photo : michel
Soumont Saint-Quentin, Sousmont, Sub Montibus.
L'église de Sousmont dont voici le plan, offre un assemblage de plusieurs styles dont l'analyse devra intéresser les voyageurs qui parcourront la route de Caen à Falaise ; elle se trouve, en effet, comme plusieurs de celles que nous venons de décrire, à une petite distance de cette route. On peut d'ailleurs aller de là très facilement a la Brèche-au-Diable : la partie la plus abrupte de ces rochers se trouve sur le territoire de Saint-Quentin, dans le canton de Coulibœuf ; mais l'autre rive est aussi très-pittoresque et dépend du territoire de Sousmont : c'est de là qu'on voit le mieux les roches de Saint-Quentin que nous avons figurées.
Le côté sud de la nef de Sousmont et le portail de l'ouest sont du XVIe siècle : les bases et les chapiteaux des colonnes de ce portail, au nombre de quatre de chaque côté, tandis qu'au XIIIe siècle on n'en trouve le plus souvent que trois, sont tout-à-fait caractéristiques du XVIe siècle.
La vue suivante rend avec une grande précision le galbe des feuilles de la corbeille des chapiteaux et de la guirlande qui encadre les tores de l'archivolte.
Le côté nord de la nef avec ses ares portés sur des faisceaux de colonnes à chapiteaux de transition et le bas-coté voisin, peuvent dater de la fin du XIIe siècle.
La tour latérale, au sud, appartient aussi dans sa partie basse à l'époque de transition; l'étage supérieur paraît avoir été ajouté plus tard, comme on peut le reconnaître par la figure suivante. Elle se termine par un toit à double égoût ; d'énormes contreforts ont été appliqués sur les angles de cette tour, au XVe ou au XVIe siècle, pour la consolider.
Le chœur est éclairé par des fenêtres allongées subdivisées en deux baies; des dents de scie garnissent la corniche : cette partie peut dater du XIIIe siècle.
L'église de Sousmont est dédiée à saint Quentin : la cure était, en 1789, à la présentation de l'abbaye de Villers Canivet. En 1190, Liziard, évoque de Séez, fit la dédicace de l'église qui existait alors, en présence de Geoffroy, prêtre du lieu, qui y avait été présenté, il y avait 30 ans, par Robert Panthou, et qui assura que ce Robert en avait donné le patronage à l'abbaye. La partie nord de la nef date évidemment de cette époque et doit être un reste de l'église dédiée par l'évêque Liziard en 1190.
La porte en bois qui s'ouvre dans le portail occidental date de la renaissance ; la conservation en est due sans doute au porche moderne qui l'a garantie de la pluie.
J'ai lu l'inscription suivante sur la cloche:
j'ai esté bénite par Mtre Jean Dupont la Barre pretre docteur en droit canon de la faculté de Paris et curé de ce lieu et nomée par Mandeournier de Roquemenont commandant d'un bataillon du régiment de Picardie et par Marie Claude le Pelletier espouse de Mre Jaques Estienne Turgot maistre des requeste chevalier seigneur et patron honoraire de ce lieu et autres terres. 1695.
Source : Statistique Monumentale du calvados par Par M De Caumont 1850.
photo : michel
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
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