photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
Putot, Puteus.
La nef de l'église de Putot offre des fenêtres cintrées à colonnettes : deux portes, au nord et au sud, sont également cintrées, et des modillons à arcatures annoncent aussi la transition et peut-être même les premières années du XIIIe siècle, car le faire paraît se rapporter à la première période du style ogival plus encore qu'au roman de transition : il n'y a pas de porte à l'ouest, mais seulement des fenêtres comme dans un très-grand nombre d'églises rurales du XIIIe.
Le chœur, un peu plus bas que la nef, a bien moins de caractère : on y voit des modillons sans arcatures, sous la corniche.
Anciennement deux chapelles donnaient à l'église la forme d'une croix ; elles ont été supprimées il y a très-longtemps , et par la suite on a percé, à cette place, d'ignobles fenêtres carrées pour donner plus de jour à l'église.
La tour qui s'élevait sur le transept a été refaite ou considérablement exhaussée vers le XIVe siècle ; elle offre un rang d'arcatures à colonnettes, et au-dessus, de longues fenêtres à deux baies, dont quelques-unes ont été bouchées pour garantir des eaux pluviales, l'intérieur de la tour et la voûte, en pierre avec arceaux croisés, qui existe à peu près à moitié de la hauteur. Un toit à double égout termine cette tour qui devait, dans l'origine, recevoir un autre couronnement.
Il a existé au sud de l'église, dans la pièce dite du manoir, une chapelle de St.-Hilaire dont il ne reste plus de traces.
Le patronage de Putot appartenait, ainsi que celui de Bretteville, à l'abbaye de St.-Etienne de Caen. N.-D. de Putot était annexe de Bretteville, mais le curé de ces deux paroisses faisait sa résidence à Putot.
Les baptêmes, mariages et inhumations avaient lieu à Putot ; il y avait dans cette église, des fondations qui étaient acquittées par des prêtres attaches spécialement à l'église de Putot, et ces deux paroisses étaient divisées pour le spirituel comme pour le temporel.
Le sépulcre de Caen avait un quart des grosses dîmes, et le chapelain de St. -Hilaire un autre quart : l'abbaye de St. Etienne percevait le reste avec les menues et vertes dîmes.
On voit encore à Putot deux manoirs du XVIIe siècle, sur la porte de l'un d'eux étaient sculptées des armoiries qui ont été grattées à la révolution.
Source : Statistique monumentale du Calvados par Arcisse M. de Caumont
Nota : L’église, fortement endommagée lors des bombardements de la Seconde Guerre Mondiale, fut en grande partie restaurée ensuite.
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
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