photo : pierre bastien
En bordure de la via podiensis (GR 65) conduisant à Saint-Jacques-de-Compostelle, la chapelle Saint-Roch est une étape incontournable pour les pèlerins. Elle est édifiée au 11e siècle par la famille de Montlaur, baron de Montbonnet, dont les armoiries figurent sur la clé de voûte de la nef. Initialement, elle est sans doute placée sous le vocable de saint-Jacques, elle est ensuite dédicacée à saint Roch lors de l'extension du culte de ce saint devenu patron des pèlerins, au début du 17e siècle. À l'extérieur, l'édifice roman est massif, mais présente un cachet indéniable comme en témoigne son clocher peigne à trois arcades. À l'intérieur, les styles se juxtaposent, la chapelle ayant été reconstruite à plusieurs reprises : après la guerre de Cent ans, au début du 15e siècle ; après les Guerres de Religion, au début du 17e siècle.
Ainsi, l'arc triomphal en plein cintre est doublé d'un arc brisé, le choeur est voûté d'ogives alors que la nef est en berceau. Pour accueillir les pèlerins, la chapelle était autrefois associée à un puits, à un logement d'accueil ainsi qu'a un cimetière. Elle est un des témoins de la ferveur du culte voué à saint Roch, fondé sur l'histoire de sa vie et de nombreuses légendes populaires.
La chapelle Saint-Roch est étroitement liée à l'histoire locale des voies de pélerinage jacquaire,en tant que chapelle d'étape du Velay. Dès 1321, la chapelle est connue sous le vocable de Saint-Roch pour rappeler son passage à Montbonnet au retour de Rome. Au 14e siècle, la chapelle a sans doute été incendiée par les routiers, puis restaurée au 15e.
L'édifice a conservé sa structure ancienne avec une porte en tiers point dans la tradition de l'architecture des Templiers ainsi que ses fenêtres aux ébrasements romans qui subsistent au nord et au chevet de l'abside où la fenêtre du chevet primitif fut sans doute reportée au chevet actuel au 15e siècle. Des boiseries entourent le choeur depuis les travaux menés en 1935.
Source : Ministère de la culture et signalétique locale.