Vestiges du château

Château féodal de plan quadrangulaire flanqué de quatre tours et protégé par trois enceintes successives, construit au Moyen-âge, démantelé en 1565, peut-être restauré au XVII^e siècle (source : ministère de la culture).

Ce piton rocheux a servi depuis très longtemps d'habitat aux hommes de ce pays car l'endroit est facilement défendable. La présence gallo-romaine est certaine, sans en connaître précisément l'importance. Au XIe siècle, nous avons les premières mentions du Castrum de Grimaud (habitat fortifié). La tour nord-ouest date certainement de cette période. Les remparts sont construits en plusieurs phases, de la fin du XIIe au XIVe siècle. Cette enceinte entourait le village médiéval. Le château est réaménagé au XVe siècle par la famille Cossa. Suite aux guerres de Religion, il est déserté et détruit. Le village intramuros est abandonné. Au milieu du XVIIe siècle, la famille Castellane reconstruit le château dont on peut encore voir les deux tours. A la Révolution française, il fut laissé à l'abandon. Il est classé monument historique.

Source : Signalétique locale 2014.

Grimaud chef-lieu de Canton, Arrondissement de Draguignan, porte: de gueules, à un château d'or.

Grimaud, en latin Grimaldus, Grimallus, Grimald, en provençal Grimaou, était du diocèse de Fréjus et de la viguerie de Draguignan. L'ancienne baronnie de Grimaud, confirmée en 1564, fut érigée en marquisat par lettres patentes d'avril 1627, en faveur d'Esprit Allard, conseiller et grand maréchal des logis du roi. Vers la fin du XVII^e siècle, cet important marquisat appartenait à Marc-Antoine de Castellane, baron de Saint-Juers. C'est autant pour ce motif, qu'en souvenir de l'antique tour de Grimaud, que l'on voit un château dans l'écusson de cette commune.

Source : Armorial des communes de Provence, ou Dictionnaire géographique par Louis de Bres 1866.

Grimaud. Grimaldus, de Grimaldo. Ses productions, principales sont l'huile, le vin, le blé et le seigle. Sa plaine est inondée tous les hivers par les débordements des torrents qui la traversent. On y observe plusieurs petits lacs connus dans le pays sous le nom de Garonnes. Plusieurs de ces cours d'eau sont entretenus par des sources constantes ; d'autres sèchent imparfaitement pendant l'été, et exhalent alors des miasmes pestilentiels.

Quelques auteurs prétendent que Grimaud occupe l'emplacement de l'ancienne Athénopolis, fondée par les Phocéens de Marseille. Ce village, dont le nom paraît dériver de celui de Gibelin de Grimaldi, institué baron a la suite de ses exploits contre les Sarrasins, est antérieur au Xe siècle. La fondation de l'église a suivi de près cette époque reculée. La baronnie de Grimaud passa successivement sur la tête de Guillaume de Pontevés, qui prêta hommage en 1298 ; de Pierre d'Acigné, grand sénéchal de Provence, le même qui, en 1298, défit les Aragonais entre le Rhône et la Durance ; de Jean Cosse, neveu du pape Jean XXIII ; d'Étienne de Vèse, favori de Charles VIII. Elle fut transformée en marquisat, en 1627, au profit d'un certain d'Esplanc auquel succéda la famille de Castellanne.

Le château, dont les ruines pittoresques dominent le village, est attribué à la reine Jeanne et à des architectes italiens. C'était une des demeures féodales les plus remarquables de la Provence. Elle abrita longtemps Lucas de Grimaud qui, dans de malignes sirventes, s'éleva contre les injustices des grands seigneurs et les dérèglements du clergé ; la matière était féconde, le pape Boniface VIII fut particulièrement l'objet de son animadversion poétique. Lucas fut aimé d'une demoiselle de la maison de Villeneuve qui, pour fixer le poète, lui fit prendre un philtre tellement violent, qu'il se donna la mort dans un accès de frénésie. Foires, le jour de l'Ascension, le 15 août et le 29 septembre.

Source : Statistique du département du Var par N. Noyon 1846.