photo : pierre bastien
Eglise-halle du XVe siècle, décorée en 1888 par Ferdinand Costes qui fut curé de Souel de 1850 à 1910 (peintures et installations de vitraux de Gesta).
Il a été plus d'une fois question de Souel dans l'histoire de Cordes. En 1331, les consuls achetèrent d'Azemar de Soelh, de Soelhio, sa part de dex en ce lieu, dont la perception avait été réglée, en 1274, par Guillaume Austorga, juge d'Albigeois, entre les habitants et les héritiers de Bernard de Souel, possesseurs dudit dex. Souel était compris parmi les lieux de Cordes dits du corps de la ville. Ses jurats, en 1671, reconnurent devoir au roi, leur seigneur, une albergue de 4 livres, de 2 livres de cire, et une bladade de 3 setiers de blé et autant d'avoine. La famille de Larroquebouillac en avait, aux siècles derniers, la seigneurie directe (Jugement sur la noblesse de M. de Bezons).
Le village était fortifié. Il se soumit aux protestants en 1568.
La paroisse, sous le vocable de Notre-Dame, était à la collation de l'évêque. La cure valait, en 1775, 550 livres.
Le château du lieu longe une grande partie des anciens fossés ; il offre des fenêtres en croix et des restes de tours ; dans l'une d'elles est percée la porte qui, de ce côté, donne entrée dans le village.
L'église est au centre. Elle est formée de trois travées, dont la première sert de sanctuaire, voûtées avec arc doubleau, reposant sur des colonnes sans chapiteau ; elle a deux chapelles peu profondes, remaniées et aujourd'hui voûtées en berceau, dans la travée du milieu, et deux autres petites chapelles voûtées à arête, occupant la moitié de la largeur de la travée inférieure dans laquelle ouvre la porte d'entrée: une de ces chapelles présente une crédence ou armoire avec arc en accolade rehaussé de fleurons. Le clocher s'élève sur le mur terminal et forme un retour de 1 à 2 mètres sur les murs latéraux.
Source : Monographies communales ou, Étude statistique par Élie A. Rossignol 1865.