porte joie

L’église primitive dédiée à Ste Cécile, fut donnée à l’abbaye de Fécamp par le duc Richard II.

Portejoie avait, au XIIe siècle, un pont qui servait de communication entre le Vexin et la vallée du Vaudreuil.

En 1196, Richard Cœur-de-Lion fit construire une forteresse dans l’île qui se trouve au milieu de la Seine, et un pont pour y communiquer.

Le receveur royal paya, en 1198, à Robert fils d’Alard, 100 livres . pour la construction du pont de Portejoie. On voit par les comptes de Nicolas de Villiers, de Gilbert Le Changeur, et de Gilbert Belot, qu’il a été payé à la même date, aux trois serviteurs qui gardaient le bac de Portejoie à six balistaires qui gardaient l’habitation royale de Portejoie pour la réparation des bateaux du roi, pour la construction du pont tournant aux gardiens et conducteurs de quatre bateaux avant la construction du pont.

Jean sans Terre manda, en 1203, à Guillaume de Préaux, de livrer à Lupillon la maison de Portejoie qui lui avait été confiée par l’intermédiaire d’Étienne de Longchamps.

En 1209, Raoul Recuchon donna au Bec un tènement à Portejoie avec un pré dans la prairie du Vaudreuil.

La haute justice de Portejoie fut donnée en 1313, à Philippe Convers ; quelques années après, en 1327, le roi Charles le Bel donnait à Bonport 6 s de rente à prendre sur un gord dans la paroisse de Portejoie.

Au XVe siècle, les religieuses de Longchamps avaient des biens à Portejoie.

En 1546, Guillaume Druel, lieutenant général du vicomté de Rouen, était seigneur de Portejoie.

François Druel, esc., sieur de Portejoie, maintenu de noblesse en 1667 ; portait : d’azur au chevron d’argent accompagné en chef de 2 molettes d’éperon d’or et en point d’une coquille de même.

Le bac et le passage de Portejoie faisaient partie, en 1760, des domaines du roi, qui étaient engagés.

Fiefs. de Portpinché. Au XIIIe siècle, il existait une famille de ce nom. Guillaume de Portpinché était, en 1287, doyen d’Évreux.

En 1391, Guillaume Le Chambellan, esc., était seigneur de Portpinché ; son fils du même nom fut condamné à mort pour avoir tué un paysan à coups de bâton ; il fut exécuté et pendu à Rouen, et ses biens furent confisqués par le roi et donnés à Guillaume Martel et à Sauvage de Jeucourt.

Il y avait contestation à l’Échiquier de 1394, entre l’archevêque de Rouen et les deux concessionnaires des biens du supplicié. Pierre de Jeucourt, chevalier, rendit aveu en 1419, pour ce fief de Portpinché Jean, son fils, lui avait succédé en 1435.

Portpinché était un plein fief qui passa par alliance à Mgr de Matignon, qui l’échangea, en 1585, avec Pierre de Roncherolles, seigneur de Pont-St-Pierre ; le fils (sic) de ce dernier vendit Portpinché, en 1764, à M. de Montesquiou, qui lui-même le vendit en 1780, à M. de Coquéromont, président en la Chambre des comptes de Normandie.

L’église de Portejoie, qui était en ruine, fut reconstruite au XVIe siècle. Histoire de Portejoie (MM. Charpillon & Caresme)

Le département a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789, à partir d'une partie de la province de Normandie.

Le département fut d'abord divisé en six districts (Évreux, Les Andelys, Bernay, Louviers, Pont-Audemer et Verneuil) en 1790 puis en cinq arrondissements à partir de 1800 : Évreux, Bernay, Les Andelys, Louviers et Pont-Audemer. Les deux derniers furent supprimés en 1926, celui de Pont-Audemer étant rattaché à Bernay et celui de Louviers partagé entre Les Andelys et Évreux.

Après le coup d'État du 2 décembre 1851 de Napoléon III, l'Eure fait partie des départements placés en état de siège afin de parer à tout soulèvement massif. Moins d'une centaine d'opposants sont arrêtés .

Généralités historiques

Le duc Richard II donna l'église à l'abbaye de Fécamp et fit construire un château sur l'île qui lui fait face.

Vestiges préhistoriques et antiques

  • Sépulture collective néolithique datant d'environ 2000 ans av.J.-C., réutilisée à l'époque mérovingienne.

Architecture civile

  • Manoir de Port-Pinché 17ème.
  • Maison 17ème, actuellement mairie.
  • Presbytère 18ème.

Architecture sacrée

  • Eglise Sainte-Colombe 15ème, remaniée fin 16ème (choeur, baies), restaurée 19ème.

Description par Alex

Eglise Paroissiale Sainte-Colombe

L'église de Porte-Joie est un édifice du XVIe siècle, ne présentant aucun intérêt architectural. Cependant Porte-Joie a eu deux églises successivement; la première, dédiée a Sainte-Cécile, fut donnée en 1006 par Richard à l'abbaye de Fécamp : «... In villa Rologivilla... ecclesiam Sanctae Ceciliae. » Cette donation fut confirmée par Richard II

Manoir lieu dit Port-Pinché

Ce fief, rangé jusqu'en 1573 dans la sergenterie du Vaudreuil, fut à partir de cette époque mis au nombre des tenues nobles de la sergenterie de Vauvray. C'était un fief de haubert en chief et en membres (aveu de 1419), situé en la paroisse de Portejoie et qui consistait en manoir, maisons, masures, basse justice (aveu de 1419), colombier, jardins, gords, terres labourables, prés, grains, deniers, chapons, gelines, œufs, oiseaux, champarts, moultes, tornées, franchises de forêt, court et usage, rentes et reliefs (aveu de 1412).