Eglise

Saint-André-de-Fontenay, Fontanetum, Fontenay-le-Tesson, Fontenay-l'Abbaye (la commune de Saint André de Fontenay est devenue Saint André sur Orne par le décret présidentiel du 4 décembre 1911. ).

Le village de Saint-André-de-Fontenay s'étend sur la rive droite de l'Orne, à l'ouest nord-ouest de St.-Martin et au sud d'Etavaux.

L'église se compose d'un chœur rectangulaire, d'une nef de même forme, mais de dimensions différentes, et d'une tour latérale au sud.

Le chœur appartient à l'époque de transition ; on y voit des contreforts plats, des modillons à figures du côté du sud, en partie à figures, en partie taillés en biseau, du côté du nord.

Les fenêtres en forme de lancettes, étroites et courtes sans colonnes, ont été élargies, mais l'archivolte extérieure a été conservée : il en reste une intacte qui montre combien elles étaient étroites dans l'origine.

Une porte cintrée avec archivolte garnie de tores donnait accès au chœur du côté du sud ; elle est maintenant bouchée , mais les moulures en sont bien conservées.

Voici l'esquisse que fit pour moi, il y a quelques années, M. Bonet, de l'église de St.-André. Depuis cette époque une sacristie a été appliquée sur le chevet.

L'intérieur du chœur m'a présenté beaucoup d'intérêt, d'abord par la forme de l'arcade ogivale en fer à cheval, rétrécie près des impostes comme les arcades mauresques, mais surtout par sa voûte qui, comme celles du Poitou, de l'Anjou et de beaucoup d'autres provinces du centre, offre, indépendamment des arceaux croisés qui viennent reposer sur les colonnes, un tore longitudinal formant en quelque sorte clef de voûte depuis le sommet de l'arcade mauresque dont je parlais, jusqu'au centre du chevet où elle s'incline et vient reposer comme les autres sur un support. Ce qui rattache plus particulièrement encore cette voûte à une école d'architecture étrangère au pays, c'est que le tore longitudinal l'abaisse vers les points de jonction des arceaux et se relève dans les intervalles de chaque travée, de manière à former une sorte d'ondulation. Ces renflements et dépressions alternatifs sont si rares en Normandie, comme je l'ai fait observer dans mon histoire de l'architecture religieuse (p. 173 ), que je ne serais nullement surpris qu'elles ne fussent l'ouvrage d'architectes étrangers.

C'est pour la première fois que nous citons une voûte de cette espèce dans le Calvados.

Un lambris a été établi récemment dans le chœur, et les colonnettes ont été coupées pour appliquer sur les murs cette espèce de doublure d'un si mauvais effet dans nos églises, et qu'on s'acharne à y mettre partout.

Le pavé a été renouvelé ; tout porte à croire que d'anciennes pierres tombales existaient auparavant.

La nef n'est pas aussi bien conservée que le chœur ; elle n'a plus de voûte en pierre, mais on voit à l'intérieur sur les murs latéraux, des traces de celles qui ont dû exister et qui dessinent des arcades ogivales entre les fenêtres. Les murs ont été repris et je crois exhaussés du côté du sud : il n'y a jamais eu d'ouverture à l'ouest. On devait, dans l'origine, entrer comme aujourd'hui du côté du midi. Les fenêtres qu'on voit de ce côté sont peu anciennes.

En résumé, en supposant que cette nef soit du XIIIe siècle, elle a subi des retouches, et peut-être n'est-elle que du XIVe.

La même incertitude se présente, relativement à la tour, qui d'un coté paraît appliquée sur la nef et postérieure, mais qui pourtant, si l'on considère l'appareil et le raccord des cordons, semble d'une époque bien peu différente. Cette tour est carrée, comme le montre l'esquisse que je viens de présenter, et terminée par un toit en bâtière. J'ai relevé dans la nef une inscription tombale que voici:

ICI Reposent les Corps De L'époux Et De L'épouse
Louis le Danois décédé le 3 avril 1750azge de 74 ans
Anne Lancelin décédée le 30 janvier 1763 agée de 70 ans
PRIEZ DIEU POUR LE REPOS DE LEURS AMES.

On lit aussi l'épitaphe d'une Marguerite Colleville, âgée de 80 ans, décédée le 4 octobre 1776.

La chaire appliquée sur le mur latéral, du côté de l'évangile, est en pierre. Ou se rappelle que celle de Saint-Martin était, à peu près semblable.

St.-André était, comme le nom l'indique, patron de la paroisse de Fontenay ; l'abbaye nommait à la cure et percevait les dîmes.

Un article du cartulaire de cette abbaye apprend que cette paroisse devait annuellement 7 livres et quatre pots de bon vin à l'abbaye le jour de la Purification. Parmi les donnations de terres sises à Fonteuay-St. André, et faites à l'abbaye au XIIIe siècle, M. Vautier a trouvé que les plus importantes furent celles de Le Guerrier et Richard de La Londe, en 1251, 1258, 1262, et 1272.

Il y avait des seigneurs de Fontenay au temps où les Tesson fondèrent l'abbaye ; la seigneurie passa plus tard aux sires de Juvigny, dont deux furent bienfaiteurs de l'abbaye de Troarn.

Source : Statistique Monumentale de calvados  par M De Caumont 1850.

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 13524
  • item : Eglise
  • Localisation :
    • Basse-Normandie
    • Calvados
    • Saint-André-sur-Orne
  • Code INSEE commune : 14556
  • Code postal de la commune : 14320
  • Ordre dans la liste : 2
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : église
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction :
    • La construction date principalement de la période : 13e siècle
  • Date de protection : 1937/09/16 : inscrit MH
  • Date de versement : 1993/11/22

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • non communiqué
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Un élément répertorié fait l'objet d'une protection : choeur
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété de la commune 1992
  • Détails : Choeur : inscription par arrêté du 16 septembre 1937
  • Référence Mérimée : PA00111656

photo : michel

photo : Roi Dagobert

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies