Cimetière canadien de Beny-sur-Mer

Le 6 juin 1944, les forces combinées des Alliés débarquèrent sur la côte normande. Les troupes d‘assaut débarquèrent sur le rivage depuis des barges de débarquement sur cinq plages qui avaient été choisies ainsi :

  • les Américains à Utah et Omaha,
  • les Britanniques à Gold et Sword et
  • les forces canadiennes à juno Beach.

Le jour J, les troupes canadiennes avancèrent dans ce secteur ; des unités hospitalières furent rapidement établies à proximité, dont les hôpitaux généraux britanniques n° 77 et n° 88 basés à Reviers et Douvres-la-Délivrande, En juillet, L'hôpital général canadien n° 6 fut également établi à la Délivrande.

Ce cimetière est la dernière demeure de plus de 2000 soldats canadiens, dont 19 demeurent non identifiés. La plupart faisait partie de la 3e division canadienne ; ces soldats tombèrent au combat lors des débarquements et de la prise de contrôle de la tête de pont en Normandie principalement entre le jour J et la prise de Caen le 18 juillet 1944. Ici reposent également un soldat français et quatre soldats britanniques. Plusieurs érables ornent le cimetière, conçu par Philip Hepworth.

Cimetière canadien de Beny-sur-MerLa 3e division canadienne et La bataille de Normandie

Les Canadiens de la 3e division d'infanterie et de la 2e brigade blindée débarquèrent à Juno à 7h45 le jour J dans une mer agitée et sur un sable qui rendait leur progression difficile ; ils étaient soutenus par un puissant barrage de canons de bord, de roquettes lancées depuis les barges de débarquement et par les bombardements des forces aériennes. Longue d'environ neuf kilomètres et demi, la plage Juno était défendue par des barbelés, des obstacles de plage, des mines et des mitrailleuses qui se trouvaient dans les propriétés en bordure de mer et les blockhaus en béton. Comme la marée montait, il s'avéra difficile de neutraliser les mines submergées et un tiers des navires de débarquement furent endommagés ou détruits à leur arrivée. Malgré les bombardements, un grand nombre des positions défensives demeuraient intactes et les soldats allemands attendaient que les portes des barges de débarquement soient ouvertes et leurs rampes déployées avant d'ouvrir le feu. Juno fut l'une des zones les plus dangereuses pour les soldats alliés le jour J. Il a été estimé que les chances de survie des soldats canadiens de la première vague étaient de 50 %.

Une fois qu'ils avaient gagné le rivage à pied et franchit les plages tout en se battant, les hommes de la 3e division avaient pour objectif d'avancer à l'intérieur des terres, de couper la route Caen-Bayeux et d'établir une liaison entre les secteurs britanniques sur les plages de Gold et de Sword. Soutenue par les chars du Fort Garry Horse, l'infanterie canadienne combattit d'une maison à l'autre dans les villes du bord de mer de Saint Aubin, Courseulles et Bernières-sur-Mer En progressant à l'intérieur des terres dans la chaleur de l'après-midi. les Canadiens francophones du Régiment de la Chaudière se trouvèrent confrontés à des mitrailleuses dissimulées dans les champs de blé le long de la route de Bény-sur-Mer.

Cimetière canadien de Beny-sur-MerÀ la tombée de la nuit, plus de 2l 000 soldats avaient débarqué.

Au cours des jours suivants. ils se heurtèrent à des contre-attaques déterminées des unités blindées allemandes. y compris la 12e SS Panzer-Division Hitler Jugend, une division d'élite. mais dés le 11 juin ils avaient pris le contrôle de la tête de pont. Le 6 juin. les combats firent environ l000 victimes parmi les unités canadiennes. dont plus d'un tiers furent tués ou allaient décéder de leurs blessures. Plus de 750 des soldats qui reposent ici tombèrent entre le 6 et le 11 juin ; beaucoup faisaient partie du Queen's Own Rifles du Canada, des Royal Winnipeg Rifles. des North Nova Scotia Highlanders et des Regina Rifles.

Au cours des semaines suivantes, les Canadiens se battirent pour prendre des positions stratégiques lors de l'avancée des Alliés vers Caen. Parmi les soldats qui reposent ici, plus de 350 furent tués lors des batailles de la ville de Carpiquet les 4 et 5 juillet et de son aérodrome trois jours plus tard. au cours de combats qui figurent parmi les plus violents que les forces du Commonwealth aient eu à mener en Normandie. Leurs camarades. dont plusieurs milliers tombèrent en juillet et en août reposent dans d'autres lieux, notamment dans le cimetière militaire canadien de Bretteville-sur-Laize au sud de Caen.

Source : Signalétique locale.

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

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