photo : pierre bastien
L'édifice présente un plan rectangulaire, assorti de deux tourelles d'angle circulaires (nord-est et nord-ouest) et deux échauguettes (sud-est et sud-ouest), ainsi qu'une élévation ordonnancée à trois travées sur deux étages carrés. Les murs sont édifiés en moyen appareil de calcaire et de grès, recouvert d'enduit. En élévation antérieure nord se trouve la porte principale à montants chanfreinés où l'on peut lire l'inscription "IHS MARIE 1555". Le corps de logis est couvert d'un toit en pavillon de tuiles plates, les tours et les échauguettes de toits polygonaux à égouts retroussés, qui reposent sur un bandeau sculpté de têtes. Un appentis récent de tuiles creuses est accolé à l'élévation ouest. A l'intérieur, on remarque les vestiges d'une salle souterraine médiévale (élévation est), un escalier de distribution tournant en maçonnerie dans le corps de logis (16e siècle), ainsi qu'un escalier en vis en maçonnerie dans la tourelle est. L'une des pièces conserve également une cheminée à corbeaux en quart-de-rond chanfreinés du 16e siècle. Certaines poutres de charpente, apparentes sous le comble, datent des 12e et 16e siècles. Lors des restaurations récentes, l'édifice a reçu un mobilier de l'époque moderne.
D'origine médiévale (quelques vestiges sont encore visibles), le domaine d'Etchaux appartient alors aux vicomtes de Baïgorry. L'édifice actuel est sûrement construit à la demande de Gratien d'Etchaux, vers 1555 (date portée). La famille d'Etchaux connaît son apogée sous Henri IV puis Louis XIII. En 1752, le domaine passe à la famille de Caupenne d'Amou. C'est à cette époque qu'on lieu de nouveaux aménagements de l'édifice. La célèbre famille d'Abbadie d'Arrast a possédé ce château. Au cours des siècles suivants, l'édifice, plusieurs fois vendu, est laissé à l'abandon, avant d'être restauré dans le courant du 4e quart du 20e siècle par les nouveaux propriétaires.
Source : Minitère de la culture.