistent la voûte de la nef, les murs de la première travée et du transept.

Eglise Saint-Haon

L'église paraît dater de la seconde moitié du 12e siècle, et se caractérise par une travée de choeur immédiatement avant l'abside et de même hauteur que celle-ci, tandis que les autres travées de la nef sont plus élevées. Les voûtes sont en berceau brisé avec bandeau régnant à la naissance.

Château

Sentinelle surveillant les gorges de l'Allier, le château est connu depuis 1256. L'édifice est dévasté au 14e siècle par les troupes et reconstruit aussitôt. Les dispositions sont celles d'une simple maison-forte de plan presque carré, flanquée d'une tourelle d'escalier demi hors-oeuvre sur la façade nord. Un mur d'enceinte défend les côtés nord et ouest. Les ouvertures ont été percées essentiellement sur les façades nord et sud, probablement au 18e siècle.

Eglise Saint-Christophe

L'église paraît remonter au milieu du 12e siècle. Elle comprend deux travées de nef voûtées en berceau avec doubleaux saillants, une grande travée formant transept et une abside circulaire à l'intérieur, pentagonale à l'extérieur, avec baies ornées de colonnettes.

Eglise Saint-Jacques

Edifice d'origine romane (12e et 13e siècle), aujoud'hui défiguré. L'abside en cul de four a été très remaniée pour atténuer le manque de clarté auquel la condamnait primitivement l'étroitesse des fenêtres romanes.

Oratoire Sainte-Anne

L'édicule qui abrite la source et l'oratoire Sainte-Anne porte la date de 1784. Les sources qui arrivent sur la place principale de la commune ont donné naissance à trois édicules de fonctions différentes.

Eglise Sainte-Anne

Cure mentionnée avant 1179. L'édifice comporte quatre travées plus une travée de choeur et l'abside. Une grande travée sous le clocher et autre plus petite qui devait précéder l'abside primitive, romanes, sont couvertes en berceau. Allongement de deux travées sous voûtes d'ogives au 15e siècle.

Eglise Saint-Pierre

Eglise du 15e siècle qui dépendait de l'abbaye de Tournus avant 1120. Du fait de cette appartenance ancienne, l'église primitive dut être détruite puis reconstruite au 15e siècle. L'édifice présente une nef à trois travées voûtées en berceau brisé.

Eglise Saint-Paul

L'Eglise Saint-Paul est un édifice du 12e siècle, composé d'une nef de trois travées avec doubleaux retombant sur des culs de lampe formant chapiteaux. Le tout est voûté d'un berceau d'ogives avec bandeau à la naissance.

Chapelle Saint-Roch-de-Montbonnet

En bordure de la via podiensis (GR 65) conduisant à Saint-Jacques-de-Compostelle, la chapelle Saint-Roch est une étape incontournable pour les pèlerins. Elle est édifiée au 11e siècle par la famille de Montlaur, baron de Montbonnet, dont les armoiries figurent sur la clé de voûte de la nef. Initialement, elle est sans doute placée sous le vocable de saint-Jacques, elle est ensuite dédicacée à saint Roch

Porte du Besset

Elément de l'enceinte urbaine défensive. D'une manière générale, les fortifications continues furent établies au début du 14e siècle, peu après la guerre de Cent ans. La porte du Besset, après la porte principale de La Halle, devait être la plus importante. L'ouvrage n'a conservé aucun appareil défensif et s'ouvre au sud sur deux arcs en tiers point dont le second, plus bas, suivant les traditions des fortifications, servait à recevoir la herse.

Eglise Saint-Jean

Eglise romane incendiée en 1362 et reconstruite au 15e siècle, la façade d'origine subsistant. La partie occidentale est restée romane, ou d'esprit roman, avec son clocher peigne. L'édifice se compose d'une travée romane en berceau brisé accompagnant la façade, et trois travées gothiques, la dernière accompagnée de deux chapelles latérales formant transept, elle-même formant choeur.

Église abbatiale Saint-Chaffre

Vers 680, Calminius, gouverneur d'Auvergne, bâtit un oratoire dédié à Saint-Pierre sur sa propriété du Villard, certainement à l'emplacement de l'actuel Monastier, au nord de l'église. Cet oratoire, ruiné et trop petit, est abandonné. Vulfade, abbé du Monastier de 950 à 982, entreprend une nouvelle construction au sud de l'oratoire.

Ancien château abbatial

Au 14e siècle, les abbés du Monastier durent assurer leur sécurité en faisant construire le château dont les vestiges ne représentent que la base d'un édifice à l'origine plus élevé, et dénaturé par des percements. Cette décision suivit le siège du Monastier ravagé par les routiers en 1361. Le château subsista sans modifications apparentes jusqu'au milieu du 16e siècle.

Eglise Saint-Martin

L'édifice actuel remonte au 15e siècle, conservant une nef romane. Une chambre haute voûtée d'ogives existe au-dessus de la chapelle des fonds. Au 16e siècle, ajout de deux chapelles latérales. En 1858, construction des deuxième et troisième chapelles sud. En 1856, percement des communications des chapelles latérales.

Eglise Saint-Félix

Eglise du 12e siècle, mentionnée dans une bulle de 1120, à une nef voûtée en berceau avec doubleaux saillants. Abside circulaire à l'intérieur, à cinq pans à l'extérieur. Petit baptistère en forme de niche sur la première travée côté nord.