photo : PASCAL DEHAIS
Le ministère de la culture nous apprend que le lieu-dit est mentionné en plus d'une chapelle Saint-Nicolas en 1294.
Le manoir quant a lui est construit au 17e siècle, il est propriété des princes de Condé dont les bâtiments sud sont détruits avant 1841 (date du cadastre ancien).
On peu voir un logis en bord de Marne démoli après 1900 don seul subsiste le porche flanqué de deux bâtiments tronqués.
Il est parfois fort peux commode de trouver des informations concernant un édifice a vocation non militaire ou religieuse dans la littérature ancienne. toutefois en croisant la localité de "St-Maur-des-fossés" avec "Saint-Nicolas" et "champignol", on trouve un livre d'avant la révolution qui nous donne plus d'information sur les origines possibles de ces noms. il mentionne de plus ses sources ce qui permettra peut être de pousser plus loin la recherche, qui dépasserait le cadre stricte de cet aperçu du manoir. En voici un extrait significatif
Par Dom A. J. Ansart, Religieux Bénédictin de la Congrégation de Saint Maur, & de la Société Littéraire d'Arras
L'Abbé Pierre mourut vraisemblablement en 1285 ; car on voit sur le Registre de la Chambre des Comptes de Paris une permission demandée au Roi Philippe IV pour élire un autre Abbé.
Jean II réunit les suffrages en sa faveur. Ce fut de son temps que la dévotion des Peuples pour Saint Maur augmenta considérablement. Les Princes suivirent l'exemple de la multitude. Alphonse, Comte de Poitiers & de Toulouse, legua par son Testament, pour une lampe devant le corps de Saint Maur, la somme de trente sols assise sur la Prevôté de la Rochelle : mais le Roi étant à Fontainebleau au mois de Décembre 1290, permit que cette somme fût prise fur la Prevôté de Paris. (Hist. du Diocèse de Paris, tom. 5. pag. 118.)
Je crois devoir rapporter à cet article ce qu'on lit dans la vie de Saint-Maur, de la composition du Carme cité dans ma Préface. Il y parle, cité un manuscrit dont il ne dit pas l'âge, d'une coutume qu'on attribuoit à Saint Babolen ; à savoir, que ce Saint alloit réciter des Pseaumes dans la riviere toutes les nuits sur trois grosses pierres. Je ne sçais si cette tradition ne seroit pas venue des restes que l'on voyoit d'un Pont que l'on appelloit aux douzieme & treizieme siècles le Pont Olin, "Pons Olini". Quelqu'un aura cru que c'étoit pour signifier Pons Babolini : à moins que ce ne soit tout le contraire, & que de Pons Baboleni on n'ait fait "Pons Olini" ; ou bien ce pouvoit être des restes d'un pertuis qui auroit été sur la Marne proche de l'Isle de la Varenne. Car on apprend, par un acte non suspect, qu'en 1294 les Marchands Maronniers de Marne se plaignirent de ce que les Moines de Saint Maur avoient détruit ce pertuis qui leur servoit, disoient-ils, à la navigation. (Vie de Saint Maur 1640. Cart. des Fossés, pag. 41. Hist. du Diocèse de Paris tom. 5. pag. 161.)
Retrouve qu'en 1296 un Hameau situé sur la Varenne portoit le nom de Celle (Villa, de Celle) ce qui peut venir de ce que quelques Moines des Fossés s'y seroient retirés pour mener une vie solitaire. Les Géographes varient sur le nom d'un petit Canton de la Péninsule vis-à-vis de Champigny et qui est de la Paroisse de la Varenne. Les uns l'appellent Champigné, d'autres Champigot, d'autres enfin Champignot, y mettant une Chapelle de Saint Nicolas ; mais son vrai nom doit être Champignelle, parce que dans un titre de l'an 1294 il est ainsi appellé, et de même dans l'acte d'acquisition qui y fut faite de deux mazures par un Evêque de Saint Brieuc. (Hist. du Diocése de Paris, tom. 5. pag. 160 & 161).
Source : Histoire de saint Maur, abbé de Glanfeuil Par André Joseph Ansart, St.Maur en 1772
Note du webmestre : Une grande partie de l'orthographe d'origine est conservée, seul quelques "retouches" on été faites pour rendre la lecture de ce texte en vieux Français plus facile (principalement f/s)
photo : PASCAL DEHAIS