ambon

Ambon à peu de distance de la mer; à 4 l. S. E. de Vannes, son évêché et sa subdélégation, et à 19 l. 3/4 de Rennes; elle ressortit au présidial de Vannes. La cure est à l'alternative depuis 1738. Avant ce temps, elle était en la présentation de Saint-Gildas-de-Rhuis. On y compte 3000 communiants, y compris ceux de Pénerf, sa trêve, située à 1 l. 1/4 d'Ambon, sur le bord de la mer, qui forme en cet endroit un port où les petits vaisseaux se mettent à couvert. Ambon et Pénerf sont très-commerçants; les habitants y ont plusieurs salines. Le roi a les deux tiers des dîmes de cette paroisse. En 1280 , Geoffroi d'Ambon eu était le seigneur; aujourd'hui c'est M. de Bavalan, qui y possède deux maisons nobles, qui sont celle de Brais (Bais) et celle de Tremouet (Tremouar), voisines de ce territoire, lequel renferme aussi l'ancien prieuré de Saint-Cyr, appartenant à l'abbaye de Saint-Gildas-de-Rhuis. On y voit plusieurs maisons nobles, la seigneurie de Bavalan, qui, en 1298, appartenait à Bonabe de Bavalan, chevalier, seigneur dudit lieu. En 1382, le duc Jean IV, qui venait de signer un traité de paix avec la France, s'attira l'inimitié du roi d'Angleterre, qui, pour le punir, s'empara du comté de Richemont, et retint dans ses états la duchesse son épouse. Le prince breton, voulant apaiser le monarque anglais, résolut de lui envoyer des ambassadeurs. Il fit partir à cet effet, au mois de mai de la même année, Jean de Bavalan, petit-fils ou arrière-petit-fils de Bonabe, avec cinq autres chevaliers bretons.

Depuis Yvon de Kerambar, écuyer, qui était au service de Charles V, roi de France, la terre et seigneurie de Kerambar a toujours appartenu à ses descendants. La seigneurie de Tremelgon appartenait, en 1500, au sieur de Penoulzo (Pembulzo). Les autres maisons nobles sont le Bodo, le Buallan et Tremelion. La moitié de ce territoire est en landes, l'autre moitié en plaines et coteaux assez fertiles. Il produit toutes sortes de grains, peu de foins, mais beaucoup d'herbes pour la nourriture des bestiaux. L'an 1540, François 1er donna à Gui Drouillard, abbé commandataire de Prières, le prieuré d'Ambon, qui était pour lors en régale.

Ambon (Ecclesia Ambonensis). commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom, moins sa trêve Pénerf, qui est passée à Damgan ; aujourd'hui succursale. L'église, sous le vocable de Saint-Cyr et Sainte-Julitte, est fort ancienne ; mais on ne peut dire a quelle époque elle remonte. L'ancienne chapelle de Sainte-Julilte n'existe plus; celles de Brouelle et de Penesches avaient été bâties, dit-on, par les templiers. La seule chapelle de Cromenac'h est encore desservie : on y dit le dimanche une messe mutine. La grande route de Vannes a Nantes traverse cette commune. Il y a quelques marais salants. Sous le maitre-autel de l'église existe une crypte ou caveau dans lequel on n'a pas pénétré depuis longtemps. On regarde comme des tumulus deux monticules qui se remarquent dans la lande de Borne; non loin de là sont deux pierres que l'on peut croire des dolmen. Ambon n'exporte que des sels et du froment, et ces exportations se font surtout en Suède et en Norvège. Géologie, le sol repose sur granite. On parle le breton.

Source : Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne par Jean Ogée,A. Marteville, Pierre Varin 1843.

Eglise Saint-Cyr et Sainte-Julitte

Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Eglise Saint-Cyr et Sainte-Julitte' à ambon (morbihan 56190). L'église d'Ambon est un édifice dont la construction remonte à la période romane. Ses bas-côtés, composés de piliers trapus supportant des voûtes à plein-cintre, sont encore intacts; mais l'extérieur a été réédifié à diverses époques.

Chapelle de Brouël

Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Chapelle de Brouël' à ambon (morbihan 56190). Grand et moyen appareil. Forme rectangulaire. De chaque côté du pignon de la façade, contre-forts surmontés de pinacles à crosses et à trilobes. Clocheton en ardoises sur le milieu de la nef.