rennes


Sortie du théâtre (Mr Poincaré)
photographie de presse
Agence Rol

RENNES, Condate, Redones, ville de France, au confluent de l'Ille et de la Vilaine, chef lieu du département d'Ille-et-Vilaine, à 346 kilomètres Sud Ouest de Paris, capitale de l'ancienne Bretagne.

Siège d'un archevêché institué en 1859, d'une académie universitaire et d'une cour impériale, et quartier général de la 16e division militaire Tribunal de première instance et de commune, séminaire diocésain, facultés de droit, des sciences et des lettres, école impériale d'artillerie, école préparatoire de médecine et de pharmacie, lycée impériale, institution libre de Saint-Vincent de Paul, bibliothèque de 40 000 volumes, riche musée de peinture, cabinet d'histoire naturelle, jardin botanique, société des sciences et arts, et maison de détention.

La cathédrale, le palais de justice, l'hôtel de ville et les promenades sont remarquables.

Exportation d'excellent beurre et de volailles.

Rennes fut acquise à la France par le mariage de Charles VIII avec Anne de Bretagne en 1491. Elle avait soutenu en 1556 un siège contre les Anglais, que du Guesclin repoussa. Un parlement y fut institué en 1555 par le roi Henri II.

L'arrondissement de Rennes a 10 canton Châteaugiron, Hédé, Janzé, Liffré, Mordelles, Rennes (4), Saint-Aubin-d'Aubigné, 78 communes.

  • Titre : Nouveau dictionnaire d'histoire et de géographie anciennes et modernes.
  • Éditeur : Lecoffre et fils (Paris)
  • Date d'édition : 1868

NB : certaines informations on évoluées depuis 1868

Blason de la vile de Rennes. Rennes, ci-devant capitale de la haute Bretagne, et aujourd'hui chef-lieu de l'Ille-et-Vilaine, département formé d'une partie de cette ancienne province, porte :

Palé de six pièces, d'argent et de sable, au chef d'hermine.

Rennes fut d'abord, sous le nom de Condate, la capitale de la peuplade des Redones, qui habitait cette partie de l'Armorique. Enlevée aux Romains par les Bretons au commencement du quatrième siècle, cette ville fut, en 560, prise par Clotaire, qui voulait la punir de l'asile qu'elle avait donné à son fils Cramm révolté contre lui. En 849, le duc de Bretagne, Noménoé, la fit démanteler après l'avoir reprise sur Charles le Chauve à qui elle s'était livrée. Le duc de Lancastre l'assiégea en vain pendant six mois en 1336, et fut obligé de se retirer, ayant perdu, dans trente-trois assauts, la moitié d'une armée de quarante mille hommes. Après la réunion du duché à la France, Rennes, constamment maintenu par son parlement sous l'obéissance du souverain, fut la seule ville de Bretagne qui n'embrassât pas le parti de la Ligue. L'effroyable incendie de 1720, qui dura huit jours, y dévora plus de huit cents maisons.

Basilique Saint-Sauveur

L'église Saint-Sauveur a été reconstruite à partir de 1703 sous la direction de l'architecte Huguet, qui terminait alors les tours de la cathédrale. En 1719, le choeur et le transept étaient presque terminés, mais l'édifice fut endommagé par l'incendie de 1720.

Chapelle Saint-Yves

En 1358, Eudon Le Bouteiller consacra son manoir et ses dépendances à la fondation d'un hôpital dédié à Dieu et à la sainte Vierge. Cet hôpital sera placé par la suite sous la protection de saint Yves. D'importantes réparations et des agrandissements seront éffectués aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les religieuses hospitalières de la Miséricorde de Dieppe furent admises de 1644 à la Révolution.