Abbaye royale de Fontevraud

Le ministère de la culture nous donne la notice suivante : Abbaye fondée en 1099 par Robert d'Arbrissel. L'ordre fontevriste eut l'originalité d'être un ordre mixte, dirigé par une abbesse.

De 1135 à 1793, 36 abbesses gouvernèrent Fontevraud, dont plus de la moitié de sang royal. Napoléon fit de l'abbaye une maison centrale. Prison jusqu'en 1963, l'abbaye est alors confiée au ministère des affaires culturelles qui entreprend sa restauration. Dans l'enceinte de l'abbaye, quatre monastères se côtoient : Grand Moutier, Saint-Benoît, couvent de la Madeleine et Saint-Lazare. L'abbatiale abrite toujours les gisants des Plantagenêt Henri II, Richard Coeur de Lion, Aliénor d'Aquitaine...

Les abbesses gouvernèrent Fontevraud

Depuis le 24 avril 1149 jusqu'au 2 novembre 1789, 36 abbesses se succédèrent sur le trône monastique de Pétronille de Cheraillé ; ce sont :

  • 2. Mathilde, fille de Foulques, roi de Jérusalem et comte d'Anjou, veuve de Guillaume, fils de Henri Ier, roi d'Angleterre. Elle mourut vers 1154.
  • 3. Andeburge de Hautobruyère, mourut le 3 juillet 1180.
  • 4. Gillette, mourut en 1190.
  • 5. Mathilde II de Flandres, mourut le 23 mars 1194.
  • 6. Mathilde III, mourut en 1207.
  • 7. Marie de Champagne, duchesse de Bourgogne, mourut le 1er août 1208.
  • 8. Alix de Bourgogne, fille de Eudes II, duc de Bourgogne, mourut le 10 octobre 1209.
  • 9. Alison de Champagne, fille de Thibault IV, comte de Blois, petite-fille de Louis VII, roi de France, mourut le 29 octobre 1220.
  • 10. Berthe, mourut le 25 mai 1228.
  • 11. Adèle de Bretagne, mourut le 11 octobre 1244.
  • 12. Mabille de la Ferté, mourut le 21 octobre 1265.
  • 13. Jeanne de Brenne, fille de Robert III, comte de Dreux, descendant de Louis le Gros, mourut le 2 mai 1276.
  • 14. Isabeau d'Avoir, mourut le 2 juin 1284.
  • 15. Marguerite de Pocey, mourut le 1er octobre 1304.
  • 16. Aliénor de Bretagne, fille de Jean II, duc de Bretagne, et de Béatrix, fille de Henri III, roi d'Angleterre, mourut le 17 mai 1342.
  • 17. Isabeau de Valois, arrièrc-petite-fille de saint Louis, mourut le 11 novembre 1349.
  • 18. Théopheigne de Chambon, mourut le 13 août 1353.
  • 19. Jeanne de Maugey, mourut le 2 mai 1372.
  • 20. Alix de Ventadour, mourut le 11 octobre 1375,
  • 21. Aliénor de Parthenay, mourut le 12 janvier 1381,
  • 22. Blanche d'Harcourt, cousine germaine de Charles VI, roi de France, mourut le 13 octobre 1481,
  • 23. Marie d'Harcourt, mourut le 14 décembre 1451.
  • 24. Marguerite de Montmorency, mourut le 13 avril 1452.
  • 25. Marie de Montmorency, fille Mathieu de Montmorency, connétable de Franco, mourut le 12 février 1457,
  • 20. Marie de Bretagne, cousine de Louis XII, roi de France, mourut le 19 octobre 1477.
  • 27. Anne d'Orléans, soeur de Louis XII, roi de France, mourut le 19 septembre 1499,
  • 28. Renée de Boarbon, fille de Jean II, comte de Vendôme, trisaïeule de Henri IV, roi de France, mourut le 8 novembre 1534.
  • 29. Louise de Bourbon, mourut le 21 septembre 1575,
  • 30. Eléonore de Bourbon, mourut le 26 mars 1611.
  • 31. Louise de Bourbon de Lavedan, mourut le 11 janvier 1637.
  • 32. Jeanne-Baptiste de Bourbon, fille de Henri IV, roi de France, mourut le 16 janvier 1670,
  • 33. Marie-Madeleine-Gabrielle-Adélaïde de Rochechouart de Mortemart de Vivosne, mourut le 15 août 1704.
  • 34. Louise-Françoise de Rochechouart de Mortemart, mourut le 16 février 1742.
  • 35. Louise-Claire de Montmorin de Saint-Herem, gouvernante des quatre princesses du sang, filles de Louis XV, qui furent élevées A Fontevrault, mourut en 1752.
  • 36. Marie-Louise de Thimbrune de Valence, mourut en 1755.
  • 37. Julie-Sophie Gillette de Gondrin de Pardaillan d'Antin, mourut en 1793.

Actuellement centre culturel de l'Ouest.

Histoire de Fontevraud ou Fontevrault

L'ordre de Fontevraud, composé de couvents d'hommes et de couvents de femmes, relevait tout entier de l'abbesse de Fontevraud, et était exempt de la juridiction des ordinaires. Cette singularité, qui soumettait des hommes à l'autorité d'une femme, avait pour but, dans l'esprit de son pieux fondateur, Robert d'Arbrissel, de rappeler la soumission qu'avait témoignée l'apôtre bien aimé à la mère du Sauveur.

Après la mort de Robert d'Arbrissel, qui, outre les couvents du vallon de Fontevraud, sur les confins de l'Anjou et du Poitou, avait encore établi de nombreux monastères dans diverses localités, ceux des Loges, de Chantenois, de l'Encloître, de la Puïe, de la Lande, de Tuçon en Poitou, d'Orsan dans le Berry, et de la Madeleine d'Orléans, sur la Loire, de Boubou, le prieuré de la Gasconière, le couvent de Cadouin, et enfin celui de Haute-Bruyère au diocèse de Chartres, d'autres couvents de cet ordre s'établirent bientôt en Espagne et en Angleterre, et se multiplièrent en France dans toutes les provinces du royaume. La maison des Filles-Dieu, fondée à Paris par saint Louis, et réduite à deux ou trois religieuses, fut donnée à l'ordre de Fontevraud par Charles VIII, en 1483, sons le gouvernement de l'abbesse Anne d'Orléans, soeur de Louis XII.

Parmi les nombreux privilèges qui furent accordés à cet ordre par les souverains pontifes, nous devons en remarquer un, de l'an 1145, par lequel Eugène III affranchit les religieux des épreuves de l'eau bouillante et de l'eau froide, du fer chaud et des autres, ordonnant qu'ils ne seraient plus obligés à justifier leur prétention que par la voie de témoins.

Les religieux de Fontevraud, soumis d'abord à la règle de Saint-Benoit, se qualifiaient néanmoins de chanoines réguliers, et avaient embrassé celle de Saint-Augustin, lorsqu'une réforme, sollicitée par Marie de Bretagne, vingt-sixième abbesse, porta, en 1459, quelque remède au désordre. Mais cette tentative n'ayant point satisfait la piété de l'abbesse, elle se retira à l'abbaye de la Madeleine d'Orléans, pour y établir une réforme plus sérieuse. Aidée des religieux des ordres de Saint-François, des Chartreux, et des Célestins, elle puisa dans les constitutions de Robert d'Arbrissel, dans les règles de Saint-Benoit et de Saint-Augustin, et en forma une règle nouvelle, qui, approuvée par le pape Sixte IV, en 1475, s'établit malgré de nombreuses résistances dans toutes les maisons de l'ordre, sous le gouvernement d'Anne d'Orléans et de Renée de Bourbon, de 1475 à 1507. Cette dernière abbesse avait donné l'exemple de l'observation de la règle en faisant, entre les mains de Louis de Bourbon, évêque d'Avranches, en 1505, voeu de clôture. Son autorité, ébranlée quelques instants par les religieux, qui l'avaient forcée à se soumettre à leur surveillance malgré les statuts de l'ordre, fut rétablie par arrêt du grand conseil, en 1520, et confirmée par le pape Clément VII, en 1523.

De nouvelles tentatives eurent encore lieu sous le gouvernement de Jeanne-Baptiste de Bonrbon-Lavedan, pour établir au profit des religieux de cet ordre une sorte d'indépendance envers l'abbesse ; mais, malgré une bulle d'Urbain VIII, la nouvelle règle ne fut point mise à exécution, et un arrêt de Louis XIII, du 8 octobre 1641, rétablit et confirma la réforme de 1475, approuvée par Sixte IV, ordonnant qu'un factum composé par les religieux, et injurieux à l'ordre, fût lacéré.

H. Bouchitté.

Il était passé en usage que l'on envoyât à Fontevraud les filles de France, pour y être élevées dans leur jeunesse. L'abbesse appartenait presque toujours, par des liens légitimes ou illégitimes, au sang royal. Mme de Pardaillan d'Antin, arrière petite-fille de Mme de Montespan, qui était en 1789 abbesse de Fontevraud, tirait de ce bénéfice plus de 100,000 livres de rente. Ce riche et puissant institut était divisé en quatre provinces : France, Aquitaine, Auvergne et Bretagne. La première renfermait quinze prieurés, la seconde quatorze, la troisième treize, la quatrième treize.

L'abbaye royale de Fontevraud est transformée depuis 1804 en une maison centrale de détention. Des cinq églises qu'elle renfermait, il n'en reste plus qu'une, la plus grande de toutes, remarquable monument du douzième siècle. On rapporte à la même époque la construction de la tour d'Édouard, qui s'élève encore dans la seconde cour, au milieu des bâtiments modernes, avec ses murs noircis et sa masse pyramidale. C'était autrefois, à ce que l'on croit, une chapelle sépulcrale, placée au milieu d'un cimetière. Quatre statues mutilées de Henri II, roi d'Angleterre, d'Éléonore de Guyenne, sa femme, de Richard Coeur de Lion et d'Elisabeth, femme de Jean sans Terre, voilà tout ce qui reste du fameux cimetière où dormaient les Plantagenets.

Le bourg de Fontevraud est entouré de bois ; il est peuplé de 1,500 individus (NdW : 1867), se trouve à 12 kilomètres de Saumur, et fait partie du département de Maine-et-Loire.

Source : Dictionnaire de la conversation et de la lecture publié par William Duckett en 1867.

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 77910
  • item : Abbaye royale de Fontevraud
  • Localisation :
    • Pays de la Loire
    • Maine-et-Loire
    • Fontevraud-l'Abbaye
  • Code INSEE commune : 49140
  • Code postal de la commune : 49590
  • Ordre dans la liste : 1
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : abbaye
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction : 6 différentes époques marquent l'histoire du lieu.
    • 12e siècle
    • 15e siècle
    • 16e siècle
    • 17e siècle
    • 18e siècle
    • 19e siècle
  • Enquête : 1992
  • Type d'enregistrement : site inscrit
  • Dates de protection :
    • 1840 : classé MH
    • 1962/10/12 : classé MH
    • 1989/08/28 : classé MH
    • 1989/08/28 : inscrit MH
    • 1998/03/06 : inscrit MH
  • Date de versement : 1993/11/22

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • non communiqué
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Interêt de l'oeuvre : 18 04 1914 (J.O.) . Site inscrit 19 03 1970 (arrêté) . Site archéologique : 49 140 4 AH
  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Notre base de données ne comprend aucun élément particulier qui fasse l'objet d'une protection.
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • Cette construction a été affectée a l'usage de : centre culturel

Autre

  • Divers : 3 informations diverses sont disponibles :
    • propriété de l'etat
    • propriété de la commune 1992
    • propriété privée
  • Détail :
    • Grand Moutier et dépendances : église du 12e, cloître du 16e, réfectoire du 15e, tour d'Evrault, entrée des anciens cloîtres du 16e, portails et cloîtres des 15e et 16e, salle capitulaire du 16e
    • parties de l'ancienne Communauté Saint-Benoît : chapelle du 12e, bâtiments du Noviciat, petit cloître Saint-Benoît et constructions qui l'entourent de la fin 16e-début 17e
    • parties de l'ancienne Communauté Saint-Lazare : chapelle, petit cloître, bâtiments d'habitation transformés en infirmerie : classement par liste de 1840 et par arrêté du 12 novembre 1909 - Immeubles nus ou bâtis comprenant notamment le logis Bourbon et son parc, ainsi que l'Orangerie : classement par arrêté du 12 octobre 1962 - Immeubles nus ou bâtis, sauf ceux déjà classés
    • immeubles nus ou bâtis de l'ancien parc Bourbon
    • immeubles nus ou bâtis de l'ancienne secrétainerie
    • galerie de l'ancien réseau hydraulique : classement par arrêté du 28 août 1989 - Immeubles nus ou bâtis de l'ancienne secrétainerie (parties non classées) : inscription par arrêté du 28 août 1989 - Clos de l'ancien prieuré d'hommes de Saint-Jean de l'Habit (sols archéologiques, murs de clôtures, fuie troglodyte)
    • clos de Saint-Lazare (vignes au 18e) (sols et murs de clôture)
    • ensemble des autres sols (ou parfois bâtis?) inclus dans l'enceinte de l'abbaye telle que délimitée sur les plans des années 1762 dont l'ancien moulin à eau inclus dans cette enceinte
    • caves-carrières creusées sous le parc Bourbon depuis son versant sud
    • vestiges de l'ancien hospice de madame de Montespan avec ses écuries-communs
    • fontaine de la Luzerne et canal souterrain : inscription par arrêté du 6 mars 1998
  • Référence Mérimée : PA00109109

photo : gerardgg

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