moulin à eau de la Roussière

D'après les sources consultées, la mention la plus ancienne des Richou date de 1747 et établit le lien manifeste de cette famille avec la meunerie : le sieur Hullin de la Coudre vend à Pierre Richoust (sic), meunier, et Renée Soreau sa femme, une métairie à Feneu. Le couple est alors installé à La Membrolle-sur-Longuenée, au moulin de la Roussière, qui constitue le berceau et le point d’ancrage de la famille pendant plus d’un siècle.

L’importance économique des moulins est ancienne, la force hydraulique étant la première à être utilisée. Ce sont les seuls ateliers de transformation ou d’affinage de nombreuses matières premières : sciage du bois et de la pierre, battage des peaux, des textiles et des métaux, broyage des graines oléagineuses et du tan. Dans les limites actuelles du département de Maine-et-Loire, on dénombre sur la carte de Cassini (1763-1769) 723 moulins à vent et 634 moulins à eau, tandis que le recensement impérial de 1809 en donne un total respectivement de 912 et 613. Avant la Révolution, ces moulins appartenaient principalement aux familles nobles et aux communautés religieuses. Le moulin de la Roussière dépendait ainsi d’un ancien fief et seigneurie avec château-fort, dont une tour subsistait au début du XVIe siècle, sur une haute motte dominant la rive droite de la Mayenne. Un aveu de 1408 atteste l’existence des moulins, porte, portineau et chaussée situés sur la rivière de la Mayenne, près de l’ancien château de la Roussière entouré de douves. Transformée en simple métairie et rattachée en 1499 au château du Plessis-Macé, La Roussière est ainsi décrite dans un autre aveu : « la place du vieil chastel du dit lieu de la Roussière avec une motte en laquelle a encore partie d'une tour ancienne et […] un moulin à tan et aussi la place d'une maison et jardins qui étaient dans la baillée d'iceluy moulin à tan […]. La maison de [mes] moulins du dit lieu de la Roussière, en laquelle a trois moulins tous à blés avec la chaussée, porte et portineau […]. Une autre maison sise près [mes] dits moulins en laquelle demeurent les mouliniers d'iceulx avec l'arrière et des charges des dits moulins ». Puis l’hôtel-Dieu d’Angers en devient au XVIIIe siècle propriétaire et fait reconstruire les moulins en 1758, pour finalement les vendre en 1780 au comte de Serrant, propriétaire du Plessis-Macé. Instruments des seigneurs et des puissantes communautés religieuses, la population était obligée d'y moudre son grain contre redevance : la symbolique seigneuriale liée aux moulins était donc particulièrement forte.

Au début du XVIIIe siècle, Mathurin Soreau († 1707) puis son fils François (1680-1764) y sont meuniers. Les Richou sont alors associés à l'exploitation du moulin, par le mariage, en 1732, de Pierre Richou (1710-1779) et Renée Soreau (1711-1771), fille de François. Ils restent simples exploitants jusqu'en 1811, époque à laquelle René (II) Richou (1774-1840) acquiert le moulin de la Roussière appartenant au comte de Serrant. C’est ainsi qu’un simple meunier parvient à racheter l’un des symboles du pouvoir seigneurial à la puissante famille Walsh de Serrant. (...)

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Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 78556
  • item : moulin à eau de la Roussière
  • Localisation :
    • Pays de la Loire
    • Maine-et-Loire
    • La Membrolle-sur-Longuenée
  • Lieu dit : Roussière (la)
  • Code INSEE commune : 49200
  • Code postal de la commune : 49220
  • Ordre dans la liste : 1
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : moulin
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction : 3 différentes époques marquent l'histoire du lieu.
    • 19e siècle
    • limite 19e siècle 20e siècle
    • 20e siècle
  • Enquête : 1991
  • Date de versement : 2003/04/30

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • non communiqué
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Notre base de données ne comprend aucun élément particulier qui fasse l'objet d'une protection.
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers : 3 informations diverses sont disponibles :
    • conseil général maine-et-loire
    • propriété privée
    • © service départemental de l'inventaire
  • Auteur de l'enquête MH : Durandière Ronan
  • Référence Mérimée : IA49008966

photo : Renaud ALAIME