photo : joel.herbez
Promontoire ; altitude : 63 m ; superficie : 20000 m2. Le site est aujourd'hui occupé par la Marine Nationale (C.R.O.S. MED.), qui utilise des bâtiments construits au XIXe et au XXe siècle sur la crête et le haut du versant nord, emplacement probable du village. Les ultimes vestiges médiévaux appartiennent au château, bâti à la pointe du promontoire et presque intégralement détruit par l'installation d'une batterie ; deux petits fragments de murs parementés en moellons assisés restent néanmoins accrochés au bord de la falaise. Sur la pente nord-est, assez abrupte et restée inoccupée, nombreux éboulis contenant des débris de constructions anciennes, en particulier un pan de mur médiéval identique à ceux restés en place, qui a probablement été projeté à cet endroit par un tir d'artillerie lors de la dernière guerre. Matériel : brique, tuile ronde, tegula.
Ce petit castrum n'est pas mentionné dans les listes de localités de 1232-1244 et de 1252. Il existait pourtant dès 1212, lorsque l'évêque de Toulon fit l'acquisition du "Castrum Novum alias Sancte Margarete" auparavant tenu par un seigneur nommé Raimond Datil. Inaccessible depuis la mer, le site avait probablement un rôle de surveillance du littoral de la rade, alors hanté par les pirates barbaresques. La proximité de la vallée de l'Eygoutier assurait par ailleurs aux habitants un terroir agricole assez riche. L'évêque de Toulon resta propriétaire des lieux au moins jusqu'à la fin du XVe siècle. Il y possédait une résidence et y entretenait un châtelain et un curé. La désertion remonte probablement au XVIe ou au XVIIe siècle, lorsque la marine royale mit la main sur ce site de haut intérêt stratégique pour le transformer en batterie côtière. L'histoire des agrandissements et remaniements successifs qui aboutirent à l'état actuel reste à faire. Au début du XIXe siècle, une partie du château médiéval était encore visible et figure sur les plans conservés de cette époque.
Source : Ministère de la culture.