albi

Albi, chef-lieu du Tarn, département formé des anciens diocèses d'Albi, de Castres et de Lavaur, qui faisaient partie du haut Languedoc, porte:

De gueules, à la croix archiépiscopale d'or, en pal; à la tour d'argent, crénelée de quatre pièces, et ouverte de deux portes, les herses levées, et au léopard du second émail, les pattes posées sur les quatre créneaux, brochant sur la croix ; en chef à dextre, un soleil rayonnant, d'or, et, à sénestre, une lune en décours, d'argent.

Pour devise : Stat baculus, vigilat que teo, turres que tuetur.

L'ancienneté d'Albi (Albiga) est incontestable. Cette ville fournit longtemps, aux armées romaines, un corps de cavalerie que l'on désignait sous le nom d'Equites albienses. Elle passa des Romains aux Visigoths, fut saccagée en 730 par les Sarrasins, et prise par Pépin en 765. Du huitième siècle au treizième, elle fut gouvernée par des vicomtes, dont le dernier, Raymond Roger, ayant pris parti pour les sectaires de cette époque, se la vit confisquer au profit du farouche chef des croisés, Simon de Montfort. En 1249, elle fut réunie à la couronne. L'hérésie des Albigeois, laquelle était, comme on sait, répandue dans une grande partie du midi, fut condamnée dans deux conciles tenus à Albi, en 1176 et 1254.

Source : Armorial national de France par Léon Vaisse, Traversier 1842/1860.

Cathédrale Sainte-Cécile

L'effet général que produit la vue extérieure de la cathédrale d'Albi ne ressemble en rien à la plupart des monuments de cette époque. La solidité et la nudité des masses qui composent cet édifice, la gravité du style empreint de pesanteur, n'excitent pas un sentiment profond d'admiration et de surprise ; mais seulement ce degré d'intérêt qui naît de la sévérité des lignes et du grandiose des proportions.