photo : Gérald Krafft
D'après wikipédia :
Le château actuel d'Auvers, situé à l'ouest, au sommet du coteau, fut créé dans la première moitié du XVIIe siècle par Zanobi Lioni, financier italien venu en France à la suite de Marie de Médicis. La façade qui regarde la vallée a été modifiée depuis cette époque, mais celle tournée vers la plaine conserve une série de lucarnes en pierre, à fronton triangulaire, dont la disposition correspond bien à la période indiquée par les documents.
Zanobi Lioni ayant eu pour successeur à Auvers un autre financier, Jean de Leyrit, et le nom de celui-ci, mort en 1692, étant demeuré au domaine pendant un temps assez long, on a voulu, de nos jours; identifier avec le château d'Auvers un certain « château de Lery » figuré dans une gravure du XVIIIe siècle publiée « à Paris, chez Langlois, rue St Jacques, à la Victoire. » La situation est, en effet, la même : des terrasses et des escaliers fort analogues à ceux encore aujourd'hui existants précèdent l'habitation, mais celle-ci diffère totalement de ce que nous avons sous les yeux. Au lieu d'un logis à un seul étage sur rez-de-chaussée, avec deux pavillons terminaux de même hauteur, le tout sous toitures d'ardoise, la gravure nous montre un bâtiment plus étroit dont le rez-de-chaussée et l'étage sont couronnés d'un dernier étage bas ou mezzanino, avec terrasse supérieure bordée de balustrades et de statues.
On ignore, en réalité, à quel château se rapporte cette gravure. Il n'y eut jamais rien de semblable dans notre commune normande de Léry (Eure); mais il existe également un Léry dans le département de la Côte-d'Or, un Leyrits en Gascogne (Lot-et-Garonne) et un Lhéry en Champagne (Marne), et peut-être faut-il chercher dans l'une de ces localités la résidence seigneuriale dont la gravure en question nous présente l'image. Ou peut-être cette gravure ne vise-t-elle qu'un projet de modification de la partie centrale du château d'Auvers, avec suppression des pavillons, projet qui ne fut pas exécuté.
Source : Excursions archéologiques dans le Vexin français par Louis Régnier publié en 1922.