photo : perrine
Par un diplôme de L'an 1184, l'empereur Frédéric-Barberousse confirma à l'abbaye de Saint-Oyande-Joux la possession de l'église de Saint-Romain.
Par deux chartes des années 1493 et 1544, les abbés de Rye et Morel concédèrent le prieuré de Saint-Romain au grand-prieur de l'abbaye de Saint-Claude, qui ajouta dès-lors à son titre celui de seigneur et prieur de Saint-Romain. L'abbé Injuriose avait déposé les corps de saint Romain et de saint Lupicin dans deux chapelles de son abbaye, et avait enfermé les chefs de ces deux saints dans des reliquaires d'argent qui furent remis aux prieurés de Saint-Romain-de-Roche et de Saint-Lupicin. On conservait encore, il y a quelques années, des restes de saint Romain dans l'église où il avait été inhumé. Ils étaient déposés dans une belle châsse ayant la forme d'un mausolée du 13e siècle, autour de laquelle le Christ était représenté en relief avec les douze apôtres. Ces reliques ont été transférées par Mgr de Chamon, évêque de Saint-Claude, dans son église cathédrale.
L'église de Saint-Romain-de-Roche est dédiée à saint Romain et se compose d'une nef, d'un choeur rectangulaire et de deux arcatures, et renfermait deux cloches dont l'une a été enlevée. Le choeur est plus ancien, moins large et moins élevé que la nef. Cet édifice est du style ogival usité au 14e siècle. Sa longueur est de 18m 90 et sa largeur de 8m 70. On y célèbre les offices divins le lundi après la Pentecôte. Les habitants de Saint-Lupicin y font une procession annuelle pour invoquer la protection de saint Romain. Au côté nord de l'église existaient les bâtiments de l'abbaye de la Baume; il n'en reste que des vestiges de fondation. Sur son emplacement, il a été érigé un autel en pierre.
Bibliographie. Archives de la préfecture du Jura. Vie des saints de Franche-Comté, par les professeurs du collège Saint-François-Xavier de Besançon.
Source : Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes Par Alphonse Rousset Moreau 1857