photo : pierre bastien
La maison noble, de plan rectangulaire, est orientée nord-ouest/sud-est. Chaque angle est pourvu d'une échauguette dont le culot figuré représente un visage.
L'édifice est flanqué en élévation postérieure nord-ouest d'une tourelle montant de fond, hors-oeuvre, de plan semi-circulaire, abritant des latrines au premier étage.
Le corps principal est surmonté d'un toit à croupe, les échauguettes de toits coniques en tuiles plates, la tourelle d'un appentis. L'élévation antérieure sud-est est ordonnancée. La porte est sommée d'un fronton triangulaire brisé. Les croisées sont majoritaires. Avant restauration, l'appareil des murs des échauguettes était en briquettes plates rouges.
La porte principale, au sud-est, permet d'accéder à l'ezkaratz où se trouve un escalier tournant à retours en charpente, desservant l'étage carré. Les cloisons sont en pan de bois et remplissage torchis ou pierre. Chaque pièce est ou était équipée d'une cheminée, notamment la cuisine au sud-ouest, en rez-de-chaussée. Les échauguettes sont accessibles depuis le comble.
La mention la plus ancienne de la maison noble Elizabelar remonte à 1397. À cette date, Toan est seigneur d'"Eliçabellar". Le document provient des Archives de Navarre, conservées à Pampelune. La fondation de l'édifice remonte donc au moins au 14e siècle. La maison noble "Eliçabelarrea" est citée en 1515-1520, puis 1536.
Le seigneur d'Elizabelar figure dans les actes notariés d'avant 1670 parmi les gens se qualifiant de nobles. Les quatre échauguettes sur l'angle possèdent chacune un culot figuré représentant un visage. La coiffe de la figure ouest est caractéristique du 16e siècle. Ce dispositif est antérieur à la restauration de 1680, date portée sur la porte principale au sud-est.
À cette occasion, les ouvertures sont refaites et des croisées non moulurées sont percées. Seule une fenêtre au nord, antérieure à la restauration, est chanfreinée. De même, la rampe de l'escalier dans-oeuvre date du 17e siècle ; le limon quant à lui est plus ancien.
Source : Ministère de la culture.