Porte Fenouillet

Quant aux vestiges des Portes, il est plus facile de les caractériser. Il y avait trois portes dans la ville basse.

Celle de Fenouillet, qui fait face à la rue du Lavoir, tire son nom du voisinage de la montagne rocheuse qui commande l'entrée d'Hyères. Une porte ogivale dans les proportions habituelles aux ouvertures du XVe siècle, quand l'espace était mesuré (l'ogive est équilatérale), s'ouvre au pied d'une maison qui n'est pas autre chose que la fortification elle-même. Une réparation en plein cintre, du XVIe siècle, se remarque dans l'épaisseur du passage. La rainure de la herse est encore intacte.

Le Portalet (petite porte) venait ensuite. Il a été démoli vers 1830. A gauche, une tour carrée sert de repère. A droite, était le Piquet, établissement féodal où s'opérait le contrôle du poids des grains et des farines et où l'on faisait diverses perceptions. Les deux fontaines, dans le style de la Renaissance, qui bordent l'ancien Portalet, sont de construction moderne. Attenant à. l'ancienne entrée, est un long passage voûté, partie en arête, partie en berceau. Il sert d'abri en même temps que de pont, entre les maisons et l'ancien rempart. Ce sont des travaux postérieurs à la destruction du château d'Hyères.

La Porte de la Rade se nommait des Salins (les Salins anciens), dans la direction desquels elle se trouve. C'est comme celle de Fenouillet, un motif ogival doublé d'un plein cintre a claveaux cunéiformes. Un contre-fort cylindrique, semblable à ceux qui se trouvent le long du Béal, dans la plaine de la Cran, permet de supposer qu'il en est contemporain. Les guerres de Provence, pendant les expéditions de Raymond de Turenne et la lutte engagée entre le roi René et Alphonse d'Aragon (XIVe et XVe siècles), expliquent très-bien la création et la réparation des travaux défensifs de la ville basse.

Source : Hyères et sa vallée. Guide historique-médical-topographique par Amédée AUFAUVRE.