photo : pierre bastien
Le village de St-Mitre est sur un plateau qui domine toutes les collines des environs. La vue plonge dans un vaste horizon qui, du côté du Sud, se confond avec la mer ; de celui de l'Ouest, embrasse la Crau, la Camargue, la ville d'Arles et les montagnes du Languedoc ; du côté du Nord, ne s'arrête qu'aux montagnes du Dauphiné ; et de celui de l'Est, atteint les sommets des Alpes. Un mois avant l'équinoxe du printemps et un mois après celui d'automne, lorsque le temps est beau, un quart d'heure après le coucher du soleil, on voit distinctement la chaîne des Pyrénées. Le village est entouré de remparts d'une construction très-solide, qui ont 12 mètres de hauteur et 1,50 d'épaisseur. Ces remparts sont terminés par une terrasse qui permet d'en faire commodément le tour. Ils sont percés de deux portes, l'une au Nord et l'autre au Sud. On compte dans l'enceinte 95 maisons, et l'église , qui est probablement de la même époque que les remparts, est d'une construction assez solide. Cette église est dédiée à St Mitre, dont on conserve des reliques et dont la fête se célèbre le 13 novembre ; mais la fête patronale est celle de St Biaise, ancien patron de Maritima et de Château Veiré. Il y a dans l'enceinte du village une fontaine extrêmement abondante, qui ne tarit jamais, et dont l'eau est excellente. Hors les remparts sont des faubourgs qui contiennent 179 maisons.
Source : Statistique générale de la France
La commune de Saint-Mitre-les-Remparts est au centre d'un réseau d'étangs comprenant l'étang de Berre, les étangs de Citis et du Po. Le village ne semble pas remonter au-delà du XIIe siècle. Au début du XVe siècle, vers 1405, l'archevêque d'Arles donne l'autorisation d'entourer la ville de remparts. La ville se développe continûment depuis cette époque, en élevant des maisons encore largement conservées. Une phase particulière d'essor est observée à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle. Au XIIe siècle, l'église est une simple chapelle castrale. Au XVIIe siècle, elle est agrandie vers le sud et change d'orientation : la nef romane, orientée est-ouest, devient une des quatre travées de la nef classique, prolongée par un choeur à cinq pans. Un clocher est édifié à côté de l'ancien choeur.
Source : Ministère de la culture.