tarn et garonne

Histoire

Avant l'invasion romaine, les différentes parties du territoire actuellement occupé par le département de Tarn-et-Garonne, étaient habitées par les Cadurci, les Rutheni et les Nitiobriges ; ces peuplades distinctes donnèrent leur nom, plus tard, au Quercy, au Rouergue, à l'Agénois, et l'histoire du département, difficile à généraliser, se compose de l'histoire particulière de ces divers pays, qui le rattache, en grande partie, aux départements voisins.

Le Quercy, après la conquête romaine, fit d'abord partie de l'Aquitaine, puis ensuite de l'Aquitaine première. Au ve siècle, il tomba au pouvoir des Visigoths, qui y furent remplacés par les Francs, et, lors du partage de l'Aquitaine, sous les successeurs de Clovis, il fut attribué au duc d'Austrasie. Pépin-le-Bref en fit la conquête en 768, et depuis lors, il demeura sous l'autorité carlovingienne jusqu'à l'établissement du régime féodal. A cette époque, il passa dans la maison des comtes de Toulouse. Après l'anéantissement de cette maison, il fut réuni à la couronne de France, puis abandonné aux Anglais par le honteux traité de Brétigny, en 1360 ; ce fut Charles V qui parvint à le soustraire à la domination étrangère, et qui l'incorpora définitivement au domaine royal.

Comme le Quercy, le Rouergue fit partie de l'Aquitaine première et subit successivement le joug des Visigoths et des Francs. Après avoir appartenu, pendant la période féodale, à des comtes particuliers, il arriva dans la maison d'Armagnac, puis, dans celle de Navarre, dont le plus illustre représentant fut Henri IV, qui après son avènement au trône, le réunit définitivement à la couronne de France.

L'Agénois, après avoir passé par les mêmes vicissitudes que le Quercy et le Rouergue, suivit le sort de la Guyenne, avec laquelle son histoire ne tarda pas à se confondre.

Il en est de même pour les autres parties du département formées par le bas Armagnac et le haut Languedoc. Toute cette partie du territoire français fut très éprouvée par la guerre de Cent ans, et à l'époque des dissensions religieuses.

Le département de Tarn-et-Garonne ne fut pas créé, en 1790, lorsque l'Assemblée nationale décréta la nouvelle division territoriale de la France. A cette époque, l'arrondissement de Montauban appartenait tout entier au département du Lot. Ce fut Napoléon qui, par un sénatus-consulte, en 1808, enleva l'arrondissement de Montauban au département du Lot, l'arrondissement de Castelsarrasin au département de la Haute Garonne, les cantons d'Auvillar, de Montaigu et de Valence au département de Lot-et-Garonne, le canton de Lavit-de-Lomagne au département du Gers, le canton de Saint-Antonin au département de l'Aveyron, et il composa ainsi le département actuel de Tarn-et-Garonne, qui se trouve formé d'une partie des anciennes provinces du Quercy, du Rouergue, de l'Agénois et de l'Armagnac.

Géographie et nature

Le Tarn-et-Garonne comprend 4 zones géographiques distinctes. L'est, entre l'Aveyron et la Lère, fait partie du Rouergue : c'est le domaine du causse de Limogne, plateau calcaire que l'Aveyron entaille de gorges profondes, où affleurent des bancs d'argile du lias. Au nord-ouest, le bas Quercy ou Quercy blanc déroule des plateaux allongés, comme dans le haut Quercy, mais les vallées s'y élargissent et deviennent très fertiles. Au centre se situe la vaste plaine alluviale formée par les confluents de la Garonne, du Tarn et de l'Aveyron : la richesse du sol et la disposition en terrasses étagées à bonne exposition en font une région agricole privilégiée.

Au sud-ouest, viennent mourir les collines molassiques de l'Armagnac, délimitées par le cours de la Gimone et de l'Arrats. Le climat, de type aquitain, reçoit des influences continentales dues à la proximité du Massif central; les vents d'ouest dominent, apportant une certaine humidité; l'"autan", vent froid venu de la MontagneNoire est encore sensible ici; les vallées abritées bénéficient d'un climat plus doux. Le département est essentiellement agricole (cultures fruitières, maraîchères et vigne).

Il n'existe pas d'industries importantes, mais beaucoup de petites entreprises industrielles spécialisées.Ce département possède peu de sites exceptionnels, il séduit par ses paysages harmonieux, ses fermes et ses villages, ses champs et ses prairies; la région a su se tenir à l'écart des transformations trop hâtives de l'industrialisation et du tourisme incontrôlé. Les terrasses dominant la Garonne, le Tarn et l'Aveyron sont le domaine d'élection des champs de céréales ou de primeurs. Les coteaux verdoyants et ensoleillés des environs de Moissac se couvrent de vigne et de vergers.

Dans le Quercy blanc, de vastes horizons permettent de découvrir des plateaux incultes coupés de forêts et de modestes cultures. Les collines de la Lomagne sont découpées par d'innombrables vallons où serpentent des cours d'eau. Entre Laguépie et Montricoux, l'Aveyron s'est taillé des gorges sauvages et grandioses, bordées de hautes falaises rocheuses. En aval, il s'écoule dans une large plaine alluviale, avant de se jeter dans le Tarn et d'aller grossir la Garonne. L'ail, la truffe, le foie &ras et les confits font du Tarn-et-Garonne un haut lieu de la gastronomie.

Les arts

Les environs de Bruniquel possèdent des grottes préhistoriques et des monuments mégalithiques. La mosaïque de Fauroux et le camp de Gandalou figurent parmi les vestiges de la civilisation gallo-romaine.

Le département compte de beaux édifices religieux : on retiendra de l'art roman d'intéressantes églises rurales; les églises de Montauban, Beau mont-de-Lomagne, Larrazet, Caussade, Caylus, Montech, Montpezat-de-Quercy se rattachent au gothique méridional (nef unique, chevet à pans coupés), le clocher polygonal de type toulousain, semblable à celui de St-Sernin de Toulouse, se trouve à Caussade, Nègrepelisse, St-Jacques de Montauban, Montricoux, Finhan.

La cathédrale de Montauban est représentative de l'élégante architecture classique. Mais aucune de toutes ces églises n'égale l'abbatiale de Moissac, chef-d'¦uvre roman qui, par son portail au riche décor et son cloître orné de remarquables chapiteaux, est sans conteste le plus beau monument du département. Il faut mentionner quelques beaux châteaux du Moyen Age, du 16ème, du 17ème et du 18ème.

Le Tarn-et-Garonne possède en outre de remarquables ensembles architecturaux : bastides dressées au cours des guerres anglaises, si caractéristiques avec leurs rues à angle droit et leurs places à couverts; vieilles villes ayant conservé de belles maisons anciennes.

Certains villages ont gardé leurs halles antiques, ou 19ème (Auvillar, Caylus). Montauban se signale par de belles et riches demeures de brique rose, petits palais ouverts sur des cours intérieures. On retrouve la brique dans l'architecture rurale où elle remplace la pierre.

Les maisons sont couvertes de toits de tuiles canal à faible inclinaison. Le charme, l'abondance, la variété des pigeonniers enrichissent les paysages ruraux et leur donnent une physionomie particulière.

Bastide (Agglomération)

Village fondé au 13e siècle ? ; il est qualifié de bastide par la charte de coutumes octroyée par Edouard 1er roi d'Angleterre en 1283 ; enceinte et fossés cédés aux habitants en 1779, puis détruits ; le château, actuellement détruit, était en ruines en 1795, daté par travaux historiques.

Château de Candes

Edifice construit à l'initiative d'une riche famille de négociants céréaliers au début du 19e siècle, dans l'esprit classique de la fin du 18e siècle. Il s'agissait d'une grande exploitation viticole, ruinée par la crise du philloxéra et par la mauvaise gestion de l'un de ses propriétaires.

Château

Ce château du 16e siècle est remanié au 18e siècle, le couronnement est refait au 19e siècle, il est partiellement détruit par un incendie en 1911.

Eglise Paroissiale Saint-Laurent

Choeur du probablement construit au 12e siècle ; nef, chapelles latérales et portail datent probablement de la seconde moitié du 15e siècle ; Le voûtement de la nef (berceau brisé et coupole) est construit en 1890 par Gilles.

Eglise Paroissiale Saint-Pierre, Saint-Paul

Vocable Saint-Pierre Saint-Paul ; édifice reconstruit dans la 2e moitié du 15e siècle ou la 1ère moitié du 16e siècle ; voûtement détruit pendant les guerres de religion ; voûte du porche reconstruite en 1822 ; celles de la nef ont été reconstruites en 1869, daté par travaux historiques, vitraux signés Louis Victor Gesta.

Eglise

Portail de la 1ère moitié du 14e siècle (seul vestige d'une église détruite pendant les guerres de religion) ; l'église fut reconstruite au 17e siècle et détruite à la fin du 19e siècle.

Eglise Paroissiale Saint-Pierre

Eglise construite entre 1425 et 1449 ; la première travée porte la date 1741 ; importants remaniements au 19e siècle (restauration de la chapelle sud en 1848, construction de la chapelle nord avant 1854, construction du portail occidental et remaniement de la toiture en 1868, choeur agrandi avant 1877).

Eglise Paroissiale Sainte-Madeleine

Portail de la 1ère moitié du 14e siècle ; choeur et une travée de la nef de la 1ère moitié du 16e siècle ; chapelles latérales du 16e et 17e siècle ; clocher construit en 1845 par Lebrun ; 3 premières travées de la nef reconstruites en 1890.