photo : Lumière du matin
Le bourg de Conflans est situé fort coquettement sur la rive droite de la Seine et en étage sur la colline qui surplombe immédiatement la rivière. Pour pénétrer au centre de son agglomération, il faut gravir une rue escarpée, bordée de maisons presque toutes anciennes l'on arrive en peu de temps au pied d'un donjon quadrangulaire qui est le dernier reste du château féodal dit la Baronie.
Cet édifice remarquable est aujourd'hui dans un regrettable état de délabrement il est occupé par des locataires qui n'ont évidemment nul souci de sa valeur archéologique. Il mériterait plus de sollicitude.
Ce qui attire tout d'abord l'attention sur l'église de Conflans, que l'on rencontre un peu au-delà du donjon, c'est son beau clocher roman, de la seconde moitié du 12e siècle. L'intérieur offre également de l'intérêt. On y remarque, outre la châsse de sainte Honorine, patronne du lieu, la pierre tumulaire de Jean de Montmorency, mort en 1325. A l'époque où M. de Guilhermy rédigeait son précieux recueil des inscriptions de la France, cette dalle servait encore au sol de l'église et se trouvait devant l'autel de Sainte-Honorine on a été bien inspiré en la relevant contre un pilier du collatéral de gauche, afin de lui épargner le plus possible l'injure du temps et de la boue des fidèles. A l'extrémité de ce même collatéral, près du portail, se voit une autre statue de chevalier couchée sur un tombeau qui n'a pas été fait pour elle. M. de Guilhermy pense qu'elle représente Mathieu IV de Montmorency, mort en 1304.
Transept et choeur sont voûtés d'ogives, la nef est charpentée.
La flèche située au dessus du croisé de transept est en calcaire.
Si une église Notre-Dame est attestée dès 876, date de l'arrivée des reliques de Sainte-Honorine à Conflans, on est pas en mesure de prouver que l'église paroissiale actuelle soir la même.
l'existence est attestée pour le XIIIe siècle par Lebeuf, qui avance que la cure est à la nomination du chancelier de l'Eglise de Paris.
La nef, en revanche peut être datée de la fin du 11e sciècle si l'on observe les piles rectangulaires et les modillons cachés dans les combles.
La croisée du transept conserve des chapiteaux du second quart du 12e siècle.
Des chapiteaux à crochets du 13e siècle montrent des reprises au niveau des arcades latérales nord et sud du choeur.