photo : JPdR43
La Celle-les-Bordes (Seine-et-Oise, arrondissement de Rambouillet, canton de Dourdan), sur la lisière orientale de la forêt de Rambouillet, vestige le plus important de l'ancienne forêt d'Yveline (Equalina silva), d'où le nom de la Celle-Yveline que lui donne le Polyptyque ; une quarantaine d'années auparavant, un diplôme de Charlemagne (774) nomme ce village la Celle-Saint-Germain, sans doute en raison du vocable de son église.
Source : Polyptyque de l'abbaye de Saint-Germain des Prés, rédigé au temps de l'abbé Irminon et publié par Auguste Longnon 1886-1895
Vers 800, l'église appartient à saint Germain des prés ; reconstruite après la guerre de Cent Ans et dédicacée en 1524 ; l'église figure parmi les cures dans le pouillé de Paris dès le XIIIe siècle, alors qu'au IXe siècle elle dépendait apparemment d'un prieuré dont la localisation n'est plus possible actuellement.
Source : Ministère de la culture.
Ronqueux nous mène près du territoire de la commune de la Celle-les-Bordes, et nous rentrons dans l'ancien diocèse de Paris. Le village de la Celle est situé dans une petite vallée dominée au nord par la plaine et bordée jadis par des vignes. Le voisinage de la forêt de Rambouillet ou d'Yveline lui a fait donner le nom de Cella Equalina ; la proximité de Cernay-la-Ville, celui de Cella ad Sarnetum les vieux souvenirs de saint Germain lui ont valu le surnom de Cella Sancti Germani. Peut-être donnée à saint Germain lui-même par Childebert, cette terre appartenait à l'abbaye Saint-Germain, et il est constant que, du temps même de Charlemagne, il y avait deux paroisses et deux églises dans la commune, celle de la Celle et celle des Bordes. L'église des Bordes n'existe plus. Les seigneurs de la Celle étaient les de Harville. Le premier paraît être Claude de Harville, également seigneur de Palaiseau (1580).
Le château de brique et de grès a été récemment vendu à la maison de Bonnelles ; quant à l'église, elle a été dévastée à la Révolution. Parmi les seigneurs des Bordes, on cite Alexandre des Bordes, parent de l'illustre Guy de Lévis, et Philippe des Bordes (1326), dont la femme est inhumée dans l'église de la Celle. L'ancien château-fort des Bordes, qui appartenait, avant la Révolution, aux maîtres de Bonnelles, a passé entre les mains du représentant Calès, de la bande noire, de M. Bar, du comte de Wall. Le propriétaire actuel, M. Flury, a fait élever au milieu du parc un nouveau château mais il reste de l'ancien la porte principale, flanquée de deux tours, et des bâtiments convertis en communs.
Source : Chronique d'une ancienne ville royale Dourdan : capitale du Hurepoix / par Joseph Guyot 1869.